Sonic Syndicate – Sonic Syndicate

Que de déboires pour les suédois de Sonic Syndicate … Après un changement de line up en 2008 qui en surpris plus d’un, un quatrième album amorçant un virage vers une musique de plus en plus commerciale assez inquiétant, et l’annonce du départ du fondateur et leader charismatique de Richard Sjunesson, beaucoup d’entre nous voyaient les Metalcoreux morts et enterrés ... Et pourtant, ce cinquième album au titre éponyme semble être un nouveau départ pour le désormais quatuor.

En effet, de 6 membres, il n’en reste aujourd’hui que 4. Désormais emmené par le chanteur anglais Nathan J Biggs, le guitariste Robin Sjunesson, le batteur John Bengtsson et la jolie Karin Axelsson à la basse, Sonic Syndicate livre son nouvel album en dehors en toute décontraction, et bien loin des tensions passées, les autres membres partis former The Unguided, et continuer avec leur vision de la musique, les 4 bougres ont désormais carte blanche.

Carte blanche, certes, cela dit, ce n’est pas pour autant que Sonic Syndicate va s’éloigner du style qui les a propulsé là où ils étaient ! Les suédois reviennent donc à un Modern Metal/Metalcore teinté d’électronique, de riffs directs, rythmiques pêchues et refrains mélodiques très radio friendly ! Exit donc le côté Rock alternatif à midinette du précédent album We Rule the Night, et retour à un son plus brut … Qui leur sied tout de même bien mieux.

Ceux qui connaissaient déjà le groupe seront donc en terrain connu, car, malgré le changement de chanteur, les mélodies vocales, l’alternance des chants clairs/extrêmes le dynamisme que cela implique sont toujours de la partie. Pire encore, cela sonne bien mieux, car Nathan a un timbre hurlé moins monocorde et ne fait pas que ressortir les mêmes lignes vocales inlassablement, que ce soit sur les couplets, ou dans les refrains. Ce qui serait presque bluffant, c’est qu’ici le bougre s’en sort très bien, alors que sur le précédent, ses interventions sur certaines pistes s’avéraient totalement loupées, provoquant beaucoup d’irritation plus qu’autre chose …

C’est donc ainsi que le Sonic Syndicate nous pond un album gorgé de hits, que ce soit le premier extrait « Black Hole Halo », avec son léger côté Indus, le très Melodeathisant « Before You Finally Break » sur lequel Bjorn Strid, chanteur de Soilwork se retrouve invité, le classique « It Takes Me » qui aurait pu se retrouver sur l’album Love & Other Disasters, ou le catchy « Catching Fire » et son refrain entêtant à souhait, peu de titres sont à jeter dans cette galette, pour peu que vous soyez sensible au genre joué ici.

Là où son prédécesseur comportait beaucoup de ballades inutiles, ici, il n’y en a qu’une, « Unbreakable » qui s’avère bien moins niaise que celles que le combo a pu pondre jusqu’à présent, et montre en 5 minutes qu’il est capable de pondre une ballade digne de ce nom. L’album comporte aussi l’un des passages les plus violents que le groupe ait composé, sur l’expéditif « See What I See », montrant de quoi le groupe est désormais capable !

Doté d’une production excellente signée Roberto Laghi (In Flames, Deathstars), Sonic Syndicate met tous les atouts de son côté pour produire un retour remarquable, et replacer le combo sur de bons rails. Nul doute que cette galette ravira les amateurs déçus de la tournure qu’avait pris We Rule The Night, et plus récemment par ce qu’ont pu pondre The UnguidedSonic Syndicate signe ici son meilleur album, ni plus, ni moins.

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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