Si vous vous en êtes sortis après votre dernière tentative de suicide, rassurez-vous ! Cette fois-ci, impossible de passer au travers après la dernière sortie du deuxième album des écossais de Falloch.
Le SAMU était peut-être arrivé à temps en 2011 avant que vos 3,5 litres de sang s’écoule mais maintenant c’est fini…tout est fini d’ailleurs. L’équation a changé car 2 – 1 = 4… C'est-à-dire qu’il y a 3 ans Andy Marshall et Scott McLean s'occupaient à eux deux de tous les instruments sur leur premier album Where Distant Spirit Remain ! Depuis Andy Marshall est parti former Saor, anciennement appelé Àrsaidh qui signifie en gaélique « libre »…ce qui montre l’ambiance qui devait régner au sein du duo, tout en essayant de garder le cap de ce premier album de Falloch…
Mais ici n’est pas mon propos car chez Falloch on retrouve Ben Brown à la basse, Steve Scott à la batterie et Tony Gunn au chant et à la guitare. On gagne en nombre de membres dans le groupe mais on perd en qualité, au détriment d’une musique plus pop et insipide. Plus de passages Blast Beat à la sauce Black Metal Ambiant au détriment d’une musique lente et orienté Folk insignifiante et molle du bulbe à l’image d’un « For Life » qui s’étire sur des landes cliniques sans saveur où l’odeur de la tourbe a disparu depuis longtemps.
Le groupe ne joue que sur des ambiances que les musiciens essayent de retranscrire en s’emmêlant les pieds dans des jacks bien trop longs pour eux. On s’y ennuie ferme d’autant que les titres s’éternisent faisant atteindre presque l’heure à l’album.
Plus ésotérique, plus ambiant, à classer peut-être dans la musique relaxante. La voix claire de Tony Dunn est rassurante sur une musique à contre-courant au rythme syncopé comme sur « Brahan » où des cris de souffrance lointains s’échappent avant que la voix claire (comme l’eau des rivières écossaises qui viennent alimenter les distilleries du coin) vienne nous endormir.
On pourrait dire que Falloch a oublié les poncifs du Black Metal pour se pencher sur les clichés qui font plutôt référence au Doom. Plus astral et moins terrien que Where Distant Spirits Remain, on a plus les pieds en lévitation qu’embourbés dans la tourbe locale avec l’étonnant titre « - » !
A la longue la voix est épuisante car elle joue sur le même registre claire et mélodique avec des envolées dans des pseudos aigus.
Ceux qui aiment le travail d’Opeth où d’Anathema depuis ces dernières années vont peut-être être ravis, les autres passer votre chemin et retourner écouter le dernier Agalloch qui est de plus belle facture…
Lionel / Born 666