Stéphane Buriez et Drakhian de Loudblast

Un mois avant la sortie du nouvel album de Loudblast, et à la sortie de leur tournée commune avec Benighted, La Grosse Radio s'est entretenue avec Stéphane Buriez (chant et guitare) et Drakhian (guitare). Au menu de cette interview, les Lillois nous ont raconté la genèse du nouvel album, avant de nous faire part de leur expérience récente sur la route avec Benighted. 

Nous avons pu également évoquer leur vision du métal en France, la participation de Stéphane à Une Dose de Metal et leur concert à venir au Hellfest 2014. 

Burial Ground est le huitième album studio de Loudblast et le second à être enregistré avec le line up actuel. Est-ce que le fait d’avoir enfin un groupe soudé a facilité la composition de cet album ? Chaque membre du groupe a-t-il pu apporter sa pierre à l’édifice ?

Stéphane : « Enfin » !?! (rires). Nous avons été soudés pendant de nombreuses années, et même si cela s'est dessoudé pendant un moment, il est vrai que depuis fin 2009 le line up est à nouveau stable. Tout le monde s’est exprimé sur cet album ; ce processus avait déjà été abordé avec Frozen Moments Between Life and Death qui est vraiment un effort de groupe. Sur cet album là, nous nous connaissons aussi mieux : on a beaucoup tourné et passé du temps ensemble, on a pas mal bossé en binôme, on a aussi beaucoup travaillé chacun de notre côté pour se réunir parfois, confronter nos idées puis améliorer les morceaux au fil du temps. C’est vrai que le processus de composition était donc un peu différent… Le premier morceau que l’on a composé il y a deux ans était « The Bird » qui est devenu un Bonus Track. On ne s’est pas imposé une méthode de travail.

Drakhian : Même si c’était un peu moins improvisé qu’avant. Sur Frozen Moments, beaucoup de riffs ont été trouvés « in situ », en répétition ou en mode « Jam » lorsque l’on composait à quatre. Pour le nouvel album, il y a d’un côté Alex et moi-même qui apportons de la matière, Stephane qui compose aussi de son côté, puis tout est passé dans la moulinette du groupe afin de rejouer et améliorer les morceaux.

Les compositions de cet album sont généralement en mid tempo, puissantes, avec des ambiances très sombres (« A Bloody Oath », « I Reach the Sun ») plutôt bien illustrées par la pochette de l’album. Pourquoi ce choix ?

Stephane : Ah toi aussi tu as trouvé que c’était sombre ? (rires) Nous n’avons pas fait de choix en fait, c’est venu comme ça.

C’est la somme de vos personnalités ?

Stephane : Oui, je pense. Lorsque l’on commence à bosser sur un album, on ne se dit pas « Tiens, je vais faire un album de brutal !» ou « Tiens, je vais faire un album plus lent ».

Drakhian : Ou « Ah tiens, on a déjà trois morceaux de brutaux, on va faire un truc plus lent ».

Stephane : On s’en fout. Enfin non, il faut que ce soit cohérent bien sûr, mais on ne se dit pas « Tiens, il nous manque un morceau avec un truc catchy ! ». C’est du death metal !

Drakhian : A partir du moment où tu essaies de truquer la démarche artistique, elle devient beaucoup moins intéressante. Il faut essayer de se laisser aller, de lâcher un peu prise, de trouver les idées qui viennent de ton « moi profond » (rires).

Stephane : C’est vrai que cela s’est bien imbriqué. Au fil des mois, nous avons pas mal maquetté, notamment l’été dernier, et entre-temps tout a pris sa place. C’est un peu magique…  on raconte aussi une histoire dans cet album.

Drakhian : Les maquettes nous ont aussi beaucoup aidées à rajouter la deuxième couche d’arrangements, à pouvoir prendre plus de recul par rapport aux morceaux et à les laisser plus reposer et murir.  Nous avons aussi fait beaucoup de petites interventions de guitares et rajouté des petits thèmes pour étoffer l’ensemble.

L’album contient de belles pépites guitaristiques, notamment le final de « The Path », qui personnellement est mon titre préféré, avec un final de guitare très intense à mon sens. Comment vous êtes vous répartis les soli ? Ces derniers ont-ils été écris au préalables ou bien improvisés ?

Stephane : On va dire que Pierre (NDLR : Drakhian) reste le soliste du groupe, moi je préfère me concentrer sur le chant maintenant que j’ai des belles choses à chanter ! Pierre est bien meilleur que moi en solo. Mais c’est vrai qu’il y a des moments où je me dis « Tiens, je vais reprendre mon vibrato et je vais refaire le solo à la Kerry King ou à la Cannibal Corpse ». Pratiquement à la fin de la composition de l’album, je me suis isolé pour maquetter mes chants. C’est après avoir les avoir placé que je me suis dit « Tiens, il manque un truc ! » ou un arrangement. Je les ai donc envoyés à tout le monde pour savoir ce qu’ils en pensaient. On a même gardé des pistes des maquettes sur l’album. Et cela s’est réparti facilement puisque tout était déjà mis en place sur les maquettes.

