Samedi 21 juin, 22h55 – Altar
Inondation sous l’Altar
Pendant que Aerosmith monte sur les planches du Hellfest pour la première fois, les amateurs de blast beats et de voix gutturales sont devant l’Altar pour assister à la performance du groupe américain et égyptophile Nile. Après avoir sorti un At The Gates of Sethu qui n’a pas forcément fait l’unanimité dans la presse comme chez les fans, on pouvait se demander si le groupe arriverait à mettre le feu (ou à l’éteindre, plutôt) au Hellfest.
Après ce qui semble être une erreur de choix de musique d’introduction, le concert peut commencer. Il y a une ambiance de folie dans la fosse, et très chaleureuse, malgré la brutalité et l’intensité de la musique jouée. Cette bonne humeur se retrouve d’ailleurs sur le visage de Karl Sanders, meneur du groupe, qui joue avec un énorme sourire au visage, tout en balançant d’énormes riffs sur sa magnifique guitare Dean, et continue de moissonner les cervicales brisées dans le public.
Nile se révèle être très efficace, à la fois dans les parties rapides comme dans les passages mid-tempo. Pour les solos, c’est la boucherie, Karl Sanders et Dallas Toler-Wade étant devenus des références dans la matière depuis bien longtemps, et ce soir, on comprend que la légende n’est pas une affabulation. Sans surprise, le jeune et nouveau bassiste Todd Ellis est lui aussi un technicien hors pair, avec un son aussi massif que le kit de George Kollias. On constate par ailleurs que, malgré les critiques mitigées sur le dernier album, les nouveaux morceaux passent avec honneur le cap du concert, et s’intègrent bien à la setlist qui est bien répartie sur les différents albums du groupe.
Dans les quelques moments où Karl Sanders growl, sa voix est peu audible, ce qui affecte quelque peu l’impact de ces passages, mais pas dramatiquement non plus, car la machine instrumentale continue de turbiner derrière, et avec un monstre comme Kollias au kit, il y a peu de chances qu’un concert de métal s’égare. En guise de final, Nile joue deux titres de son répertoire plus ancien, à savoir « Sarcophagus » et « Black Seeds of Vengance » qui terminent d’achever l’audience. Nile aura donc confirmé son statut de référence en terme de brutal death technique ce soir-là, même si on aurait pu apprécier qu’ils jouent un peu plus de morceaux lents.
Setlist :
Sacrifice Unto Sebek
Defiling the Gates of Ishtar
Kafir!
Hittite Dung Incantation
Enduring the Eternal Molestation of Flame
Supreme Humanism of Megalomania
The Blessed Dead
The Howling of the Jinn
The Inevitable Degradation of Flesh
Sarcophagus
Black Seeds of Vengeance
Reportage par Tfaaon
Photos :© 2014 Thomas Orlanth / Site du photographe
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