In Mourning – Monolith

Rien ne me prédestinait à réaliser la chronique de ce nouvel opus des suédois d'In Mourning. Ce nom m'était complètement inconnu jusqu'à faire la connaissance d'un certain Mickaël, qui me vanta les mérites de ces suédois. Ni une ni deux, je jette mon dévolu sur « Monolith », leur second album qui parut sur Pulverised Records en Février 2010. In Mourning, pour ceux qui ne connaissent pas (comme moi il y a quelques jours), c'est une formation qui naquit en 2000 et qui après moult demos finit enfin par publier en 2008 un premier album, « Shrouded Divine ». Les voici de retour, que vaut ce nouvel opus ?

 

Les compositions sont, dans l'ensemble, plutôt longues au niveau de la durée, le titre final atteignant même plus de 10 minutes, le tout pour un ensemble de seulement 8 morceaux. Si vous vous interrogez toujours sur le style pratiqué par les scandinaves, nous pouvons le qualifier de death metal mélodique mélangé à du prog. Le death metal bien sûr pour les guitares, puissantes et mises en avant, la basse bien audible, ainsi que pour le chant death, énergique et de qualité. Prog pour les structures des morceaux. D'ailleurs, la technique des musiciens est démontrée tout au long de l'album, par des solos et des lignes musicales de haute volée, conduisant la musique d'une bien jolie façon. Mais attention, par moment, ces-derniers semblent trop tomber dans la démonstration. Ils veulent nous en mettre plein la vue, c'est bien beau, ils réussissent, mais attention à ne pas en faire trop, tout de même. Le fait d'utiliser souvent une guitare solitaire en plein milieu des titres (« The Poet and The Painter of Souls », par exemple) dessert plus nos suédois qu'autre-chose.

La production en béton du brûlot permet à celui-ci de rivaliser avec les autres groupes du genre, du fait que l'espace musical accordé à chaque instrument est bien respecté et qu'ils sonnent tous très clairement, aucun noyée sous l'autre et n'empiétant sur le chant. De ce côté, on doit bien reconnaître qu'on se trouve en face d'un groupe très professionnel.

Je vous parlais des compositions ci-dessus, dans l'ensemble, elles sont très bien ficelées entre les nombreux passages à la guitares, les structures progs apparaissant et renforçant une impression de diversité fort judicieuse dans l'ensemble de l'album et malgré tout, celles-ci gardent un côté très accrocheur, on est pris dans les morceaux, et ce malgré parfois l'absence de refrains réellement marquants. Attention tout de même, l'écoute de tous les morceaux les uns à la suite des autres peuvent paraître indigeste et rebuter certains d'entre vous.

Les influences du groupe sont en revanche plutôt présente. Opeth, Katatonia ou Dark Tranquillity sont reconnaissables par endroits, notamment à certaines utilisations de la voix claire du chanteur.

 

D'ailleurs, parlons-en de ce chanteur, Tobias Netzell. Assez charismatique cet homme là. Une voix death dans la moyenne du genre mais bien maîtrisée et appréciable, passant à un chant clair lui aussi pas exceptionnel mais plutôt sympathique, il officie très bien à son rôle. On peut constater qu'il manie très bien le chant death par des variations fort appréciables, évitant encore une fois l'impression de linéarité, excellent point pour la formation, encore une fois.

 

Au final, nous voilà en face d'un album plutôt plaisant. Parfois trop démonstratif et pouvant se révéler indigeste, cette galette regorge de nombreuses qualités qui permettent à In Mourning de pouvoir ainsi prétendre à rivaliser en face des plus grands, une fois les quelques défauts corrigés. En attendant, savourez ce « Monolith » comme il se doit, car nul doute que nos amis nordiques pourront atteindre une certaine notoriété et, qui sait, peut-être figurer parmi les élites du genre. C'est tout ce qu'on leur souhaite. Un groupe à découvrir !

 

Note finale : 8/10



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