Dimanche : 12h50, Valley
Sous le signe du Zodiac
Il est 12h50 quand les allemands de Zodiac prennent place sur la scène de la Valley. Le quatuor aura donc la tâche, en 40 minutes, de convaincre une foule de festivaliers de plus en plus présents sous la tente, alors que jouent In Solitude sur la Mainstage 02 et The Ruins of Beverast au Temple. Que faut-il donc attendre de la part de nos voisins d'outre-Rhin?
Tout simplement un bon vieux rock, qui, dès l'ouverture « Downtown » met tout le monde d'accord : il faut peu de temps à la formation pour mettre le public dans sa poche grâce à des compositions globalement énergiques et entraînantes, facilement mémorisables et gagnant une efficacité réelle une fois interprétées sur scène. Le quatuor fait preuve de professionnalisme tout au long de son set mais également d'enthousiasme, n'hésitant jamais à communiquer avec la foule, toujours le sourire aux lèvres. On sent donc un véritable plaisir de la part des quatre musiciens de jouer dans un tel cadre et de voir le public répondre présent à leurs appels.
Il faut dire que tout est là pour captiver la foule. Même lors des pistes plus longues et au tempo ralenti, comme la reprise de Neil Young « Cortez the Killer » placée en troisième position, Zodiac parvient à garder l'attention grâce à un morceau fort bien ficelé et une ambiance parfaitement retranscrite. Indéniablement, ce titre tranche avec les autres délivrés, mais ne tombe pas dans le piège de l'intrus. D'autant plus qu'il ne s'agit pas de la seule piste à durée conséquente, car « Free », emboîtant le pas à « Downtown », captivera les festivaliers durant plus de sept minutes. Et si le combo est également là pour défendre sa dernière mouture en date A Hiding Place, le groupe n'hésite pas à piocher dans leur premier disque, A Bit of Devil, avec les redoutables « Diamond Shoes » et « Coming Home ».
Et à notre grande joie, force est de constater que le frontman / guitariste Nick Van Delft est en forme vocalement, faisant preuve d'une belle maîtrise et d'une bonne tenue de scène tout au long du set. Et s'il est l'élément central de cette prestation, les autres musiciens sont loin d'être en reste et de servir uniquement de décoration. Mention spéciale par ailleurs au bassiste Ruben Claro visiblement motivé et possédé par la musique qu'il joue, ce qui est toujours positif quant au jeu de scène.
Après cinq pistes, le concert des quatre allemands de Zodiac se termine par des applaudissements nourris, qui en disent long sur la qualité de la prestation offerte ce Dimanche. Une formation honnête délivrant une musique qui, bien qu'elle n'ait rien d'originale, emporte l'adhésion par son efficacité, voilà ce que l'on retiendra du combo. Ceux-ci ayant exprimé le souhait de revenir au Hellfest dans le futur, nous espérons que l'organisation aura entendu cette demande car nous tenons là une formation talentueuse. Bravo messieurs!
Photos : ©2014 Sofie Von Kelen / Toute reproduction interdite sans l'autorisation du photographe.