Dimanche, 11h05 - Warzone
Venu de nulle part, c'est Cobra...
Parfois il se passe des choses étranges sous la Warzone du Hellfest, probablement l'endroit le plus fou de tout le festival avec des groupes dont les styles varient plus souvent qu'on ne le croit... Je vous en avais déjà apporté la preuve avec le psychobilly timbré de Mad Sin, mais plus tôt dans la journée ce sont les français de Cobra qui nous ont étonné dans un genre bien différent.
De quoi se réveiller en beauté, même si on a un peu la tête dans le cul faut l'avouer. Pas grave. On va donc émerger en mangeant de la poussière, le meilleur petit déjeuner qu'il soit, alors que... ô surprise, le temps se couvre ! Mais ce n'est pas pour autant que cette troisième journée sera moins chaude, au contraire.
Cobra donc, ce n'est pas vraiment du punk ou du hardcore, c'est plus du heavy hard rock énervé, old school, théâtral, violent, irréverencieux voire un peu sataniste dans ses thématiques de paroles (mais bon, c'est pas du black metal non plus... quoique ça aurait pu, dans une autre vie). Fallait oser les glisser sous la Warzone... mais ça marche ! Car non seulement le public est là bien présent mais en plus on va se régaler aussi bien musicalement que grâce à la présence scénique du chanteur qui ne cessera d'invectiver la foule avec des discours aussi amusants que percutants.
Un exemple en intro du morceau "Fils de cobra" où il invoquera Lucifer en personne... gros contraste avec le titre précédent où une chenille sera lancée dans la fosse ! Mais c'est drôle, et ô combien normal face à ce combo culte né dans les années 80 qui a toujours été à cheval entre provoc ("Pédés et drogués"), engagement social (comme le fameux single "Des lieux associatifs pour les jeunes" qui remportera un gros succès d'estime en mode Trust) et humour. Enfin, surtout humour...
Car vous l'aurez compris, Cobra n'est pas vraiment un groupe qui se prend au sérieux, bien parodique à souhait et c'est ça qu'on aime. Merci à Ben Barbaud de les avoir osé à la programmation car forcément ils ne seraient pas accepté n'importe où, si vous voyez ce que je veux dire, dans un monde qui devient de plus en plus politiquement correct...
La Folle Fougère
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