Megalomania crisis
Quiconque a déjà vu Kissin’ Dynamite sait à quel point ce groupe dégage une énergie et une joie de vivre capables de déplacer des foules entières. Avec un album précédent (Money, Sex & Power qui avait reçu un joli 7.5 à l’époque sur notre site) très enthousiasmant et fort de sa réputation scénique, le quintet allemand avait toutes les cartes de son côté pour nous sortir un excellent album de Heavy/Sleaze. Alors, verdict de ce Megalomania ?
L’album s’ouvre avec "DNA". Titre marquant un bon début, pêchu, au refrain catchy et facile à reprendre . La marque de fabrique du groupe est ici directement reconnaissable et présage du bon pour la suite de l’opus. Mais dès "Maniac Ball", c’est la première déconvenue. Le titre est mou, répétitif et très peu intéressant… "VIP" vient nous ramener un peu d’espoir, on se met à croire que "Maniac Ball" était l’erreur de parcours de cet album, mais "Fireflies", bénéficiant pourtant d’une intro prometteuse, revient installer l’ennui chez l’auditeur.
Par la suite, le groupe continue à enchaîner les chansons plutôt moyennes comme "Deadly" malgré un refrain qui la sauve du naufrage ou "God In You" durant laquelle Johannes Braun (chanteur dont le visage n’est pas sans rappeler cette tête à claques de Joffrey Baratheon) tente vaguement de prendre une grosse voix menaçante, mais qui est là aussi sauvé par son refrain.
Les titres anecdotiques sont malheureusement légion sur cet opus. "Running Free", pourtant taillé pour le live avec ses « yeah » à répétition (ça ne vous rappelle pas un certain groupe anglais d’ailleurs ?), ne décolle jamais réellement. Même le coup de la ballade sirupeuse ne nous est pas épargné avec "Final Dance" !
Kissin’ Dynamite pêche clairement par paresse ou manque d’inspirations. Le groupe s’est empêtré dans des compo mid-tempo vraiment loin d’être à la hauteur de leurs travaux précédents et cet album est une véritable déception pour nous qui l’attendions avec une certaine impatience. La note de cette chronique est donc un reflet de cette grande déception qui, nous l’espérons, sera réparée lors de la future tournée européenne des Allemands. En attendant, rien ne vous empêche de vous rabattre sur leurs travaux passés, mais en ce qui nous concerne, Megalomania ressemble beaucoup à une erreur de parcours dans une carrière pourtant partie sur la bonne voie ! À charge de revanche comme on dit…