Drakhian : Sauf pour « The Path » qui était le seul morceau que l’on avait en « fade out » et qui a donc naturellement trouvé sa place en fin d’album. Le riff et la mélodie étaient déjà suffisamment répétitifs et entêtants - tu peux l’écouter ad vitam éternam - et il manquait une petite note d’au revoir. Cela permet aussi de faire le parallèle avec Frozen Moments qui possède 9 morceaux et finit par un instrumental très orienté guitare ; ici il paraissait judicieux de rajouter un solo qui n’en est pas vraiment un, car pour moi c’est plus un thème mélodique.

Stephane : ça amène bien le prochain album !

Vous sortez actuellement d’une tournée de plus de deux semaines avec une date différente chaque jour. Pourtant, malgré la fatigue que cela doit engendrer, on vous a vu à chaque fois aller à la rencontre de vos fans après les concerts. Est-ce important de maintenir cette relation avec eux, malgré l’épuisement d’une telle tournée ?

Stephane : Nous n’étions même pas épuisés, même après dix-sept dates. Nous avions plutôt envie d’y retourner, surtout avec Benighted ! Pour nous, c’est important d’aller voir nos fans…

Drakhian : C’est le premier truc à faire quand tu descends de scène : aller systématiquement au merch’ et rencontrer les gens.
Stephane : Je me sèche cinq minutes, je change de T-Shirt et j’y fonce !

Stephane,  justement, on t’a vu tenir le merch’ avant et après le concert !

Stephane : Je pense que c’est le meilleur moyen de rencontrer les gens qui viennent à ton concert. C’est aussi leur rendre hommage, puisqu’on peut se le permettre, n’étant pas des stars intouchables et ne jouant pas devant dix mille personnes tout les soirs. Tant que l’on peut garder cette proximité, notamment dans le cadre d’une tournée des clubs (ce n’est pas toujours évidents dans des festivals comme le Hellfest), pourquoi rester dans nos loges à boire des bières ?  Quelle vie de merde ! Je ne fais pas ça pour faire ça ! (rires)

Sur cette tournée, vous avez joué trois titres de Burial Ground. Comment ont-ils été reçus par le public ?

Drakhian : Très bien. Nous avons fait le choix des morceaux : « The Abstract God » qui avait déjà été présenté sur la compilation Klonosphère et qui, on le sait, marche très bien en live ; « From Dried Bones » qui est un morceau très punk-rock ou punk-black ou encore black’n’roll  et qui accroche direct.

Stephane : Et « Bloody Oath » aussi qui est l’ouverture de l’album et qui pour moi, même s’il est long, passe comme une lettre à la poste. Voir la réaction des gens chaque soir c’est aussi un challenge : Est-ce que les morceaux vont plaire au public alors que quasiment personne ne les avaient entendu auparavant ?

C’est un test grandeur nature finalement !

Stephane : En l’occurrence, le test a fonctionné ! On a hâte de jouer plus de titres du nouvel album sur les dates à venir. Ça va être la fête !

La setlist était axée sur l’ensemble de la carrière du groupe, mais Burial Ground et Frozen Moments ont été particulièrement mis en avant (malgré les classiques du groupe comme Horror Within, My last Journey ou Cross the Threshold). D’autre part, cette année marque les dix ans de l’album de la reformation, Planet Pandemonium. Pourtant aucun titre de cet album n’a été joué durant cette tournée. Pourquoi ? Est-ce pour vous un moyen de montrer que Loudblast préfère aller de l’avant, sans forcément regarder dans le rétroviseur, malgré vos 29 ans de carrière ?

Stephane : De toute façon, nous ne regardons pas dans le rétroviseur, nous allons de l’avant. On ne va pas passer notre vie à se dire « Tiens, super, on a fait ça en 1991 ! ». On en parle forcément puisque cela fait parti de notre vie, mais Loudblast n’est pas figé. Tout ce qui nous importe c’est ce qui va arriver, pas ce qu’il y a derrière.

Quand vous regardez les jeunes groupes qui vous ont accompagné durant cette tournée, comme Benighted ou Fleshdoll, ils ont certainement été influencés par Loudblast durant leur jeunesse. Qu’est-ce que cela représente pour vous, et pour l’avenir du métal ?

