Le nom de Floor Jansen représente beaucoup dans le monde du metal. Désormais, la jeune néerlandaise est devenue une véritable icône et l'une des chanteuses les plus admirées et respectées, se forgeant ses armes et sa réputation grâce à son précédent groupe, After Forever, malheureusement séparés en 2009. Mais qu'importe, miss Jansen est une battante, une femme déterminée qui ne veut pas laisser tomber sa passion, la musique. Et c'est alors qu'elle forme avec quelques autres musiciens son nouveau groupe de heavy, ReVamp. Un nom certes étrange mais surtout un premier album très attendu au tournant. C'est donc le 28 Mai 2010 sur le label Nuclear Blast que Floor décide de publier le premier album de sa nouvelle formation, brûlot intitulé sobrement « ReVamp ». Est-ce à la hauteur de nos espérances ? Notre prêtresse du metal n'aura pas la brillante idée de singer After Forever ? Voilà tant d'interrogations que l'on se pose avant d'écouter ce « ReVamp ».
Et au niveau des compositions, l'influence After Forever est présente, mais en cela ce n'est absolument pas dérangeant. On sent que Floor est restée dans la continuité de ce qu'elle faisait précédemment, mais cela signifie un metal efficace, heavy, doté de nombreux moments forts, d'une bonne dose d'émotions, de pistes accrocheuses et puissantes, ça envoie fort ! D'ailleurs, notre belle dame ayant une forte réputation, elle s'est permise de pouvoir profiter de la présence de nombreux invités de marque. Ainsi, Russell Allen (Symphony X), George Oosthoek (Orphanage) et Björn Strid (Soilwork) viendront pousser la chansonnette. Et là, première division. Si les interventions de George sur « Here's My Hell » sont impeccables et le duo avec Russell magnifique et émouvant sur « Sweet Curse », Björn n'est pas franchement indispensable en revanche. Sur « In Sickness ‘Till Death Do Us Part: Disdain », il apporte une touche metalcore franchement mal venue et surtout plutôt désagréable qui vient desservir cette piste, dommage. A propos des différents morceaux qui composent l'album, aucun n'est réellement faible, ce qui apporte une certaine touche d'homogénéité. Les refrains sont très souvent accrocheurs et directs, souvent sublimés par de magnifiques chœurs (« The Trial of Monsters » en est l'exemple le plus flagrant, ces-derniers donnant une dimension vraiment particulière au refrain). Cependant, il est aussi difficile d'en trouver un se démarquant vraiment du lot. Néanmoins, chaque pièce de cet opus est d'une qualité remarquable et digne de Floor Jansen. De ce côté fort heureusement nous ne sommes pas déçus. De plus, l'album possède une production en béton, qui permet à chaque musicien d'avoir sa place et aucun instrument n'est laissé en retrait.
Et Floor confirme quant à elle sa position de reine du metal. Les variations sont nombreuses, notre talentueuse vocaliste pouvant alterner avec brio des registres plus puissants d'une magnifique voix éraillée à un chant lyrique de haute-volée. Tout au long de cette galette, elle prouve que contrairement à sa compatriote rouquine, elle est plus connue pour son talent légendaire que pour sa poitrine volumineuse. Mademoiselle Jansen a tout pour elle, car même sur les ballades, elle véhicule tant d'émotions qu'on ne peut qu'être impressionné. « I Lost Myself », qui a pourtant tout de la ballade clichée larmoyante à la Within Temptation devient d'un coup un petit bijou, et ce uniquement grâce à l'apport de la voix. Respects, Floor.
Et voilà qu'il est bon ce « ReVamp », finalement. Pas de doutes, notre hollandaise préférée ne nous déçoit nullement et prouve une fois de plus que les leaders du genre ont à s'inquiéter, car ReVamp va les faire trembler sur leur trône et reprendre la place qu'After Forever à perdue après sa séparation. Alors tremblez Epica, Within Temptation, Sirenia et Nightwish, car Floor est de retour ! En tout cas, nul doute que ce petit bijou tournera longtemps dans votre lecteur CD, car vos oreilles auront du mal à s'en passer une fois cet opus lancé ! Une réussite, pas parfaite en tout point de vue, mais brillante tout de même. On n’en attendait pas moins d'elle, Floor nous a prouvé qu'elle pouvait encore une fois nous faire rêver. Je conclurais ma chronique là-dessus : Floor Jansen, on t'aime !
Note finale : 8,5/10