Les anglais d'Hackivist étaient à La Boule Noire pour leur premier concert parisien, pas le dernier puisqu'on les retrouvera assez vite le 5 mai en première partie de Korn.
En tête d'affiche ce soir, ils étaient accompagnés des français de Doyle Airence qui eux-même nous avaient réservé une petite surprise lors de leur prestation.
Doyle Airence
Entre une section rythmique post-apocalyptique, une guitare aérienne répondant aux riffs obscurs et saturés de l'autre, deux cordes vocales bien compressées, voilà où se trouve actuellement Doyle Airence.
Le quintet est explosif, on remarque assez vite le guitariste Takami, qui d'une prestation scénique impressionnante, balance un dynamisme démentiel dont nous sommes de très bons récepteurs.
Les parisiens ne tiennent pas en place et nous envoient toute l’énergie possiblement exploitable au travers des titres comme "Friendly Fire" ou la déchirante "We Were Kids", doublée d'émotion quand Thomas V hurle, micro contre poitrine, la nostalgie de ce morceau.
Une approche scénique aussi brute et passionnelle que leur travail en studio. Doyle Airence nous offre le parfait rendu visuel de Monolith.
La foule se prend au jeu, Headbang et Wall Of Death ont commencé. On peut reconnaître certains titres de leur ancien album And Gods Will...
Une apparition d'Alex Diaz (The Prestige), Anthony Hamin (Merge) et Loki, ancien chanteur de Doyle sur "John Airence" : Un amas de chanteurs fraîchement allumés, survoltage partagé entre le combo et son public.
Hacktivist, es-tu prêt à affronter une masse gonflée à bloc ?
Hacktivist
Et la crème anglaise du Rap-Djent entre en scène. Avec un très puissant "Blades" en introduction.
Ben Marvin, l'un des vocalistes de cette formation, est très proche de son public, il nous invite souvent à se retrouver au merch en fin de concert : "Venez, même rien que pour nous dire bonjour !"
Les morceaux s’enchaînent et les circle pit font rage sur la chanson éponyme.
Ils répètent être content d'être à Paris, leur premier concert dans la capitale. L'occasion idéale pour les anglais de nous jouer leur reprise de "Niggas in Paris" de Jay-Z et Kanye West.
Le public est obligatoirement épris de leur son lourd et puissant, des riffs tranchants et une rythmique communicative jusqu'au bout.
Découverte de "Schyzophrenia" et "False Idols", morceaux de leur prochain album, qui a l'air tout autant explosif.
Hackivist clôture le concert avec une deuxième prestation de "Niggas In Paris" dont nous ne sommes pas lassés.
Avec d'un côté les performances scéniques des frenchies et un univers musical bien ancré, de l'autre un mélange parfait entre rythmes hip-hop et bourrasques Djent : Encore une victoire de cette terrible scène métalcore dont la jeunesse et l'insolence n'a pas fini d'encrasser l'ouïe des puristes.
Photos : © 2014 Léa Delemme
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