Le trio de Hanovre et de Stuttgart est de retour pour son deuxième album, deux ans après leur excellent premier album au titre éponyme. Les vieux routiers sont là pour faire chauffer la gomme à nouveau, façon dragster... d’autant que les gaillards nous emmènent dans l’univers du moteur à explosion avec des titres comme « Automobile », « BMW »…
Comme la modernité et la technologie, les nouveautés doivent royalement les faire chier ils l’ont enregistré en analogique sur un 24 pistes. Donc avec Nitrogods, pas de copier-coller de pistes d’instruments à l’infini, mais trois gars qui se concentrent, façon live entre quatre murs…
Mais là où le bât blesse, ce sont les titres qui sont très faiblares par rapport à ce qu’ils nous avaient sorti en 2012. Bien sûr l’esprit Rock n’ Roll proche du Rockabilly, la voix rocailleuse de Oimel Larcher, les solis clairs de Henny Wolter (Guitare) ainsi que la frappe à l’ancienne de Klaus Sperling (Batterie) nous donne envie de bouger la nuque, mais les titres manquent cruellement d’originalité ou plutôt de cette petite étincelle. Il faut bien l’admettre, être original pour ce genre de musique n’est pas franchement ce qu’on recherche. Mais tout de même, ils auraient pût peaufiner les morceaux.
« Rats & Rumours » démarre déjà à fond comme un bolide lancé à toute allure engagé dans le virage relevé des 500 miles d'Indianapolis. La tonalité Rock n’ Roll est plus présente que l’esprit Hard Rock avec « Damn right (They call it Rock´n Roll) » et une voix 200% Lemmy ; il en est de même pour « Dirty old man ».
On ne quitte pas l’Amérique avec l’esprit Cowboy sur « Back Home », voire même sudiste avec la slide sur « Nothing but Trouble » ou encore bluesy du Delta avec « Ramblin´ Broke » ; mais malheureusement ces titres manquent de ce petit quelque chose que l’on retrouvait sur leur premier opus.
On retiendra la rythmique sautillante et teintée de la couleur musicale propre aux allemands avec « Irish Honey » dont le refrain peut être gueulé dans n’importe quelle pub à l’heure de la fermeture en finissant son dernier Whisky ou ses dernières pintes entre amis !
De plus Nitrogods donne son nom à un titre et franchement, le rater à ce point c’est dommage…
On espère quand même les voir en tournée par chez nous car pour le côté live ils savent le faire.
Lionel / Born 666