Stephane : Avec Olivier de Benighted, nous nous sommes rencontrés comme cela. Nous correspondions par Facebook puis il est venu nous voir alors que l’on jouait à Bourg-en-Bresse je crois, et nous a dit qu’il était un fan de Cross the Threshold. On s’est dit qu’il fallait qu’on tourne ensemble tout simplement. On se connaissait sans vraiment se connaitre, mais on se croisait dans les festivals. Et avec Kevin (Foley, de Benighted NDLR), on s’était déjà croisé. Pour répondre à ta question, c’est juste génial de se dire que l’on a suscité des vocations.

Drakhian : C’est surtout génial de constater que pour eux ça reste une fierté de jouer avec nous.

Revenons à Burial Ground. Il s’agit d’un nouveau départ pour le groupe puisque vous êtes désormais signés chez Listenable Records. Est-ce pour vous le moyen d’avoir encore plus de visibilité à l’international, vous qui êtes désormais des légendes du death en France ?

Stephane : Hé bah on va essayer de devenir des légendes à l’étranger ! (rires). Non mais c’est vrai que signer chez Listenable, c’est signer avec un label dont on connait le travail et les gens, dont on sait qu’ils parlent le même langage que nous et dont on sait aussi ce qu’ils font à l’étranger.

Ils ont aussi des gros groupes à l’étranger comme Immolation, par exemple, pour n’en citer qu’un seul.

Stephane : Incantation aussi. Nous avons aussi vu le boulot qu’ils ont fait avec Gojira. C’est clairement un label à taille humaine où nous ne serons pas noyés au milieu d’un catalogue, où l’on sera bien traité et où l’on aura plus de perspectives qu’au sein d’une autre grosse machine.

Drakhian : Ils ont aussi toujours réussi à casser l’image franco-française des groupes français qui sont allés signés chez eux afin de bien aller bosser à l’étranger, notamment au niveau européen.                                                                        

Burial Ground contient un titre bonus, « The Bird », qui selon moi mérite largement sa place sur l’album. Pourquoi ne pas l’avoir intégré ? Est-ce un choix de votre part ou de votre label ?
Stephane et Drakhian
 (en cœur) : C’est notre choix.

Drakhian : Il ne racontait pas la même histoire que le reste. C’est un très bon titre, je suis persuadé qu’il pourrait cartonner sur scène !

Stéphane : D’ailleurs il n’est pas dit qu’on ne le joue pas.

Drakhian : Je trouve super intéressant qu’il y ait un bonus. Neuf titres, c’est déjà une belle symbolique et un beau miroir avec l’album précédent. Sans parler réellement de concept album, il y a quand même un fil conducteur qui est très présent. Tout au long des morceaux, on sentait toutefois que pour « The Bird » c’était moins le cas, notamment en termes d’ambiance et de thème abordé.

Stéphane : Il ne trouvait pas sa place dans l’histoire que l’on racontait avec les neufs titres. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé de l’intégrer et jusqu’au moment du mastering, on s’est demandé si on lui trouverait la place qui lui convenait. Parce que c’est un bon morceau et qu’il aurait été dommage de le laisser de côté. Puis nous nous sommes dit qu’au lieu de le mettre sur une face B de je ne sais quoi d’autre, nous pourrions le mettre en bonus sur la version Vinyle et Digipack.

Donc, en gros, à tous nos lecteurs, achetez le digipack !

Stephane : Bah oui, le digipack ET le vinyle ! (rires) 

Drakhian : Et le boitier Crystal ! Et le T-shirt ! (rires)

Stephane : Achetez-tout ! (rires)

Stéphane, tu continues ta route en tant que producteur. En quoi le fait de produire toutes sortes de groupes t’influence dans ton travail avec Loudblast ?

Stephane : Justement, il ne m’influence en rien. Je laisse totalement les rênes à d’autres personnes. Ok, nous avons enregistré les batteries au LB Lab qui est mon ancien studio et le reste des instruments au E-Factory où je travaille régulièrement pour faire des prod’, mais c’est Grégoire Saint-Maxin qui est notre ingénieur-son depuis des années (et qui maintenant est notre assistant) qui a fait toutes les prises. Nous lui avons laissé une totale liberté pour le choix des prises. Et on sait qu’il est bien relou, bien casse-couilles, qu’il ne laisse rien passer !

Drakhian : Peut-être même plus que toi ! (rires)

Stephane : Il est très exigeant mais il fallait quelqu’un de confiance pour nous canaliser aussi. J’ai déjà produit un album de Loudblast en l'occurence Planet Pandemonium ; je l’ai fait de A à Z, et à la fin je devenais dingue, je ne savais pas m’arrêter. Tu as l’impression que tu n’y arriveras jamais, que tu peux toujours faire mieux. Donc pour l’avoir fait, je ne le referai plus ! Nous avons une très bonne équipe avec Francis Caste qui a mixé l’arrière ; lorsque l’on s’est posé pour se dire « Tiens, avec qui on bosse au mix et au mastering ? », Francis est le premier nom qui est arrivé, sans que l’on ait besoin de chercher ailleurs. C’est vrai que l’on a adoré ce qu'il a fait avec Bukowski, avec  les Sticky Boys, etc. C’est un très bon musicien qui a une super oreille et quand nous lui avons ramené les prises il a réussi à les sublimer...

