Cathedral – The Guessing Game

Cathedral est un groupe anglais qu'on considère souvent comme un pionner du mélange stoner-doom.
Néanmoins, leurs huit albums précédents montrèrent qu'ils avaient bien plus d'une corde à leur arc.
Cinq ans que cet album était attendu par les fans...

Commençons par le début : Lee Dorian, alors chanteur de Napalm Death, en a ras le bol du virage Death abordé par le groupe, et prend ses cliques et ses claques.
Son attirance pour les doomers Candlemass, St Vitus et consorts le pousse à fonder Cathedral en 1990.
Rapidement signés sur Earache records, ils sortent leur premier album, "Forest of Equilibrium", qui restera dans las annales.
Vingt ans plus tard, le groupe a bien évolué et n'hésite plus à piocher dans les psychédélismes des 60's, les égarements des 70's, avec une énergie très moderne.

Qu'en est-il de leur nouvel album ?
Et bien autant "The Garden of Unearthly delights" (2005) m'avait laissé mitigé, surtout par sa deuxième partie trop décousue à mon goût, autant là ça prend une autre tournure.
Définitivement, Cathedral a choisi de surprendre, et ça fonctionne à fond les ballons.
Dès le premier morceau "immaculate disconception", on se positionne dans son fauteuil, l'oreille aux aguets.
Cet orgue m'a fait penser aux trublions de faith no More, et ces sonorités derrière à Franck zappa.
Les incursions prog (pas le prog à papa des années 80-90, celui chaleureux et suant des années 70 !) sont présentes tout le long de l'album, et ça n'est pas pour me déplaire.
Ensuite, les morceaux s'enchainent et regorgent de trouvailles, et de surprises. C'est généreux, la basse est toujours aussi impressionnante, et la voix de Lee Dorian s'en donne à coeur joie.
Et les deux ou trois morceaux un peu en deçà restent de haute volée (Painting in the dark).

Ne vous inquiétez pas, le côté stoner est toujours aussi présent, c'est juste qu'il n'est pas essentiel.
Pour une fois qu'un groupe sort des sentiers battus sans faire dans la démonstration, on ne va s'en plaindre.
Ah oui, c'est un double album, ce qui veut aussi dire qu'il y a un réel temps d'adaptation.
Néanmoins, je veux bien attendre 5 ans pour le suivant, car il y a de forte chance que ce Guessing game tourne longtemps sur ma platine.

Ma note : 9/10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :