Truckfighters – Universe


J’ai toujours eu un peu d’appréhension lorsqu’il y a un buzz sur un groupe. Que ce soit chez les anglais, lorsqu’un petit nouveau pointe le bout de son nez et que la presse britannique le qualifie de « meilleur groupe de Hard Rock depuis … » ; les américains avec « meilleur vendeur des charts universitaires » ou ici, le groupe dont fait l’éloge Josh Homme en les ayant qualifié de « meilleur groupe n’ayant jamais existé » en 2011 dans un documentaire sur la scène Desert Rock (Truckfighters – Fuzzomentary). Alors est-ce que ce qualificatif va influer sur la qualité du troisième album des suédois ?

Tout de suite, on sent que c’est bien fait, la voix est propre et très avenante. Les bases sont assez bien implantées dans le genre, la basse ronfle mais bon, il ne faut pas s’emballer non plus.

Intéressant l’entame de « The Chairman » : ça picore, ça sautille, c’est accueillant et facile d’accès, avec ce son bien rond autour des guitares. Je comprends mieux pourquoi l’ami Homme en est friand. D’ici 2 ou 3 albums les Hipsters suédois feront surement de la Pop Indés d’intellos en oubliant leurs racines (private joke).
 

Truckfighters


« Prophet » possède une rythmique à la QOTSA flagrante et enjouée avec une voix à la Scott Strapp de Creed : c’est frais et ça doit titiller les jeunes filles de moins de 16 ans adeptes du selfie. « Get Lifted » débutant par une petite mélodie autour de la basse, très californien, très US, planant un morceau qui sent enfin la chaleur poussiéreuse du Desert Rock ou le court et sautillant « Convention » faisant office d’interlude qui n’est pas sans nous rappeler un vieux Hermano. Stoner qui roule, Stoner qui s’émousse…

« Dream Sale » pop avec refrain enjoué plus proche de groupes passant plus souvent sur la bande FM américaine dans les années 90 que du vrai Stoner. C’est un peu comme si Truckfighters réhabilitait de vieilles mélodies qui piquaient un peu il y a 20 ans pour les réadapter à leur sauce.
 

Truckfighters


Enfin « Mastodont » arrive avec ses 14 minutes se rapprochant de la formation dont le nom ne porte pas le « t » ; le son est bien râpeux possédant cette mélodie qui change d’octave toutes les 5 minutes jusqu’à y mettre des cuivres et de ponctuer l’album par un long solo loin d’être désagréable avant d’y poser des accords acoustiques. Assurément un morceau représentant ce que le groupe donne sur scène et connu pour ses improvisations.

Un album agréable à écouter, parfois basé sur ce qu’on connait du groupe, c'est-à-dire des morceaux à classer dans le Stoner Rock mais parfois ayant des titres flirtant trop vers une certaine pop américaine.
 

Lionel / Born 666

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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