Ill Niño – Till Death, la Familia

Les latinos métalleux les plus célèbres sont de retour ! Vous avez tous bien entendu deviner que c’est de Ill Niño dont je parle, et ils sont pas peu fiers de nous présenter Till Death, La Familia, leur nouvel et septième album, qui a vu le jour sous la bannière du label américain Victory Records !

Bref retour sur l’histoire du groupe, pour celles et ceux qui ne connaitraient pas encore ce  célèbre combo. Ill Niño est l’un des groupes à avoir émerger de l’ère Neo Metal de Roadrunner Records, avec son premier album, considéré comme le meilleur par beaucoup, Revolution Revolucion, en 2001. Le groupe pratiquait alors un Neo Metal mélodique tribal, agrémenté de percussions, et guitares acoustiques latine, qui apportait un brin de fraîcheur au genre. De là s’en est suivi deux albums qui eurent tous deux un grand succès, le radio-friendly Confession, et le plus Metalcore One Nation Underground. Et c’est après que le naufrage eut lieu, entre un Enigma laborieux, un Dead New World sans grand intérêt, le sextet était revenu à ses premiers amours avec Epidemia, sorti il y a deux ans, mais sans la ferveur d’antan …

On remarque sur la pochette (pas fameuse au passage) que le groupe a récupéré son logo période One Nation Underground, album paru il y a presque dix ans déjà … Serait ce un signe ? Et bien cela en a tout l’air, car dès le premier titre, « Live Like There’s No Tomorrow », on sent le groupe retourné à ce Metalcore teinté d’arrangements electro, si bien qu’au final on se retrouve face un titre Pop Metal jumpy et dansant, prônant l’insouciance, pour un résultat fort sympathique, dont le refrain vous trottera dans la tête un bout de temps. Et s’en suivent logiquement « Not Alive In My Nightmare », plus puissant, doté d’un solo et d’un passage presque latino, comme à l’époque, et d’un « I’m Not The Enemy », qui aurait pu se retrouver sans sourciller sur  ce fameux One Nation Underground.

Et c’est là qu’arrive « Blood Is Thicker Than Water », le titre le plus long de la carrière du combo, avec ses 6 minutes au compteur, son ambiance planante qui tranche avec la puissance des riffs, soutenus par une rythmique syncopée, si bien que l’on se croirait sur un album de Modern Metal le temps d’un instant … Si bien que sur le titre suivant « Are We So Innocent » se veut construit sur un riff principal piqué à In Flames, et pas n’importe lequel, celui de « Take This Life » ! Ill Niño prend des risques, et le moins que l’on puisse dire c’est que cela paye, et cela fait même du bien à entendre !

A l’écoute des ces cinq premiers titres, on se dit que Ill Nino est enfin de retour sur de bons pieds, mais cela était sans compter sur « Pray I Don’t Find » dont l’intro douteuse se voit à peine sauvée par un solo bien exécuté et par des rythmiques entrainantes. Et la seconde moitié de l’album se verra plombée par d’autres titres de cet acabit, peu savoureux, voir laborieux pour certains tels « Dear Friends », qui n’apporte absolument rien, un « Payaso » plus brutal, mais qui loupe le coche également, les autres titres que sont « World So Cold », « Breaking All the Rules » et la finale «  My Bullet » s’avérant toutes trois à peine sympathiques, cela ne sauve pas les meubles.

Un rapide mot sur la production signée Eddie Wohl et Dave Chavarri (batteur de la formation), et sur l’interprétation, de ce côté-là, aucun souci, c’est du professionnel, et vue la notoriété et l’expérience du combo, c’est vraiment la moindre des choses.

Du coup, on se retrouve encore face à un album moyen de Ill Niño, démarrant sur les chapeaux de roues, mais ne tenant pas la distance … C’est encore plus frustrant, car ce Till Death, La Familia ne propose pas que du mauvais, et loin de là. Reste à Ill Niño de se montrer plus convainquant sur la longueur, et le prochain sera peut être à la hauteur de leur glorieux passé, qui sait ?
 

NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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