Samedi, 18:45 – Mainstage 1
Juste avant le concert des anglais, les roadies de Status Quo n’en reviennent pas de voir le monstrueux Wall of Death se dessiner à coup de crayons de poussière par Dagoba devant la Mainsatge 2 jusqu’au rebord de la Mainstage 1. Enorme la tête qu’ils font…
Quel magnifique accueil que réserve le public du Hellfest au premières notes de « Caroline ». C’est incroyable ce qu’ils peuvent envoyer à des jeunes agglutinés dans les premiers rangs. Eux qui n’étaient même pas encore nés lorsque le hit est sorti. Un Boogie intemporel pour un festival que l’on espère intemporel.
Au fait, comme les Rolling Stones, ils prennent quoi pour rester toujours aussi jeunes, heureux d’être sur scène avec leurs regards complices ? La potion : je la veux ! Si on peut être livré directement sous 24 Heures je prends !
Andy Bown quitte ses claviers, prend la guitare (parfois l'harmonica) et se place devant la scène pour se lancer dans un melting-pot des tubes qui ont fait le succès de Status Quo avec Rick Parfitt à ses côtés.
Les musiciens s’amusent, jouent avec les mélodies à la fin de « Big Fat Mama » pour entamer un dialogue avec le public ou encore le délire sur la fin de « Beginning of the End » et son riff qui ressemble tellement à « Satisfaction ».
Francis Rossi s’éclate avec sa guitare, la pousse dans ses derniers retranchements, la pauvre, elle qui se trouve autour de son cou depuis tant d’année. Il tire sur les cordes, se penche au dessus du pit des photographes, la chemise blanche impeccable, tout comme les amplis.
Je pense à un ami, 24 ans, qui doit surement se trouver au premier rang, fan absolu qui les suit sur toute leur tournée européenne alors que lorsqu’il naissait Status Quo avait déjà sorti une vingtaine d’albums.
Alors qui a dit que Status Quo était une musique pour les vieux ? La dernière fois que je les avais vus c’était au Festival de Bobital en Bretagne. Il faut dire que la musique du Quo est un peu ma Madeleine de Proust de mes premières Boums quand j’allais danser dans les garages des parents d’amis.
Les Status Quo se mettent à la queue leu-leu et traversent la scène. Ils en ont rien à faire des préjugés, jouent leur rôle, de ceux qui en ont croisé des générations de fans et de musiciens, tout en continuant leurs riffs qui donnent envie de bouger le derrière. La foule tape des mains et en redemande. Je vais même jusqu’à dire que Status Quo ça blaste sec à la fin des morceaux.
Sur « Creepin' Up on You » les guitaristes se mettent en ligne : 3 guitaristes et le bassiste : « Com’ on baby it’s boogie time ! ». La position classique du Quo !
Les gros tubes sont là et déclenchent l’adhésion immédiate : « What You're Proposing », et le triptyque final imbattable que sont « Down Down », « Whatever You Want » et « Rockin' All Over the World ».
Le tube « In the Army Now » a comme effet direct de retourner le public clissonnais. Je reconnais que cela n’a jamais été l’un de mes préférés, mais l’intro a de l’allure.
Une musique intergénérationnelle dans un festival que l’on qualifie de musique des extrêmes. Musique extrême aussi dans les âges, de 7 à 77 ans…
Lionel / Born 666
Setlist :
Caroline
Paper Plane
Hold You Back
Rain
Rock 'n' Roll 'n' You
Beginning of the End
What You're Proposing
Big Fat Mama
The Oriental
Creepin' Up on You
In the Army Now (Bolland & Bolland cover)
Roll Over Lay Down
Down Down
Whatever You Want
Rockin' All Over the World (John Fogerty cover)
Photos : © 2014 Nidhal Marzouk / Yog Photography
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.