Dimanche 22 juin, 13h35 - Mainstage 1
Un braquage au pied de biche
C’est sous un soleil de plomb que Crowbar débute son concert. Et en un sens, le groupe s’accorde avec le climat en délivrant son sludge mêlé de stoner puant la vase du bayou de La Nouvelle Orléans. Les guitares sont lentes, lourdes et crachent des riffs d’outre-tombe sur l’assemblée, qui bronze tout en appréciant le spectacle.
Nous avons droit à de nouvelles chansons, tirées du dernier album du groupe intitulé Symmetry in Black sorti en mai dernier. Ces dernières passent comme une lettre à la poste. Elles sont pourtant beaucoup plus légères et mélodieuses, presque proches d’une pop rafraîchissante… Vous y croyez ?? Bien vu, non ! Crowbar fait du Crowbar, ils le font très bien et c’est exactement ce que l’on attend d’eux.
La voix caverneuse de Kirk Windstein nous mord les tympans comme il se doit, et on constate que le bougre est en très bonne forme vocale. Entre les chansons, peu de parlotte, Kirk se contentant de remercier le public et de faire défiler ses magnifiques guitares Dean.
Les autres musiciens de Crowbar sont très professionnels et exécutent parfaitement leur job, mention spéciale à la section rythmique, puissante et pachydermique à souhait. Vous l’aurez compris, Crowbar a assuré pendant quarante minutes un set énergique et burné. Après 25 ans de carrière et avoir contribué à créer un genre, le combo américain a su donner une image de lui-même qui est fidèle à sa musique : sauvage et sévèrement burné, essai d’ailleurs une nouvelle fois transformé avec leur excellent dernier album !
Reportage par Tfaaon
Photos : © 2014 Nidhal Marzouk / Yog photography
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