Le premier titre, "My heart, your arms", évoque lui furieusement TYPE O NEGATIVE, autre grande influence de la formation, avec des cloches jouées au synthé que Josh Silver n'aurait pas reniées. Le refrain est efficace, la mélodie agréable, mais quand Kristofer se met à rouler les "r" à la Peter Steele, on pense trop au gang de Brooklyn pour adhérer complètement. Le reste de l'album est à l'avenant : les mélodies s'écoutent avec plaisir, les refrains sont accrocheurs, et le tout s'écoute assez agréablement. Pourtant, ce "Love is gone" fait trop penser aux formations pré-citées pour convaincre complètement et exister par et pour lui-même. Melting-pot bien ficelé, cet album n'en reste pas moins assez anecdotique. Comme d'habitude avec les productions Roadrunner, le contenant est soigné, la production assure un gros son, plusieurs titres sont des singles potentiels (à part quelques intermèdes, toutes les chansons sont à base de couplets refrains), mais comme bien trop souvent malheureusement, on oublie ce qu'on entend presqu'aussi vite qu'on l'a découvert.
On oscille donc entre le sympathique (le dansant "new," la chanson titre, assez efficace, "I still lost" et son mid-tempo plus agressif) et l'anecdotique ("dark holiday", croisement improbable et indigeste entre les DOORS et DEVIN TOWNSEND). Pas grand chose de nouveau sous le clair de lune des vampirettes en goguette fans de Twilight donc. A découvrir si vous êtes un amateur du genre, vous pouvez passer à côté sans regrets dans le cas contraire. Remarquez que si votre petite soeur vous fait la tête depuis que vous avez essayé de lui expliquer que Twilight c'est un peu bidon sur les bords, voilà une excellente idée de cadeau pour vous racheter. Anecdotique, mais plaisant. Plaisant, mais anecdotique. Anecdotique, mais...
6/10