Dimanche 22 juin, 11h45 - Valley
Satan's Satyrs, les foudres de Satan
Ils ont du retard les petits satyres de Satan ! A 11h45, le show n'avait pas encore débuté, cela tombe bien d'ailleurs car on arrivait un peu après l'horaire prévu suite à une splendide prestation des franco-suédois de Blues Pills sur la Mainstage 1. Difficile d'ailleurs de passer après cette grosse claque, Satan's Satyrs avait donc fort à faire pour nous convaincre, eux qui incarnent une jeunesse metal vouant un véritable culte aux sonorités 70s/80s...
Les réglages sont donc en cours lorsque nous prenons place sous une Valley bien remplie et qui semble attendre avec impatatience la prestation de ce jeune combo qui a déjà fait pas mal parlé de lui notamment dans le milieu de l'underground. Forts de deux albums à la production très minimaliste, dont le nouveau Die Screaming récemment paru chez Bad Omen Records, les petits protégés d'Electric Wizard (le chanteur bassiste ayant récemment été recruté par le légendaire groupe de doom) semblent prêts à faire parler la poudre !
Première constatation : ça joue bien et le frontman Claythanas semble totalement possédé par ce qu'il fait. Peut-être un peu trop pour le chant qui s'avère par moments crispant, très criard et brouillon, plus lâché par les tripes que les cordes vocales. Alors oui ça suinte, ça fait mal et ça fait du bien à la fois, mais comparé à la force des compositions cela donne un petit arrière-goût amer par instants.
Le nouvel album sera notamment mis en valeur par un "Show Me Your Skull" avec une basse surmixée et une communication assez froide d'un jeune leader qui n'est pas là pour rigoler. Le headbang harmonisé entre Clayton et son guitariste Jarrett Nettnin ne trompe pas, Satan's Satyrs semble se la jouer plutôt perso et pour "soi-même" sur la scène de la Valley, au public de s'imprégner à fond bien que légèrement mis à l'écart. Le pire, c'est que cela marche fortement, notamment sur la conclusion "Sadist 69" qui booste les premiers rangs visiblement très au fait du répertoire des jeunes virginiens.
Satan's Satyrs a donc impressionné par sa débauche d'énergie et des compos old school entre stoner, heavy, punk et doom sludgisant. Sans aucun doute un véritable groupe d'avenir. Mais peut-être pour cela faudra-t-il ouvrir sa communication avec le public, quelques rares "thank you" ne suffiront pas à la longue pour toujours convaincre. Sans oublier un chant qui, bien que brut de décoffrage, mériterait encore quelques ajustements.
Photos : © 2014 Cycy
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