Saluons dès le départ le parti-pris d'afficher une imagerie différente pour un album de metal-core, échappant aux clichés du genre. Ici, point de femme flagellée ou énucléée sur l'autel du phallus de viking, mais plutôt une foule de zombies mélomanes façon comics, contes de la crypte.
Ces jeunes italiens en sont à leur deuxième coup d'essai, et d'après ce que j'ai compris (sans avoir écouté leur premier album "When midnight strikes") ils continuent leur bonhomme de chemin sans trop changer leur recette, sinon quelque légèreté nouvellement affichée. On est en plein milieu du metal et du hard-core.
Et je dois le dire, ça n'en reste pas moins un album assez fatiguant. C'est toujours difficile d'écouter un album en entier lorsqu'on ne distingue aucune intention, lorsque tous les morceaux se ressemblent, lorsque les gars se déchirent les doigts à répéter des riffs cent fois entendus, à longueur de morceau. Car on ne peut pas dire, le groove est présent, notamment dû à ce jeu de batterie si singulier. Toujours à chipoter, à créer le contre-temps etc. En d'autres occasions, ça n'est pas pour me déplaire, sauf que dans ce cas, je trouve que ça dessert particulièrement l'intention du groupe.
La voix du monsieur est hurlée de façon monotone tout le long des 10 morceaux de l'album, qu'on soit dans les aigus ou dans les graves. Les guitares s'amusent à quelques passages mélodieux façon Iron maiden, vous savez, avec le deuxième guitariste qui joue la même phrase à la tierce, puis repartent à fond la caisse. Bref, difficile d'aller jusqu'au bout sans penser à autre chose.
Pourtant le premier morceau Chop his head off ! commençait bien, grosse patate rouleau-compresseur. Mais la recette ne fait que se répéter, inlassablement, sans aucune identité. Indigeste, voila le mot !
Du coup je baille. Parfois je lève une paupière car un truc intéressant vient de se laisser entendre, sauf qu'il est aussitôt noyé dans le magma du "je t'en fous plein la gueule". Dommage.
ma note : 6/10
