Lzzy Hale et Arejay Hale de Halestorm

Le concert de ce soir au Trabendo est complet. 750 personnes sont venues pour assister au dernier concert européen de la tournée des américains d'Halestorm.

Cette tournée qui dure depuis plus de 2 ans aura vu le groupe arpenter notre contrée quatre fois et avant ce dernier stop, La Grosse Radio s'est entretenue avec Lzzy Hale (guitare/chant) et Arejay Hale (batterie) pour ce qui restera une interview mémorable.

Comment s’est passée la tournée Européenne pour le moment ?

Arejay : Cela s’est vraiment bien passé, il a fait beau partout où nous sommes passé. (rires)

Lzzy : D’habitude, on emmène avec nous le mauvais temps américain dès que l’on atterrit en Europe.

Arejay : Et en plus, nous avons appelé notre groupe « Halestorm » donc, c’est plutôt un mauvais présage. (rires)

Excités d’être tête d’affiche à Paris après 2 premières parties en peu de temps ?

Arejay : C’est notre 2ème date en tant que tête d’affiche ici à Paris après avoir fait Le Nouveau Casino en 2012. Et c’est d’autant plus excitant que la salle est deux fois plus grande et que le concert est complet depuis quasi 1 mois ! On ne s’attend vraiment pas à ce qu’autant de personnes d’un pays si loin du nôtre vienne nous voir un concert, c’est vraiment incroyable.

Est-ce qu’il y a des groupes pour lesquels vous aimeriez faire la 1ère partie ?

Arejay : FOO FIGHTERS ! Oh mon Dieu, Dave, s’il-te-plait, emmènes-nous avec toi !

Lzzy : Ils seraient aussi mon 1er choix.
 

Hale brother and sister Halestorm


Je sais que vous adorez faire des covers, comment avez-vous choisis celles qui apparaissent sur les EPs ReAnimate 1.0 et ReAnimate 2.0 ?

Lzzy : C’est difficile puisqu’il y a une montagne de chansons que nous aimons, dans des styles totalement différents et nous aimons aussi choisir des morceaux qui sont des « challenges » pour nous. Plus généralement, nous essayons de mélanger des chansons avec lesquelles nous avons grandis, des titres qui passent en radio mainstream et surtout des suggestions de la part des fans et de nos amis.

Arejay : Nous aimons la musique Pop, celle qui passe en radio et tout le challenge pour nous est d’y insuffler ce qu’est Halestorm, ce qui définit notre musique. Par exemple sur le 1er EP, nous avons repris « Bad Romance » de Lady Gaga et c’était vraiment génial. Nos fans écoutent du rock mais ne sont pas insensible à la pop et quand on voit le résultat d’une chanson de Lady Gaga avec des guitares électriques sachant qu’elle aime beaucoup le hard-rock, c’est quelque chose de vraiment excitant.

Ce qui m’amène à la question suivante, comment vous êtes-vous retrouvé sur l’album en honneur de Dio ? Qui a choisi la chanson ?

Arejay : STRAIGHT TO THE HEART ! (rires)

Lzzy : Nous avons choisi même si le choix a été difficile parce que je suis une grand fan de Dio et il nous en aurait fallu 15 pour nous contenter.
 


Lzzy, tu fais une apparition sur l’album de Lindsey Stirling (violon électrique), comment s’est passée votre rencontre ?

Lzzy : Elle était à la recherche de chanteuse sur Internet et c’est comme cela qu’elle m’a contactée. Pour être honnête, je ne connaissais rien d’elle et réciproquement. On s’est retrouvé en studio et j’avais 2 jours pour apprendre la chanson, elle m’a expliqué de quoi cela parlait et puis je l’ai enregistrée. Au final, nous nous sommes rendu compte que nos fans la connaissent et que ses fans connaissent notre groupe. C’est une femme tellement talentueuse, je suis heureuse de voir des femmes suivre un chemin chaotique parce que ce qu’elle fait est tellement différent et elle le fait toute seule. C’est incroyable.

