Maria Brink (chanteuse) et Chris Howorth (guitariste) du groupe In This Moment


"Haters are the best audience because they talk so much about us."

En cette fin de Septembre, l'équipe de La Grosse Radio Metal se dirige vers les locaux parisiens de la Warner pour l'interview de Chris et Maria, les deux membres fondateurs d'In This Moment.  Au programme, une présentation de Black Widow mais surtout la confirmation qu'In This Moment viendra (enfin) en France pour une date en tête d'affiche ainsi qu'une tournée des festivals européens et surtout un discours intéressant sur les critiques reçues par le groupe.

 


Tout d’abord, bonjour et bienvenue à Paris ! Comment s’est déroulée cette tournée promo à travers l’Europe ?

Maria (chant) : Merci à toi !

Chris (guitare) : Très bien, nous avons commencé en Angleterre il y a une semaine et Paris est la dernière étape avant le retour à la maison.

Au début de l’année, vous avez sorti votre 1er DVD Live, Blood On The Orpheum. Aviez-vous pensé à en sortir un plus tôt dans votre carrière ?

Maria : Nous y avons pensé bien sûr mais nous n’avions pas la capacité de produire le show que nous voulions, financièrement, à l’époque.

Chris : Les fans nous en ont toujours parlé, surtout après la sortie de A Star-Crossed Wasteland mais comme l’a dit Maria, nous n’avions pas la capacité de sortir ce que nous voulions. Je suis content que l’on ait attendu au vu du show proposé lors de la tournée Blood.

Maria : Et le show est encore plus impressionnant maintenant !

Prêt pour le KnotFest ? Ensuite, vous embarquez directement sur le “Black Widow Tour”. Pouvons-nous enfin espérer vous retrouver en Europe, et plus précisément à Paris, pour une tournée en tête d’affiche ?

Maria : C’est un tout nouveau show, encore plus énorme que le précédent. En ce qui concerne la tournée de l’album, nous pensons jouer 5 morceaux qui en sont issus. Pour le KnotFest, nous ne sommes pas encore certains mais ce sera sûrement 2 morceaux. Nous sommes d’ailleurs en pleine répétitions actuellement puisque tout est nouveau que ce soit pour la scène, les décors, les lumières, etc. Concernant Paris et l’Europe, nous sommes de retour ! C’est en fait pour cela que nous avons décidé de changer de label et de signer avec Atlantic Records, pour avoir la chance d’avoir une exposition internationale.

Chris : Pour l’instant, rien n’est fixé mais les dates prévues sont fin Février, début Mars puis pour les festivals lors de l’été et pourquoi pas revenir encore ensuite.
 

Black Widow est une énorme surprise. L’album est totalement différent de tout ce que vous avez déjà fait. Comment en êtes-vous arrivés à cette évolution et ce résultat ?

Chris : Tout a commencé avec Blood. 2 des membres originaux sont partis, notre management a changé, etc. Donc après que cet album soit né, nous étions un peu dos au mur, « devons-nous arrêter le groupe ? », « comment allons-nous composer maintenant ? » … Et c’est comme ça que Blood est né et nous avons été les premiers surpris de son immense succès puisque nous avons passé un cap, le cap que nous cherchions depuis un très long moment. Nous avons vendus beaucoup d’albums et nos fans sont devenus de plus en plus nombreux, cet album a complètement changé notre vie. Pour Black Widow, nous savions vers quoi nous tourner parce que l’on sait ce qui nous représente le mieux aujourd’hui.

Maria : Avant la sortie de Blood, j’avais très peur parce que je ne savais pas quoi écrire. Et puis, avec Chris, nous avons décidés de ne pas mettre de barrière à notre créativité. Black Widow est une extension de Blood mais en apportant des choses nouvelles surtout au niveau des ambiances, de la façon dont je module ma voix et bien sûr des mélodies.

Chris : De toute façon, on ne peut pas plaire à tout le monde. Certains vont aimer, d’autres vont détester et c’est comme ça.

Maria : Pour chaque nouveau fan que nous allons gagner, il y en aura sûrement deux qui nous détesterons mais c’est la norme. Et je pense que c’est ce qui arrive quand des groupes expérimentent. En tant que fan de System Of A Down, Nine Inch Nails ou Tool, ce sont des groupes qui divisent l’opinion parce qu’ils essaient de nouvelles choses. Et c’est ce que nous voulons faire à notre échelle. C’est la même chose avec le show, vous allez rester parce que visuellement ça accroche, sûrement prendre une photo et la poster en ligne en disant « Oh je déteste ce groupe » ou « Waow, c’est magnifique », donc au final c’est bénéfique pour nous puisque cela offre une notoriété au groupe.

