Bien qu’estampillée emocore et ce grâce au look particulier de ses membres, la musique des cinq jeunes américains de Black Veil Brides n’a pourtant pas, ou plus grand-chose à voir avec ce genre, et ce quatrième album éponyme récemment sorti via Spinefarm Records risque d’en surprendre plus d’un, à coups de riffs puissants, et de refrains accrocheurs.
C’est directement après sa première réalisation We Stitch These Wounds, sortie en 2010 que le quintet se remit en question, proposant avec Set The World On Fire un second album différent, bien plus convaincant, quelque part aux frontières du Heavy et du Glam à l’américaine, le tout saupoudré d’un gros côté mainstream et de messages positifs. Avec sa troisième galette au nom à rallonge, Wretched and Divine: The Story of the Wild Ones, produite par le célèbre John Feldmann, auteur des derniers The Used, Escape The Fate, ou encore We Came As Romans, les BVB s’étaient alors assagis, délivrant un rock alternatif proche des groupes précités.
Mais voila, ce Black Veil Brides est quant à lui produit, enregistré et mixé par un certain Bob Rock célèbre pour s’être également chargé d’enregistrements aussi célèbres que le Dr. Feelgood des Motley Crue, le Keep The Faith de Bon Jovi, ou encore le mythique éponyme de Metallica, datant déjà de 1991 … Et c’est donc inutile de dire que de ce côté-là, il n’y a rien à dire, le tout est carré, et sonne à merveille.
Côté musical, ceux qui connaissent déjà la musique de Andy Biersack et sa bande, ils ne seront pas dépaysé pour un sou, tant les gars semblent reprendre les choses là où elles ont été laissées en 2011, après leur seconde galette. Car bien qu’accentuant un peu le côté heavy de leur musique (la production y est pour beaucoup), le tout y est très similaire.
Avec ce riffs puissants, on pense tour à tour à du Mötley Crüe, ou du Metallica (flagrant sur "Last Rites"), mais la palme revient à celui de l’introduction de "World Of Sacrifice", impossible de ne pas taper du pied et headbanguer dessus. Côté chœur, le tout y est également millimétré, et donne l’envergure nécessaire aux titres pour être repris par le public lors des lives, et apportent une certaine grandiloquence, ou légèreté bienvenue à l’ensemble (ceux de "Heart Of Fire", premier single de l’album, sont d’ailleurs très efficaces).
Black Veil Brides était célèbre pour son guitariste s’en donnant à cœur joie sur des solos shreddés balançant de la note à tout va, et bien c’est également le cas ici. Jake Pitts s’amuse tout au long des 11 titres que composent l’œuvre, et bien que n’étant pas d'une grande originalité, ces solis font mouches, et sont exécutés à la perfection.
Vous l’aurez aisément compris, la nouvelle mouture des américains ne cherche pas midi à quatorze heures. C’est concis, ça va à l’essentiel, c’est efficace, et ce n’est pas si pitoyable que ça. Si vous avez été surpris par la tournure musicale prise par Avenged Sevenfold, laissez vous tenter, il se peut que y fassiez une sympathique découverte. A défaut d’être une œuvre exceptionnelle, Black Veil Brides livre un album honnête qui devraient faire passer un agréable moment à plus d’un d’entre nous.