Formée il y a près de 20 ans, la formation de Death mélodique/Metalcore américaine Darkest Hour a dévoilé il y a peu sa neuvième livraison éponyme, qui marque l’heure du renouveau bienvenu pour le groupe.
De Century Media le groupe débarque chez Sumerian Records, changement de line-up, le groupe compte désormais dans ses rangs Aaron Deal au poste de bassiste, et un certain Travis Orbin (ex Periphery) derrière les fûts, et, comme je le disais plus haut, cette nouvelle livraison marque l’arrivée d’éléments plus mélodiques, voir mainstream.
Si jusqu’à présent le quintet était réputé pour livrer un Death mélodique à la frontière du Metalcore direct et sans chichis, pour cette galette, c’est bien du côté du Metalcore, et du Metalcore mélodique que le groupe a sombré. Enfin ce qui pourrait s’avérer être un mauvais choix est en fait tout le contraire, car, force est d’avouer que les américains étaient sacrément inspirés lors de la composition de cet album, en résulte un paquet de hits potentiels.
En effet, si la galette s’ouvre sur « Wasteland » puissant aux riffs presque Indus, et « Rapture In Exile » résolument Thrash et expéditif, les titres taillés pour les radios pointent vite le bout de leurs nez. Ainsi « The Misery We Make » surprend, évoquant pourquoi pas un Linkin Park, ayant toutefois fait une cure de testostérone, sur lequel pour la première fois dans l’histoire du groupe, Josh Henry utilise une voix claire, et le bougre se montre convaincant.
On pensera désormais à des combos tels que As I Lay Dying, Bullet For My Valentine, sur les titres les plus mélodiques et plus formatés que peuvent être « Futurist », l’excellent « Anti-Axis » dont on s’étonnera à chantonner le refrain à notre insu, ou le final un peu cucul qu’est « Departure », où l’on se méprendrait à affirmer qu’il s’agit d’un titre de la bande à Matt Tuck … Et à la différence que ces titres s’avèrent inspirés, et surtout très efficaces, alors pourquoi bouder son plaisir ?
De plus, l’album est très varié, on retrouve également une ballade fort bien fichue sur laquelle la chanteuse Draemings se retrouve invitée, des titres plus typés Melodeath tels l’expéditif « Lost For Life », le très bon « The Great Opresser », ou bien encore « Hypathia Rising », qui s’avère être la pièce ultime de cette galette, entre construction intelligente, rythmiques puissantes, riffs acérés et refrain tubesque à souhait, la formule s’avère plus que payante.
Un léger mot sur la production, claire, puissante, et donnant la part belle aux guitares, qui, d’ailleurs se taillent la part du lion tout du long de cet album, et il faut bien dire que Mike Schleibaum et Michael Carrigan s’en donnent à cœur joie en délivrant riffs efficaces et solos simplement excellents.
Pour résumer, il est évident que cette nouvelle orientation en décevra plus d’un, mais Darkest Hour a plus que réussi son pari et propose une bouffée d’air frais dans sa discographie déjà conséquente, et un album qui semble remettre les pendules à l’heure sur un genre perdu dans la course à la modernité de plus en plus au détriment de la qualité.