Les parties vocales sur cet album sont beaucoup plus développées qu’auparavant. On peut, par exemple, voir une partie rappé sur "Sex Metal Barbie" ou encore sur "Black Widow", une voix robotique. Comment cela est arrivé ?

Maria : (rires) J’essaye de ne pas mettre d’étiquette sur ce que je fais sinon, effectivement je n’aurai pas expérimenté de la sorte.

Chris : En tant que metalhead, j’étais hésitant au départ et puis au final, cette hésitation a laissée place à une acceptation. Après tout le metal est une musique de rebellion, qui n’hésite pas à casser les genres, et donc pourquoi pas le faire nous-même. J’en ai parlé auparavant avec quelques amis qui ont tous eu la même réaction, « certains vont adorer mais d’autre vont tellement détester » et j’ai trouvé cela intéressant.

Comment se passe la construction d’une chanson et d’un album d’In This Moment ?

Chris : Depuis "Blood", chaque chanson commence par une idée qui vient de moi, Maria ou Calvin (guitare). Le plus souvent avec un riff de guitare mais de temps en temps autour d’un thème dont Maria veut parler.

Maria : Il n’y a pas vraiment de construction habituelle. On prend un peu de l’idée de tout le monde, on jamme dessus et la sauce prend ou ne prend pas. Par exemple pour "Natural Born Sinners", je savais que je voulais faire une chanson sur ce thème et avec une certaine ambiance que Chris et Calvin ont réussi à retranscrire. Et parfois, comme sur "Out of Hell", j’arrive avec une partie de piano que j’ai composée et déjà enregistrée.

Depuis « Blood », le sexe est un thème dominant dans vos chansons et cet album ne fait pas exception. Pourquoi ?

Maria : En fait, “Sex Metal Barbie” n’a rien à voir avec le sexe. C’est à propos des gens qui se moquent de moi et de ce que nous sommes en tant que groupe. Pendant longtemps, je lisais les chroniques de magazines et webzines américains et cela m’affectait énormément parce qu’ils se défoulaient et balançaient des choses blessantes sur moi particulièrement. Donc cette chanson regroupe toute la haine de ces médias et des gens pour en faire quelque chose de puissant, de lancer un message. « Merci pour votre haine, elle me permet d’avancer en tant que femme et en tant qu’artiste ».

Chris : Maria est confiante en sa sexualité et je pense que cela influe sur notre musique.

Maria : Je suis à 100% confiante en ma sexualité en effet. Mais les gens ont une mauvaise idée de cela en pensant que nous le faisons pour vendre notre musique et donner du pouvoir au public alors que c’est l’inverse. Je suis mon propre maître et je ne montre que ce que j’ai envie de montrer. Alors ça mène aux chansons que nous écrivons depuis Blood mais pourquoi ne pas le faire alors que cela nous ressemble ? 

Pourquoi avoir choisi d’amener une nouvelle identité à votre musique avec des costumes et un décor scénique ?

Chris : Nous avons toujours voulu proposer un show mais nous n’avions pas les moyens de le faire au début.

Maria : On se disait souvent « Oh quand on sera plus important, on pourra le faire ». Et maintenant qu’on a évolué, nous pouvons réaliser nos envies et proposer à notre public, un véritable show. Blood nous a ouvert cette possibilité. Chris est un énorme fan de Pantera, Megadeth ou KISS alors quand je lui ai dit que je voulais des danseuses sur scène, imaginez un peu sa réaction. (rires)

Chris : Nous proposons maintenant quelque chose que peu de groupes peuvent proposer à l’heure actuelle et c’est une fierté. (rires)

Petite question habituelle, quels sont vos 5 groupes/artistes favoris ?

Maria : Deftones / Nine Inch Nails / Papa Roach / Megadeth / Dead Can Dance

Chris : KISS / Pantera / Ozzy Osbourne / Metallica / Megadeth

Merci pour cet entretien avec La Grosse Radio Metal, le mot de la fin est pour vous !

Chris : Merci à toi, à La Grosse Radio et à très vite pour une date parisienne !

Maria : Merci de nous suivre depuis toutes ces années, j’espère que vous allez adorer Black Widow et même si vous n’aimez pas, merci d’avoir écouté.

Merci à la Warner d'avoir accueilli La Grosse Radio et surtout, un immense à merci à Karine Sancho d'avoir permit cette rencontre. 



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