Drakhian : Et à garder le côté organique et débridé qui convient à cet album. Il ne fallait pas un truc trop clean ou chirurgical et il a bien réussi.

D’autre part, tu es aujourd’hui connu pour ton émission Une dose 2 metal sur l’énôrme TV. En quoi est-ce important pour toi de continuer à promouvoir la culture metal en France ?

Stéphane : On m’a proposé de le faire et, même si j’aurai pu refuser, c’était évident pour moi qu’il manquait ce type d’émission. J’aime bien les challenges car c’est comme ça que tu avances, en te fixant des objectifs et en sachant que tu vas avoir des détracteurs et que ça ne va pas être facile. Mais l’important c’est de réussir et pour cela il faut bosser ; tout comme pour le groupe où l’on ne s’accorde pas trop d’erreurs et où l’on est toujours très vigilant sur ce que l’on veut proposer, j’essaie de faire au mieux dans ce que je fais à côté. C’est vrai que l’énorme TV était un gros challenge, puisqu’on ne savait pas si ça allait marcher – et dans le cas contraire je me serai fait casser - mais ça marche très bien donc il y aura une troisième saison avec plus de moyens. C’est génial aussi de voir tout le long de cette tournée des gens qui disent « P’tain, je regarde ton émission, c’est génial ! ». Il y a Stéphane dans Loudblast, Stéphane dans l’énorme TV,…

Mais du coup tu découvres aussi des groupes en faisant la promo de certains artistes que tu ne connais pas forcément.

Stéphane : Justement, avec les groupes dits « découverte » ou « émergeant », on met en avant toutes les semaines un groupe qui a sorti un ou deux album, ou qui va sortir une démo et que j’ai repéré afin de le faire découvrir au plus grand nombre de métalleux qui regardent l’émission. A côté de ça, il y a des groupes, comme Five Finger Death Punch que j’ai reçu il y a peu de temps, que je ne connaissais pas. Musicalement je trouve ça très bien fait et humainement j’ai trouvé les gars super cool, tu fais des belles rencontres. C’est avant tout ce qui me motive. Si c’était complètement sans relations humaines…

Et si c’était pour ne recevoir que Metallica ou des gros artistes par exemple ?

Stephane : Ah bah moi j’aimerai bien recevoir Metallica hein ! (rires) Mais j’ai déjà eu Scorpions cette année, c’est cool. Metallica ce sera pour l’année prochaine (rires).

Pour finir, vous serez à nouveau à l’affiche du prochain Hellfest le vendredi sous la Altar. Qu’est-ce que ce festival représente à vos yeux et quelles sont vos attentes par rapport à ce concert ?

Stephane : Le Hellfest, c’est THE place to be !

Drakhian : C’est la grande Messe. Tout les métalleux d’Europe se déplacent tout particulièrement pour ce festival. Cela nous permet de jouer dans des supers conditions, devant un public de connaisseurs et de gens qui apprécient d’être là à mater tout ces groupes. Cela fait aussi parti des endroits où il faut faire un bon choix et ne pas se louper.

Stephane : Tu sais, on n’est jamais à l’abri d’un merdage technique ou autre. Il faut arriver super rodé ; cette tournée de dix-sept dates nous a permis de corriger certaines choses très vite. Nous ne nous accordons pas grand-chose : quand quelque chose ne va pas, on se le dit en faisant une petite réunion à quatre genre « Bon bah là, tu as merdé ! ». On recadre vite les choses quand on sent que ça ne va pas. Là nous sommes au début de la tournée, l’album va sortir, donc le meilleur reste à venir !

Drakhian : Le Hellfest, c’est souvent le point d’orgue de l’année, c’est une grande réunion, tous en famille.

Stephane : Et puis on va retrouver plein de potes aussi !

Merci à tous les deux pour vos réponses et votre disponibilité. Un dernier mot pour vos fans et nos lecteurs ?

Stephane : Dernier…

Drakhian : mot ! (rires)

Stephane : Achetez Burial Ground ! Pour ceux qui n’ont pas encore été convaincu par Frozen Moments et qui sont encore frileux, je pense que cet album-là les réconciliera avec Loudblast ! En tout cas, j’espère !

Interview réalisée le 21 Mars à Paris

Merci à Drakhian et Stéphane Buriez de Loudblast et Steffie de Listenable pour l'organisation de l'interview. 

Photos : Arnaud Dionisio / © 2014 Ananta
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
 



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