Arejay : Et c’est aussi un très bon moyen pour nous de faire connaître Halestorm à un public non averti. Avec Lzzy, nous avons fondé le groupe il y a maintenant 17 ans. J’en avais 11 et elle 13, nous connaissons la difficulté pour en arriver ou nous en sommes et de même pour Lindsey Stirling.

Parlons maintenant du sujet brulant du moment, le prochain album. Où en êtes-vous dans sa conception ?

Arejay : Je pense que nous en sommes quasiment à la moitié.

Lzzy : Oui, environ. Et la tournée nous aide énormément pour construire notre musique. C’est pour cela que nous ne cessons d’arpenter les routes des USA et d’Europe parce que c’est de la que vient l’inspiration. Rencontrer des gens, faire face à des difficultés, des cultures différentes, ect. Tout cela est un vrai besoin.

Arejay : Nous pouvons aussi tester des chansons comme nous le faisons depuis peu avec « Mayhem ».
 


Existe-t-il une manière typique de créer une chanson chez Halestorm ?

Arejay : Cela dépend vraiment de la chanson, il n’y a vraiment pas deux façons identiques d’accouche d’un morceau.

Lzzy : Arejay commence à jammer pendant les répétitions et chacun y va de son petit riff et cela amène parfois à des bouts que l’on va garder/intégrer plus tard.

Arejay : Pendant les répétitions, je lance toujours ma tablette afin de tout enregistrer et de pouvoir y retourner plus tard.

Lzzy : Je me force à écrire quelque chose tous les jours, même si c’est merdique. Je trouve que c’est comme entraîner un muscle, le plus tu le fait et le plus cela devient facile. Pendant très longtemps, c’était compliqué pour moi d’écrire en tournée parce que j’étais occupé à me préparer, à faire des interviews, rencontrer les fans, traîner avec les gars, etc. Mon songwriter préféré Eddie Vedder (de Pearl Jam) a dit une fois : « Il m’arrive d’avoir une mélodie pendant des mois et ne rien savoir en faire puis un matin, me lever, et savoir comment finir la chanson en entier. » Et c’est un peu ce que je ressens dans la manière d’écrire dans Halestorm.

Arejay : Par exemple, « Familiar Taste Of Poison » était pendant de nombreuses années dans notre répertoire sans être terminée, nous n’avions que les couplets. Et un jour, en jammant, nous avons réussi à y inclure le refrain, comme quoi.

Est-ce que les attentes pour votre prochain album vous font peur ?

Lzzy : Une chose que nous essayons de garder à l’esprit, c’est de continuer à aller chercher ce qui nous excite dans la musique parce qu’au final, c’est nous qui allons enregistrer puis jouer ces chansons. Tout le monde à son opinion sur la chose mais nous ne pouvons pas satisfaire tout le monde donc le plus important pour nous est de trouver ce qui nous plaît, ce qui nous fait avancer et ce que nous voulons offrir à notre public. Et au final, majoritairement, cela finit par être cent fois mieux que si on se demande : « Est-ce que ça va plaire au label ? Est-ce que les fans de la première heure ne vont pas nous détester maintenant que l’on vend plus de 10 000 albums ».

Arejay : Et surtout, à chaque sortie d’album, nous avons 3 ans de maturité en plus, de tournées, d’expériences de la vie et je pense que cela se ressent forcément dans la musique. Après tout, un disque est en quelque sorte l’image de la vie quotidienne d’un groupe.
 


Retrouverons-nous des invités sur cet album ? Par exemple, Lzzy, je sais que tu es très amie avec Amy Lee (Evanescence) et cela serait formidable de vous faire un duo ensemble.

Lzzy : Je sais ! Je l’ai appelé l’autre jour, elle en est à son 6ème mois de grossesse, et je lui ai dit que j’aimerai bien qu’elle participe à l’album. On verra ce qui en ressort.

