Starkill – Virus of the Mind

Trop bons, trop cons !

Forte d'un premier album excellent, la toute jeune formation américaine Starkill revient en cette fin d'année 2014 avec un nouvel album, Virus Of The Mind. Après avoir percé dans le milieu du death/black mélodique, le groupe n'avait plus qu'à peaufiner son style et continuer sur sa lancée. Alors le quatuor a-t-il remporté ce challenge franchement pas compliqué? Tu parles.

Parfois on se demande ce qui peut bien se passer dans la tête d’un groupe. C’est en tout cas ce que l’on se demande après la première écoute de Virus Of The Mind, deuxième galette des jeunes américains de Starkill. Starkill, ce combo qui en 2013 avait joué de bien belles cartes pour produire son premier album Fire Of Life. Un véritable concentré de ce qui se fait de plus efficace dans le metal entrainant et épique : Amon Amarth, Finntroll, Dimmu Borgir, Wintersun ou encore Turisas, les influences étaient nombreuses.

Nombreuses et surtout vraiment bien retranscrites. À défaut d'offrir quelque chose de
réellement nouveau, Fire Of Life avait au moins le mérite d’apporter à l’auditeur une musique carrée, technique et vraiment addictive.

Alors pourquoi, grand dieu pourquoi ? Pourquoi tout chambouler ? Parce que c’est bien ce que Starkill a fait en sortant Virus Of The Mind : tout chambouler et se tirer une grosse balle dans le pied. Folie passagère, excès d’orgueil ou jeunesse fougueuse, les raisons sont légions mais le constat est là : Virus Of The Mind est un album médiocre, une production qui fait de Starkill la plus belle caricature d’une formation qui veut beaucoup, beaucoup trop en faire.

Pas la peine d’être à la moitié du disque pour tirer le bilan, la première piste, "Be Dead Or Die", s’en charge très bien.  Une cascade de samples, des violons, un riff sans émotion, un solo interminable, certes technique, mais franchement pas inspiré, et une batterie super bourrin, triggée à mort et linéaire à souhait, tellement qu’on en dirait du MIDI.

Voilà comment résumer Virus Of The Mind : un dégueulis permanent de fausses prouesses techniques et d’excès en tous genres. En témoigne une piste comme "God Of This World" où ambiance "tambours de guerre" côtoie du 500 bpm, où un solo interminable et sans saveur se noie dans des claviers hideux.

Que dire de la dernière piste, "Convergence" si ce n’est que la tentative de chant clair du chanteur Parker Jameson est tout bonnement ratée. Puisque le chant est abordé, que dire du chant black (samplé !) présent sur « Breaking The Madness » et « Skyward » ? Un fail tout bonnement énorme et vraiment dommage puisque les growls qui accompagnaient la musique de Fire Of Life étaient on ne peut plus appropriés.

Au final on retiendra "Winter Desolation" et "My Catharsis", deux pistes, il faut l’admettre, franchement bien pensées, entrainantes et épiques mais toujours entachées par ce sentiment d’"excès". "My Carthasis" propose pas moins de quatre soli.

Starkill

Virus Of The Mind est donc un bon gros pétard mouillé. A force de trop vouloir en faire, Starkill s’est perdu sur un chemin que seuls des groupes et artistes comme Symphony X, Angra ou encore DragonForce ont emprunté : celui menant à une œuvre technique, démonstrative et cohérente. Ce n’est absolument pas le cas ici. Trop long, trop peu maitrisé, trop excessif et trop peu inspiré, Virus Of The Mind est un disque à oublier.
 

NOTE DE L'AUTEUR : 2 / 10



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