Memories Of A Dead Man, avec un nom maintenant bien ancré dans la scène post-hardcore française, les parisiens sont de retour avec le successeur de V.I.T.R.I.O.L : Ashes Of Joy.
On commence l'écoute avec "Prelude (solemn requiem)" où on reconnaît la patte de MOADM : une introduction lente et lourde qui m'a rappelé le très bon "Tomorrow at Dawn" qui débute V.I.T.R.I.O.L.
Ashes Of Joy nous dépeint des paysages morbides où la seule manière de s'y sentir bien est d'y sombrer.
"Aurora" et ses guitares criardes démarrent dans l'urgence pour finir sur un ton plus aérien.
Une section rythmique bien rodé, source d'ambiances démentielles sur "Wounded Knee" ou encore la puissante" The fall of doG_Maelstrom involution" et "Erase my eyes" , mise en avant et soutenue par une voix (sur)grave, rugueuse, autant maîtrisée en claire/hurlée que chuchotée, qui donne un aspect chaotique quand elle semble poussée à bout ("Melancholia").
A ce moment-là, quand la peur du vide et de l'obscurité est surpassée, nous sommes agréablement surpris d'en capter ses lueurs.
"Touched with pensiveness" avec un chant lyrique féminin en arrière-plan. Un grain sensible et hypnotique à la fois, très captivant même s'il ne fait que survoler la brutalité du morceau, la confrontation est harmonieuse.
Les guitares de "From Mud To Heaven" nous donnent une pause plus mélodieuse, bien que le fond sonore soit angoissant, on traverse avec elles ces quelques secondes de calme avant..
"La nausee" et "Draft Of the second" qui nous balancent directement dans les abysses d'Ashes Of Joy, un mid tempo hypnotique d'un côté avec une voix qui entretient la folie que le morceau décrit et s'amuse à se jouer de nos émotions:
Du chant parlé au hurlé , un jeu de tom absorbant de l'autre, une voix claire éraillée et des choeurs ayant tout de malsain.
La clef de sortie s'appelle "The swan's march" on aurait pu croire à une fin sereine vu l'introduction que prend le morceau, mais on ressortira déboussolé de cet album, jusqu'au bout.