Ils n’auront pas attendu 8 ans comme ils l’avaient fait entre Dragons of the North et Norrøn pour nous sortir une nouvelle galette.
« Fremad », l’intro, est soignée, le sac et le ressac nous rappellent que même avec une guitare acoustique Einherjer va nous faire naviguer sur un Drakkar dans les brouillards de la mer du Nord, et cela dès le premier morceau épique « Hammer I Kors » où la production fait encore des merveilles comme sur le précédent opus : voix travaillée sur des guitares sublimes.
A la manière d’un Kampfar, « Nidstong » nous régale d’une rythmique spartiate qui nous fait rentrer dans la mélodie à coup de Rangers dans les gencives. La voix de Grimar déboussole l’auditeur, et au moment où ne vous y attendez pas les solos de guitares vous explosent à la tête comme des bonbons pétillants que vous aimiez proposer à vos camarades dans la cours de récré…
« Hedensk Oppstandelse » est de ces titres qui possèdent des riffs implacables des groupes venus de Scandinavie mais où la voix de Grimar se rapproche un peu trop de celle d’un Abbath, en revanche l’âme des Vikings est toujours présente à la prou des navires.
« Nord Og Ner » navigue entre un Khold et un Sarke possédant cette odeur malsaine qui s’infiltre insidieusement au travers de nos vêtements jusqu’à transpercer chaque pores de notre peau pour atteindre tout en haut de notre cortex notre esprit Black Metal.
« Nornene » vogue sur un mid-tempo lyrique et épique nous transportant au grès des courants et des vents marins. Quand à « Av Oss, For Oss » il nous insuffle une force guerrière! Valeureux combattants, relevez la tête, le combat n’est pas terminé ! Les mélodies chères à Einherjer ne font pas défaut sur ce long morceau fait de rebondissements tout en gardant le cap malgré les assauts divers et variés des hordes barbares.
Sur Av Oss For Oss, Einherjer ne nous déçoit pas et c’est le cœur vaillant que l’on est prêt à repartir en croisade sous de violentes tempêtes et affronter les mers les plus déchainées du globe.
Lionel / Born 666