Arejay : Elle a d’ailleurs déjà participé à nos concerts. Lorsque nous faisons la 1ère partie d’Evanescence en 2011 aux USA, elle montait sur scène avec nous pour chanter en duo avec Lzzy, « Break In ». Quel moment formidable pour nous et pour les fans de voir une chanteuse de son envergure monter sur scène avec un groupe modeste comme le nôtre. Oh et pourquoi pas Will Hunt (Evanescence) ? Ce mec est incroyable, on pourrait faire un show à deux batteries ! J’ai eu la chance de pouvoir réaliser cela avec Mike Portnoy (ex-Dream Theater) au Brésil et c’était juste extraordinaire. Nous aimerions aussi avoir Corey Taylor (Slipknot, Stone Sour) avec nous parce que c’est un très bon ami et qu’il s’est même proposé pour être le DJ à mon mariage. (rires)

Votre musique est faîte pour être jouée en festival, qu’en pensez-vous ? Je vous imagine totalement en Main Stage au Hellfest, le 2ème plus gros festival Metal d’Europe, vous seriez parfait.

Arejay : Absolument, d’ailleurs c’est bien dommage de n’en avoir fait que 3 pour le moment.

Lzzy : 3 ? J’ai un trou de mémoire-là.

Arejay : Si je ne me trompe pas : le Download, Rock Am Ring et Rock Am Park.

Lzzy : Effectivement. Cela est notre but avec ce prochain album, pouvoir accrocher des festivals plus important et apporter la fureur de notre musique sur l’été européen. (rires)

Arejay : Voilà, quand le prochain album sera sorti, nous serons de retour encore et encore et encore, jusqu’à que vous n’en puissiez plus de nous et que vous en vomissiez de nous voir. (rires)
 


Est-ce que vous comptez sortir un CD/DVD Live de cette tournée, 4 ans après le Live in Phily ?

Lzzy : Peut-être.

Arejay : Sûrement ! (rires)

Lzzy : Nous essayons de monter cela pour cet été. Nous voulons bien sûr le faire pour les fans mais avant tout pour nous parce que c’est une partie de notre vie qui s’écoule lors d’une tournée et en sortir un documentaire est en quelque sorte un moyen pour nous de retrouver ces émotions.

Vous passez beaucoup de temps sur Twitter à répondre aux fans et surtout avant/après le concert. Est-ce que c’est quelque chose de normal pour vous ?

Arejay : C’est notre moment de récréation ! Nous ne sortons quasiment pas et restons en petit comité alors répondre à des questions, parler avec les fans sur Twitter est un bon moyen d’amusement pour nous. (rires)

Lzzy : Pour nous, c’est un petit geste de répondre à un fan sur Twitter mais pour cette personne, c’est parfois un moment important et marquant pour elle. Et en gardant cette connexion avec les gens, nous faisons avancer cette communauté.

Arejay : Je me souviens une fois d’avoir lu une interview de DIO ou il disait quelque chose du genre : « C’est peut-être 5 secondes pour toi mais c’est 5 secondes qui dureront une éternité pour la personne en face de toi ». Nous essayons de garder cela en tête.

Je vous laisse les derniers mots, avez-vous quelque chose à dire à tous les Freaks (nom donné aux fans d’Halestorm) qui vous attente juste au-dessus de nous ainsi qu’aux lecteurs de La Grosse Radio qui ne vous connaissent pas forcément ?

Lzzy/Arejay : Nous vous aimons français ! (en français dans le texte)

Arejay : Venez-nous voir en live, vous ne serez pas déçu ! Lzzy va vous mettre sur les fesses avec sa voix et avec les gars, nous allons vous faire headbanger jusqu’à ce que votre tête se détache de votre corps. (rires)
 


Mr. Hale, Maxallica, Mrz. Hale, Silvercraft
 

Photos : © 2014 Arnaud Dionisio / Anantaphoto

Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe. 



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