California Breed – California Breed

La saint Glenn-Glenn !

Black Country Communion, c'était pas mal... Mais tout prit fin l'an passé suite à une belle brouille d'égos sur laquelle nous n'allons pas revenir. Peu importe, Glenn Hughes, débarrassé de ses divas, a décidé de poursuivre son aventure, sous un autre nom bien évidemment mais toujours avec Jason Bonham derrière les fûts. Pour cette nouvelle mouture nommée California Breed (un comble pour le frontman English), Glenn et Jason s'entoure d'un seul jeune homme plutôt talentueux derrière la gratte, un dénommé Andrew Watt à la guitare qui fait partie de cette relève du rock en laquelle Glenn croit dur comme fer. Et il a raison, car ce premier effort éponyme s'avère fort réussi.

On peut dire que le jeune Watt n'hésite justement pas à les faire péter, tant bon nombre de titres s'avèrent bien rentre-dedans. Certes dans une mouture heavy rock déjà bien connue de Glenn Hughes (souvenez vous son passage mythique dans Deep Purple mais aussi de son groupe Trapeze, un trio d'ailleurs comme l'est California Breed), mais bien burné comme par exemple ce "Sweet Tea" qui frise les sonorités stoner. The Voice of Rock se donne d'ailleurs à fond et sans compter, comme si une seconde jeunesse était venue s'emparer de lui et même de sa basse qui groove plus que jamais. Ecoutez donc le titre introductif "The Way", fatalement qui renverra à Led Zeppelin ("Black Dog" un peu non ?) mais qui fera taper du pied sans discontinuer.

On peut les égrainer à leur tour, chaque titre se laisse avaler sans mal, même si l'album s'essoufle un peu par instants du fait d'une tracklist de 12 titres parfois un peu chargée et à quelques morceaux qui ont du mal à s'enchainer les uns les autres (un exemple : "Midnight Oil" qui vient un peu casser le rythme au départ malgré une grosse dose de soul bien amenée... juste peut-être too much dans ce contexte avec une voix féminine en son refrain). California Breed est en effet plus varié et inspiré que BCC en un sens, un peu moins dans la cohésion, bref le défaut de sa large qualité d'exécution et de composition qui sera très certainement plus maîtrisé sur un second opus réalisé avec plus de recul et de vécu ensemble.

California Breed 2014

Au rayon "morceaux qui tuent", outre les deux premiers cités parlons du sombre suave très sudiste "Chemical Rain", un "The Grey" improbable qui rappelerait presque Faith No More dans le chant ou quelques titres frôlant le grunge comme "Invisible" ou ce tonitruant "Spit You Out" entre riff Nirvanesque et accroche diablement efficace. Tout ceci met la pêche et prouve que Glenn Hughes reste et restera grand, à jamais, une des plus grandes légendes du rock encore actives.

Espérons cette fois-ci qu'aucune guéguerre n'éclate et que ce trio aille loin, jusqu'à nous epoustouffler en live, car nous avons hâte de voir ce que le jeune gratteux a dans le ventre sur scène. Son feeling semble déjà absolu, nous tenons là peut-être une future star intergalactique du genre, si les petits cochons ne viennent pas à le manger. Et on sait qu'ils sont nombreux dans le métier. Alors en attendant, mettez vous une bonne dose de California Breed entre les oreilles et restez attentifs à leurs prochains passages (on l'espère) en France !

La Folle Fougère

 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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