Groupe italien formé en 1991, adepte de power métal symphonique à ses débuts, marqué par un très bon album, Return To Heaven Denied (1998), puis semblant s’être perdu dans les méandres de sa création avec des albums laissant quelque peu de côté le symphonique, il égarait ses fans au fur et à mesure de son avancée : mesdames et messieurs, Labyrinth porte décidément bien son nom !
En me renseignant sur ce combo, j’ai pu constater que le combo a connu quelques couacs depuis son chef d’œuvre sus-cité, rien de bien grave de prime abord, quel groupe ne fait pas un raté ou deux ? Mais apparemment là, c’est « y-a-t-il un guide pour sortir de ce dédale ? ».
Bref, que de mots pour simplement annoncer la couleur : Labyrinth décide de revenir aux classiques, à savoir le métal ultra mélodique, power et speed à souhait, du moins c’est ce qu’on peut lire sur la description de ce nouveau brûlot : Return To Heaven Denied, pt II. Ce n’est pas le premier groupe à sortir un ‘part II’ d’un des albums qui aura fait son succès (oui nous pensons tous aux mêmes groupes, que ce soit Rhapsody ou Gamma Ray pour ne citer qu’eux…), l’important étant qu’il se doit d’être bien fait, et mettant même une pression supplémentaire quand le premier a été aussi bon.
Quid de celui-ci ?
Le chanteur Roberto Tiranti (ou Rob Tyrant, comme vous voulez) est tout d’abord très à l’aise dans ce qu’il fait, une voix plutôt aigue, montant même dans les encore plus aigues sur certains passages (The Shooting Star), mais juste de bout en bout. Autre bon point, il arrive à se faire entendre, et n’est pas noyé derrière des tonnes d’instruments.
Au vu des claviers employés et des arrangements, on sait tout de suite que l’on est en terrain mélodique, subtilement employé, jamais en excès, il rajoute cette petite touche qui avait fait la marque de Labyrinth douze ans plus tôt. Tout commence avec The Shooting Star, intro aux guitares, claviers, la batterie impose son rythme, alternant simple et double pédale, ce qui permet de ne pas tomber dans l’ennui. J’ai cru entendre sur certaines notes du chanteur le timbre du célèbre Roy Khan, mais ceci n’est jamais que mon avis.
Le reste de l’album sera globalement du même acabit, la marque est posée, et on ne sera que très peu surpris. Une intro typée ballade pour A Chance avant d’accélérer, mais avec un soli de guitare très sympathique, le bougre se défend bien ! La quasi-totalité des morceaux est réglé sur la vitesse supérieure, n’ayant à proposer qu’une seule ballade du nom de A Midnight Autumn’s Dream, classique dans le genre.
Petite mention spéciale à To Where We Belong, où tout dans cette chanson m’aura plu, des guitares à la batterie, en passant par le chant et le refrain.
Les morceaux Sailor of Time et The Morning’s Call n’ont quand à eux aucune différence ou presque : taillés sur le même modèle, tant musicalement que sur le refrain et le chant, j’ai été réellement surpris en pensant avoir remis par erreur la même chanson. Pris à part, c’est un refrain simple, carré et pêchu, des guitares accrocheuses, une batterie bien à sa place, mais là en double exemplaire, c’est un peu dommage, manquaient-ils d’inspiration à ce point de l’album ?
Tous les musiciens gèrent leur instruments, rien à dire de ce côté-là. Les solos sont là, bien appuyés et soutenus pas les claviers et la batterie. Idem pour ce qui est de la production, précise et concise.
Le problème viendra peut être de la légère redondance des pistes, mais rien de bien grave, rassurez vous.
Labyrinth réussit avec ce Return To Heaven Denied, pt II, un beau retour dans les contrées du mélodique. Il faudra pour le prochain rester dans cette veine et creuser encore plus pour notre plus grand plaisir !
7.5/10