Sabaton – Coat of Arms

Tous aux abris, les femmes et les enfants d'abord, voilà que reviennent les guerriers suédois de Sabaton !

Fiers conquérants du nord, notre combo arrive avec le successeur de The Art of War, un 4ème opus du nom de Coat of Arms sur le label Nuclear Blast. Pas de doute, après ce changement de label, nos scandinaves prouvent qu'ils veulent frapper fort. Alors, ce nouveau brûlot, nouveau bijou de Sabaton ou régression ?

 

En ce qui concerne Joakim Brodén, le chanteur de notre combo venu du froid, il excelle toujours par son timbre si personnel et particulier, sa puissance vocale à toute épreuve, son énergie communicative et son interprétation de chaque titre. Celui-ci use de sa voix d'une bien belle manière et donne ce côté vivant et cette touche si spécifique à Sabaton. Joakim est sans nul doute le meilleur atout du combo suédois. Cependant, un petit reproche : notre ami souffre parfois d'un malheureux manque de variation, ce qui peut lasser à quelques moments. Ce petit défaut sera sans nul doute éclipsé bien rapidement tant l'émotion est présente, et que notre suédois semble littéralement vivre les chansons, y mettre tout son cœur !

 

Au niveau des compositions, malheureusement tout n'est pas parfait.

La durée est bien courte, seulement 39 minutes. Sabaton recherche l'efficacité et ça se sent à travers des refrains puissants, énergiques et portés par des chœurs impressionnants venant souligner la puissance de Joakim lors de ces si prenants refrains. Seulement voilà, parfois les essais de la formation scandinave tombent à l'eau et on ne sait comment, mais difficile d'accrocher au titre. "Metal Ripper", le titre de conclusion, est plutôt dénué d'intérêt et ne convient pas parfaitement tant il nous laisse froid (et ce malgré l'hommage à Judas Priest en intro).

En fait, cet album est de manière générale assez bancal, offrant une première partie bien plus inspirée et intéressante que la seconde. L'excitation et l'entrain naissant diminue progressivement à partir du 7ème titre pour tomber à plat sur les deux derniers, les moins bons de l'album incontestablement.

 

La guerre est toujours le sujet de prédilection de Sabaton, ces-derniers abordant par exemple la « solution finale » sur le titre "The Final Solution" ou encore le tireur d'élite finlandais Simo Häyhä sur le titre « White Death » (le surnom de Simo étant La Mort Blanche, donné par l'armée soviétique).

 

La production, comme on pouvait s'y attendre, est parfaite. Chaque instrument sonne clairement, ce qui est un excellent point, permettant aux suédois de faire ressentir la puissance et l'énergie qu'ils veulent dégager. Car après tout, Sabaton sans énergie, c'est comme une crêpe au Nutella sans le Nutella.

Cependant, le clavier m'a dérangé. Ce son, c'est kitsch, niais, des éléments tendant vers le métal symphonique mal incorporés dans la musique de notre petit groupe.

Néanmoins la guitare sonne toujours aussi puissante et agréable à l'écoute, elle dégage son lot de force qui fait plaisir à entendre. La basse et la batterie ne sont pas non plus en reste et l'ensemble nous livre un agréable moment à l'écoute de ce Coat of Arms.

Sabaton

 

 

Alors au final, l'album est bien produit, bien interprété mais manque un peu d'âme et marque une petite régression du côté de Sabaton qui n'arrive pas à nous livrer ce digne successeur de The Art of War. Bien sûr, cet album n'est pas un ratage complet et les fans du groupe devraient certainement y trouver leur compte, mais il nous laisse un petit goût d'insatisfaction dans la bouche, car on sait que nos scandinaves peuvent faire mieux, ils l'ont déjà prouvé.

Malgré tout ça, certains titres comme « Saboteurs » parviendront à vous convaincre, et cet opus montre un début de changement de cap pour Sabaton pas complètement maîtrisé mais qui peut néanmoins présager de bonnes choses. Le suivant répondra à nos interrogations.

Note finale : 7/10

 

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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