Miasmal – Curse Redeemer


MIASMAL est un jeune combo originaire de Göteborg en Suède, actif depuis 2008 et évoluant dans…le « death-metal », naturellement !

Après une première démo, Miasmal en 2008, un Ep intitulé Miasmal en 2010 et un premier album nommé…Miasmal en 2011, la formation composée de Pontus au chant et à la guitare, de Magnus à la seconde guitare, de Ruben à la basse et de Björn à la batterie, publie en cet fin avril, son deuxième full-lenght prénommé  Curse Redeemer et, premier opus pour Century Media.

En préambule, il est à noter que l’artwork est l’œuvre de Matthias Frisk (GHOST, VAMPIRE) et, que la production a été confiée au gourou nordique des consoles, en la personne de Fredrik Nordström (DIMMU BORGIR, IN FLAMES, DARK TRANQUILLITY etc…). Bien que cela soit alléchant, votre serviteur qui fut touché par le côté "rétro" du premier méfait, je nourrissais alors quelques doutes et quelques craintes à propos de Curse Redeemer.
 


L’exécution débute sans sommation, sans même que les présentations d’usage ne soient faites, avec le redoutable morceau éponyme, Curse Redeemer, qui dissipe instantanément tous mes doutes. La production de Fredrik Nordström est très précise, comme à son habitude, mais est loin d’être chirurgicale, le son est lourd et garde donc son côté « old school », hérité des studios Sunlight, qui fit la gloire de ENTOMBED. Les guitares sont grasses, la basse bien ronde et vrombissante, la batterie très présente, la facette "punk" et  "rock n’roll"  de la chose est bien mise en avant, d’où, cette filiation à MOTÖRHEAD.

Les compositions s’enchaînent sans aucune faiblesse, tous les morceaux sont du même acabit, tous dotés d’une énergie et d’un sentiment d’urgence très prononcé. Ici, point de "blast-beat" frénétiques inhérents au "brutal-death", les rythmiques alternent entre tempos "death old school", "thrash" ou "heavy", le tout doté de riffs coup de poing qui sont autant d’uppercuts infligés à l’auditeur, et, sans être masochiste, c’est douleur est très plaisante. Cependant, certains morceaux sortent du lot comme l’impitoyable Curse Redeemer, Until the last et son break "heavy", Excelior qui met en avant la facette "death n’roll" du combo, ou encore les efficaces Call of the revenant et 2013 qui renvoient immanquablement à ENTOMBED, période To ride, shoot straight and speak the truth .
 


Non dénué d’une certaine technicité (certains solos sont clairement lumineux), MIASMAL préfère miser sur la simplicité et l’impact frontal, quitte à taper là où ça fait mal. Le groupe prouve qu’il n’est pas nécessaire d’aller vers la technicité à outrance pour accoucher d’un bon opus de « death », dit de la vieille école, avec des riffs simples mais bigrement efficaces et, doté d’une grosse force de frappe. Pontus éructe toutes tripes dehors pendant que ses acolytes assurent une rythmique massue écrasant tout sur son passage.

Malgré sa qualité indéniable, l’originalité est belle et bien restée au fond du caveau, l’ombre de ENTOMBED plane au-dessus de Curse Redeemer, ce qui confère à un cruel manque de personnalité, mais ce "défaut" sera assurément atténué grâce à l’expérience. Aussi, le chant de Pontus est assez monocorde et toujours hurlé de la même manière, un growl caverneux ici ou là, aurait certainement renforcé le côté "old school" des compositions de l’album et, se serait avéré moins linéaire.

Si, comme votre serviteur, vous êtes un aficionados de "death" à l’ancienne, Curse Redeemer trouvera grâce à vos oreilles. MIASMAL préfère mettre en avant la spontanéité  plutôt que de se fourvoyer dans une démonstration technique qui diminuerait l’impact de l’opus. Cet album ne souffre d’aucun temps mort même s’il est dénué d’originalité, avec un trop grand respect des codes du style et, que son influence principale, ENTOMBED, est encore trop prononcée. Curse Redeemer se laisse apprivoiser avec une réelle facilité et, est d’une redoutable efficacité.
 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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