Jeune formation issue du nord de la France et plus précisément dans la région du Havre, Oreskah signe avec son premier album éponyme autoproduit une belle entrée dans le milieu encombré du Death mélodique résolument moderne …
Emmené par Mika au sein de guitariste rythmique mais aussi de bassiste studio, le bougre s’est entouré de Oliv en tant que guitariste soliste, Markus, un chanteur suédois présenté comme la relève dans le genre, et au poste de batteur, un certain Franky Costanza (de Dagoba), même si il est aujourd’hui remplacé par un certain Flavien, c’est bel et bien les enregistrements du cogneur marseillais qui sont présents sur l’album.
Et bien comme dit plus haut, Oreskah officie dans le Melodeath moderne, bien qu’assez puissant, le tout accompagné d’arrangements électroniques, de samples futuristes, mais qui ne prendront jamais le pas sur les guitares qui se taillent la part du lion … Situé quelque part entre un In Flames, un Dagoba (ah bon ?), un Children Of Bodom, ou encore d’un Scar Symmetry on se doute que Oreskah ne va pas faire dans l’originalité, mais que au contraire, la formation mise plutôt sur l’efficacité et la puissance de ses compos.
Ce qui fonctionne, tout du moins, la plupart du temps. Car si le groupe sait composer de véritables hits comme la mid tempo « Religion Of Sins » aux arrangements électroniques bien sentis où l’influence de la bande à Anders Friden se fait grandement ressentir, Markus n’offre pas toujours des interventions en voix claires des plus pertinentes, comme sur « Unknown Territory », ou directement dès la première piste, « Banned From Earth », où certaines lignes vocales s’avèrent hésitantes … Ce qui est d’autant plus frustrant, car au contraire, certaines interventions sont d’excellentes factures, comme sur « Slaughter’s Night » ou l’excellent refrain de « Not Enough Trust To Sleep ».
Par contre, force est d’avouer que dans le registre extrême, le bougre s’en sort comme un petit diable, rappelant tour à tour un certain Anders Friden, Alexi Laiho, et même Christian Alvestam ! On se dit qu’avec un peu de travail supplémentaire, Markus est un chanteur sur lequel il faudra compter dans un avenir proche.
Côté musique, comme dit plus haut, l’originalité n’est pas prépondérante, mais les riffs se veulent incisifs, puissants et maitrisés. Mika s’en sort à merveille de ce côté-là, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Oliv lui rend la pareille avec ses solos excellents, techniques juste ce qu’il faut, rapides et le tout joué avec une fluidité, et une aisance déconcertante. Les rythmiques sont, bien évidemment réussies, pêchues, velues, il y a fort à parier qu’elles feront un malheur en live, et l’on en attendait pas moins de la part de Franky, qui s'adapte bien aux rythmiques moins frénétiques (on se croirait presque dans un titre Heavy Metal sur "Hunt By Something") que chez Dagoba.
Vous l’aurez donc compris, Oreskah livre un premier album sympathique, comportant quelques défauts de jeunesse, mais que l’avenir devrait gommer sans aucun doutes.