Unleashed – As Yggdrasil Trembles

       Commençons par une petite parenthèse. Les appellations évoluent : en 1954, Bill Haley sortait le premier disque qui a bénéficié de la merveilleuse étiquette de rock'n'roll. Aujourd'hui sa musique est qualifiée de rockabilly. AC/DC était un représentant typique du hard rock, mais, de nos jours, quand on évoque le groupe australien on pense rock'n'roll... Pour le death, c'est un peu la même chose, et des groupes comme Obituary ou Death sont bien loin des productions frénétiques qu'ils ont impulsés chez leurs adeptes.

       En ce qui concerne Unleashed, le death metal façon viking est mis en avant. Or, sans être un spécialiste du groupe suédois, je constate que la formation s'est posée, calmée. Ce As Yggdrasil Trembles, dernier album en date, comporte de nombreuses parties lourdes et quasi-traînantes, même parmi les titres qui se veulent rapides. Question nerf et brutalité, Unleashed se trouve actuellement en entrée de gamme sur le marché du death.
      
        Evidement ce n'est pas une critique négative, c'est juste un petit éclaircissement sur le produit. Car, sous l'imagerie death viking, on trouve finalement un bon rock metal couillu agrémenté de magnifiques riffs épiques, mélodiques et guerriers. La voix de Johnny est parfois poussive, mais elle est aussi incroyablement charismatique et elle assoit l'autorité de ce groupe qui a su, au fil des ans, mûrir et se forger une réputation solide bien méritée.

       Attention j'aborde ici le clou du spectacle : les escapades de guitares. Les soli sont très musicaux, ils apportent vraiment quelque chose et complètent un tableau valeureux. Ils sont pensés, bien ficelés et très bien joués. Le genre de truc qu'on écoute en se disant "putain, ça c'est du rock !!!". Et, qu'Odin en soit témoin, je les ai écouté plusieurs fois.

       Voilà donc une musique roots, râpeuse comme l'écorce et salée comme la mer. Ecouter Unleashed donne envie de voir couler l'hydromel et la cervoise, et si on peut boire ça dans une corne c'est pas plus mal... Comme quoi le côté Viking est bien présent !

Bassayaya

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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