COME AND SWING PUSSY !!!!
Bien bel exemple de ce que la scène française offre de mieux en termes de metal, Trepalium revient en cette fin d’année avec un Maxi/EP des plus sympathiques. Habitués à offrir un death metal bien chaud et bien gras teinté de sonorités funk et jazzy, les cinq zikos ont décidé, avec Voodoo Moonshine, de pousser le délire un peu plus loin. Défi relevé et remporté ? MAIS CARREMENT MON GARS !
Pratiquement quinze ans déjà que les Français de Trepalium se sont fait un petit nom dans la sphère metal tricolore. Pour beaucoup, de très bons souvenirs passés en compagnie de l’excellent, voire culte, Throught The Absurd. Une petite merveille où le groupe se démarquait déjà en offrant un death brutal et groovy.
Mais c’est au fur et à mesure des années que Trepalium, tel un bon pinard, s’est imposé en incorporant des éléments prog, jazz ou encore funk, toujours avec une certaine retenue et une certaine prudence faisant que, d’album en album, la bande a peaufiné son style et sa personnalité pour que, dix ans plus tard, celle-ci arrive encore à surprendre ses fans.
En cette année 2014, c’est avec un EP tout bonnement génial que les Français reviennent. L’équation est des plus simples : Meshuggah + Diablo Swing Orchestra + Pantera = Voodoo Moonshine. Petite bombe atomique de six pistes, la galette est un peu le coup de pied final dans la porte ouverte au fur et à mesure des années. Cette fois, Trepalium va jusqu’au bout et offre une musique explosive, où chaque piste propose une alchimie PAR-FAI-TE entre death ultra groovy et musique genre guinguette, ambiance charlestown.
Le principal tour de force de Voodoo Moonshine repose donc dans ce mélange des genres, osé, mais également dans l’écriture. En effet, les six pistes ont beau se ressembler comme six gouttes de bourbon, elles passent toutes crème sans laisser un arrière-goût de redondance dans les oreilles. De l’ouverture génialissime « Voodoo Limbo » au final « Blowjob on the Rock » en passant par « Posseded By The Nightlife », aucune compo n’est à jeter.
La qualité indéniable de Voodoo Moonshine est également dûe à des musiciens qui ont grandi. En découle inévitablement une assez belle maîtrise de la musique : une rythmique excellente assurée par la paire Ludovic Chauveau et Sylvain Bouvier, des guitares qui claquent de la mort et surtout un KK à qui les années réussissent et dont la voix n’est que plus agréables dix années plus tard. A noter également la présence de quelques guests comme les cuivres de Rémi Dumoulin, qui a notamment officié dans Magma.
Le seul véritable défaut de cet EP sera finalement d’être… un EP et donc inévitablement trop court. Faut dire qu’on s’en prendrait bien une plâtrée de cette musique, quelque part, plutôt simple mais pourtant tellement addictive. Mais dans tous les cas, Voodoo Monshine ne laisse espérer que du positif pour le reste de la carrière de Trepalium, et ça, ça fait plaisir. LET’S GROOVE MOTHER FUCKER !