Nevermore – The Obsidian Conspiracy

Les américains de Nevermore nous reviennent enfin, 5 ans après leur dernier album studio, avec un 7ème LP intitulé "The Obsidian Conspiracy", dont la sortie est prévu le 31 mai 2010 chez Century Media Records. Un travail longtemps attendu pour les fans même si ceux-ci ont pu entre temps se délecter d'un DVD ainsi que des albums solo des deux leaders du groupe, Warrel Dane et Jeff Loomis.

Justement, on ressent ici une certaine fraîcheur relative au fil des écoutes d'un nouveau brûlot point évident à appréhender mais qui sait révéler ses richesses au fil du temps. Une rage, une envie, quelque chose de neuf dans la volonté de bien faire, probablement dictés par cette petite pause salvatrice.

Car après un "The Godless Endeavour" chargé et particulièrement bien réussi, nos amis prog/thrash/speed/heavy metalleux avait besoin de réfléchir, d'affiner leurs inspirations. Les escapades solitaires de Jeff et Warrel ayant quelque peu fait macérer une nouvelle ligne directrice et créative permettant la naissance d'un album mature et bien ficelé.

Peut-être trop ficelé ? Allez savoir... Il est d'une difficulté rare à décrire la musique de Nevermore, ici plus encore. Les influences se mélangent et se télescopent au gré des pistes pour nous offrir un agréable fouilli artistique. Peu évident donc de retenir une chanson en particulier, si ce n'est ce "Your Poison Throne" très addictif, de son pré-refrain martelé à coups de "Rise, rise, from the poison !" au refrain diablement efficace.

Nevermore

Bien que complexe, cette offrande s'autorise tout de même quelques respirations mélodiques, comme sur la semi-douce "And the Maiden Spoke" qui, malgré son rythme assez saccadé et parfois malsain, propose un refrain assez suave et entraînant. Même si l'on sent quelque peu une certaine ironie derrière ce morceau...

Nevermore ne change certes pas une formule gagnante mais ne reste cependant pas sur ses acquis. Warrel Dane offre un panel vocal encore plus varié sur ce "The Obsidian Conspiracy", mettant ici en oeuvre le travail effectué lors de son album solo "Praises to the War Machine" sorti en 2008. Car oui, le chanteur s'influence quelque peu des divers chemins empruntés dans cet opus produit à part, ouvrant ainsi au combo de Seattle une voie encore plus intéressante.

Cependant, ce nouvel album ne constitue pas au final un aboutissement en soi, "The Godless Endeavour" lui restant supérieur sur certains points, mais sait (malgré la légère absence de titre "culte" comme pouvaient l'être les "Born", "Sentient 6" ou "The Heart Collector" par le passé) capter l'auditoire tout en désarçonnant le plus inattentif de ses auditeurs. Nevermore ne fait pas de la musique facile, et encore moins ici, qu'on se le dise... Vous voilà ainsi prévenus, même si les fans de la première n'auront ici point besoin de tel rappel à l'ordre.

Ma note : 7/10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :