Avatar – Hail the Apocalypse


2 ans après un Black Waltz de très bonnes factures, les suédois d’AVATAR reviennent sur le devant de la scène.

Hail The Apocalypse sera-t-il l’album qui les fera connaître à un large public ?

Réponse à la fin de cette chronique.

AVATAR est le groupe de première partie par excellence. Ils ont ouverts pour un sacré paquets de groupes dont In Flames, Hardcore SuperstarLacuna Coil et plus récemment Avenged Sevenfold pour la tournée européenne, ayant été choisis par les membres du combo après être tombé sur Black Waltz. Bénéficiant seulement de 30 minutes du jeu, ils avaient réussi à ravir le public du Zenith de Paris et de toutes les salles de la tournée avec leur musique efficace et surtout une présence scénique d’enfer. Il faut dire qu’avec un chanteur qui mesure 2 mètres, habillé en salopette et avec un maquillage digne d’Alice Cooper, il est difficile de passer à côté d’eux.

Hail The Apocalypse est donc le 5ème album des suédois. La recette est toujours la même, une rythmique pachydermique accompagnée de riffs simples mais efficaces et couronnés par la voix si particulière de Johannes Eckerström. Il est difficile de classer AVATAR tant la musique tape dans plusieurs escarcelles avec des éléments death melodiques, groove ou encore nu metal. Un sacré mélange en perspective.
 

Avatar 2014


L’album s’ouvre sur le morceau éponyme et autant dire tout de suite qu’il n’y a aucune surprise pour quiconque ayant déjà posé une oreille sur un album d’AVATAR. On retrouve le grain de voix d’Eckerström, le duo basse-batterie qui nous martèle des accords faits pour vous faire headbanger tandis que la guitare nous offre un riff classique mais un peu plus élaboré que précédemment. Et cela sera une constante de l’album avec des morceaux comme "Vultures Fly" (essayez de retenir votre pied de taper le sol en rythme et votre tête d’headbanguer, IMPOSSIBLE) ou encore "Bloody Angel". L’intro à la basse de "Death Of Sound" est d’une incroyable efficacité et c’est aussi le morceau le plus intéressant avec la batterie de John Alfredsson qui sort un peu de ce qu’il a l’habitude de faire. Un peu plus de technique et moins ce côté militaire que l’on retrouve sur le reste de l’album. C’est ainsi que l’on peut mesurer l’évolution de la musique d’AVATAR, au travers de ces petits détails qui rendent l’album plus savoureux et plus digeste à la longue.
 


Une des constantes de l’album – et la plus surprenante – est le nombre d’intros douces et calme sque l’on retrouve sur Hail The Apocalypse, ce qui n’empêche pas le rythme d’accélérer et de redevenir aussi puissant notamment avec "What I Don’t Know" et "Bloody Angel". A ces intros plus calmes, on retrouve aussi un gros travail sur les ambiances tout au long de l’album. C’est un voyage que nous propose AVATAR même si j’ai plus l’impression de voyager dans un cirque abandonné ou au travers de la bande son d’un film d’horreur qu’à bord d’un bateau comme peut le présager la pochette. La boite à rythme qui accompagne "Hail The Apocalypse" et "What I Don’t Know" ou encore l’intro creepy de "Puppet Show" (qui porte très bien son nom d’ailleurs), ce sont des ambiances différentes et qui contribuent grandement à la diversité de cet album.

Le plus gros défaut de Black Waltz était sa répétitivité, sur Hail The Apocalypse celle-ci est beaucoup moins présente, en partie grâce aux éléments cités un peu plus haut. Chaque morceau possède sa propre identité et ce n’est plus un tout mais bien des morceaux distincts les uns des autres que l’on a en face de nous. J’ai cependant du mal à comprendre la façon dont est construit la tracklist. Les morceaux les plus agressifs se situent au début tandis que la fin de l’album est consacrée aux morceaux plus mid-tempo et lent comme "Tower" ou "Something In The Way". "Tower" est d’ailleurs un très beau morceau porté seulement par un fond sonore et le chant d’Eckerström. Placer ce morceau en milieu d’album aurait permis une aparté bienvenue pour les cervicales de l’auditeur. "Get In Line" est le morceau faible de Hail The Apocalypse, n’apportant rien de bien intéressant.
 

Avatar


AVATAR s’affirme comme un très sérieux contender pour 2014 avec ce Hail The Apocalypse de très haute volée. La grande force du groupe, et de l’album, réside dans la présence de Johannes Eckerström derrière le micro, celui-ci nous propose un véritable voyage musical avec sa voix. AVATAR a su évoluer et ne pas proposer au public une redite de son précédent album, ce qui lui aurait valu un essoufflement à mon sens. Bien au contraire, nous nous retrouvons en face d’un album travaillé, aux ambiances soignées, nous emmenant dans un voyage particulièrement intéressant. Au final, le plus gros avantage d’AVATAR, c’est de pouvoir plaire à un grand nombre, hors d’une quelconque étiquette. Jetez-vous dessus !
  

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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