Devil You Know – The Beauty of Destruction

Devil You Know est ce qu’on appelle communément un « supergroupe » même si cette appellation ne veut pas dire grand-chose.

Composé entre autre d’un ex-Killswitch Engage, d’un All Shall Perish et d’un Fear Factory, les références en imposent. Qu’en sera-t-il du résultat final ?

Les fans de la période 2002-2012 de Killswitch Engage ont dû être heureux à l’annonce de la formation du nouveau projet d’Howard Jones. Celui-ci ne sera pas resté longtemps sans être à la tête d’un groupe d’autant plus qu’on a pu le retrouver récemment au micro pour le 1er single du dernier album des hollandais de Within Temptation. Devil You Know marche dans le sillon du Killswitch Engage dont faisait partie Howard Jones à l’époque avec un Metalcore des familles, teinté de touches groovy et de mid-tempo pour faire plaisir aux demoiselles du 1er rang. Et avec un label comme Nuclear Blast, on peut s’attendre à entendre parler des américains pour un petit moment si cet album est un succès.
 


Aussi peu étonnant que cela puisse paraître, il faut plusieurs écoutes pour assimiler complètement l’album. Si cette chronique avait été écrite après la première écoute, l’avis aurait été grandement négatif. Et puis, au fur et à mesure des écoutes entières puis partielles des différentes chansons, l’avis se fait moins tranché et beaucoup plus positif. La musique de Killswitch Engage ne m’a jamais clairement intéressé donc cette chronique se fait sans regard vers le passé ou semblant de nostalgie.

Le premier point positif est celui de la production, elle claque. Quoi de plus normal quand on voit que Logan Mader (Five Finger Death Punch, Gojira, Devildriver…) et Chris Harris (Soulfly, Hatebreed…) sont aux commandes. Chaque instrument est clairement distinct, le son est massif sans faire trop retouché et on assiste à une performance de choix de la part de deux zicos qui accompagnent Howard Jones. "Seven Years Alone", 1er single de l’album est un bon rendu de l’exercice général même si c’est loin d’être la chanson la plus intéressante de l’album.
 


The Beauty Of Destruction s’ouvre par "A New Beginning", un des morceaux les plus extrêmes de l’album avec un riff destructeur et un chant qui n’est pas en reste. Ce morceau sera le premier d’une longue lignée de titres qui n’ont pour objectif que de faire headbanguer son auditeur et lui procurer ce sentiment de puissance à l’écoute de celles-ci d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup plus fédérateur que ce premier titre. Ce qui va différencier cet album de tous ses comparses Metalcore, c’est l’important travail effectué au niveau des riffs de guitares. J’irai même jusqu’à dire que c’est LE point fort de l’album. Si on prend celui de "My Own", on se retrouve face à un solo technique sans être trop démonstratif et qui bien aidé par une basse omniprésente nous offre un temps fort de cet album. C’est le premier et pas le dernier, citons "Shut It Down" ou encore "For The Dead and Broken" qui au final ont un peu les mêmes caractéristiques. On s’appuie sur une base rythmique solide, on y met des riffs bien mélodiques avec ce qu’il faut d’agressivité par moment et la voix de Jones alterne entre le chant typique du genre et un chant clair très intéressant. Les puristes ne seront sûrement pas de mon avis mais à mon sens, c’est dans ce registre que les chansons décollent le mieux et atteignent un niveau beaucoup plus intéressant. A l’inverse, des chansons comme "Seven Years Alone" ou encore le morceau d’introduction "A New Beginning" qui sont très bien interprétés de bout en bout mais bien trop ressemblante à tout ce qui a pu être déjà fait dans le style, et souvent par les protagonistes eux-mêmes. Attention, cela n’empêche pas ces morceaux d’être très bons. Cependant, ils sont prévisibles.
 


Sceptique à l’annonce de la formation de ce groupe et à l’annonce de ce The Beauty Of Destruction, mon avis est révisé après de nombreuses écoutes et je le ressors même avec plaisir en ce moment. Si vous avez aimé la période Killswitch Engage d’Howard Jones, foncez sur cet album qui va vous plaire. Pour ceux, qui comme moi n’en sont pas fans, qui aiment le Metalcore et tous ces dérivés, allez jeter vos deux oreilles sur ce skeud, il est fort probable qu’une bonne surprise en ressorte. Et si vous n’avez pas envie de tous vous farcir, choisissez d’écouter mes coups de cœur que sont "Shut It Down", "For The Dead and Broken" ainsi que "My Own".
 

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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