En effet, ces enragés Suédois, sous des aspects assez simples, proposent une musique qui a su intégrer des éléments variés pour optimiser son impact. Si, à la base, le style est le black death, les choses ne sont pas si simples et, en prêtant une oreille à ce Witchkrieg, on se réserve un paquet de parties de plaisir, mais aussi de bonnes surprises.
La musique du combo a déjà un gros côté punk : ça va souvent vite avec des démarrages aux starting blocks très directs et des riffs sans fioritures. Ajoutons à cela quelques effets, notamment sur la voix de Legion (et oui) très organique, qui distordent la première impression et on obtient une couleur... nucléaire ! En cela, le groupe se rapproche carrément d'un Impaled Nazarene.
Witchery joue aussi avec une tension omniprésente. Chaque note est énergique et agressive, presque sans nuances. Cette tension est accentuée par la cohabitation entre la voix très humaine et les passages destroy qui font face à des thèmes martiaux, dominateurs (celui de from dead to worse est carrément énorme) et une batterie métronomique. On pourrait presque évoquer Marylin Manson (à l'époque où il était moins démago). La pression ne redescend pas, même sur the god who fell from earth qui s'impose avec son tempo modéré.
Le son est franchement terrible. Les guitares, contrairement à ce que l'on peut trouver dans le death traditionnel ou le HxC, sont claires et presque légères. Sans manquer de puissance pour autant, elles laissent la place à la section rythmique, pêchue et lourde, qui soutient le tout. L'ensemble est redoutable.
Enfin, petite palme aux soli qui osent la recette traditionnelle : qu'importent les notes, l'essentiel c'est qu'il y en ait beaucoup !!!
Et voilà un album qui vient titiller le système nerveux. Parfait pour se sortir la tête du cul le matin, à consommer avec sa cannette de red bull.