Vendredi 20 juin, 14h20 – Valley
Rechute de Gaia sous la Valley
En ce début de Hellfest 2014, (presque) tout le monde étaient encore en forme, la poussière n’avait pas déjà tout envahi, et nos oreilles n’étaient pas encore à la fois meurtries et caressées par des avalanches de décibels. C’était donc le moment idéal pour aller prendre un coup de semonce sous la Valley, et les allemands de Downfall of Gaia avaient le créneau parfait pour cela ! La formation joue un métal qui mélange sludge, black metal et post rock d’une bien belle manière. Dès leur arrivée sur scène, ils jouent à fond sur la puissance, avec un son d’ailleurs manifestement trop fort. Eh oui, il ne faut pas oublier qu’il y a toujours une part non négligeable de formations de notre genre favori qui se complaît à agir comme si son auditoire était constitué exclusivement de malentendants. Bien sûr, métal et puissance sonore vont de pair, mais quand le volume est fort au point que la musique perde en distinction, la limite haute est franchie. Dommage.
En dépit de ce bémol de volume, on constate que Downfall of Gaia fait très bien son boulot. Les musiciens sont appliqués et impliqués dans leur performance, et le public leur rend bien la pareille. A l’aide de riffs très puissant, tout en gardant une part certaine de mélodie, le groupe fait montre d’une personnalité bien affirmée. Les voix hurlées sont exécutées avec classe et maîtrise, et on peut entendre un ton vocal légèrement moins crade que dans un groupe de sludge « typique », dirons-nous.
Assez étrangement, c’est dans les moments plus brutaux de leur concert que les allemands ont plus de mal à convaincre. L’agressivité est là, clairement, mais elle ne fait pas pleinement effet. Peut être parce que le combo se prend trop la tête à jouer des parties plus complexes alors que maintenir un cap plus direct retiendrait l’attention de l’auditeur. Rien de rédhibitoire mais peut être une légère perte d’intensité.
Et c’est sur cette très bonne impression légèrement ternie que Downfall of Gaia nous laisse, alors que le programme leur prévoyait encore une petite dizaine de minutes. Dommage ! Gageons que, pour une raison ou une autre, c’était peut être un jour « sans » pour le groupe, mais que ce dernier a tout de même réussi à assurer une performance digne des standards du Hellfest ! A revoir en tête d’affiche pour être mieux apprécié, sans doute.
Reportage par Tfaaon
Photos : © 2014 Nikolas Ernult / Nikolase.fr
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