A l'occasion de la sortie de l'album Achetype en Europe via le label Scarlet Records, le guitariste et leader du groupe de power metal italien Secret Sphere s'est entretenu avec nous.
Ju de Melon : Bonjour Aldo, comment te sens-tu alors qu'Archetype sort ce mois-ci en Europe ? Es-tu un peu inquiet ou impatient ?
Aldo Lonobile : Non je ne suis pas du tout inquiet. Je suis par contre très excité et heureux, bien sûr il y en a qui aimeront et d'autres non mais j'espère qu'il y en a aura plus qui seront emballés (rires) ! En tout cas le résultat final me convient donc je suis satisfait du travail accompli.
Ju de Melon : Es-tu satisfait des premières réactions venues du Japon où l'album est déjà sorti au printemps ?
Aldo Lonobile : Oui, les réactions là-bas sont plutôt positives, globalement les journalistes ont préféré ce nouvel opus à Sweet Blood Theory, beaucoup de fans sont également dans ce cas. Il y a aussi quelques bonnes réactions ici en Europe, car tu sais bien comme moi que les gens sont de plus en plus curieux et n'attendent pas la sortie d'un album avant de l'écouter, surtout quand il se trouve sur Internet...
Ju de Melon : Peux-tu nous expliquer le choix du titre ? Un petit concept autour de celui-ci ?
Aldo Lonobile : Non, pas vraiment conceptuel dans les paroles, mais il y a un facteur commun dans chacune d'entre elles. L'archétype ici consiste en des pensées innées que nous avons et se réfère au comportement que nous pouvons avoir, un point de vue très personnel exprimé dans certains textes.
Ju de Melon : Comment s'est déroulé le processus d'écriture sur cet album ? As-tu composé la plupart de la musique et des paroles ?
Aldo Lonobile : Oui, comme toujours je m'occupe environ de 80% de la musique puis ensuite je passe deux mois avec Antonio pour arranger les différentes parties. Ca fait des années qu'on fonctionne ainsi et c'est ce qui fait le son de Secret Sphere ! En ce qui concerne les paroles, nous les avons écrites ensemble en studio avec notre chanteur Ramon Messina.
Ju de Melon : Quelques mots sur l'enregistrement, où a-t-il eu lieu et sur combien de temps ? Etait-ce un moment difficile ou aisé ?
Aldo Lonobile : Nous avons produit l'album dans le stuio de Federico (notre batteur), nous y avons passé au moins deux mois. Tout s'est très bien passé pour l'enregistrement en tant que tel... les voix ont été plus compliquées à mettre en boite car nous avons écrit les paroles sur place et nous avons changé pas mal de parties au dernier moment. Un peu de stress à ce niveau mais au final nous sommes satisfaits.
Ju de Melon : Quelques personnes semblent un peu déçues du son et de la production sur ce nouvel album... Y a-t-il eu quelques modificiations dans le mixage sur cet opus comparé aux précédents ?
Aldo Lonobile : En effet, la production sur Archetype n'est pas aussi propre que sur Sweet Blood Theory, mais c'est un choix délibéré de notre part. Nous voulions mettre les guitares et la batterie plus en avant, afin de rendre le tout plus lourd et sombre. Sur Sweet Blood Theory, il y avait pas mal de parties plus progressives où chaque instrument devait ressortir clairement, mais ce n'est plus le cas sur ce nouveau CD. Nous voulions donner à cette nouvelle production un son plus metal, plus direct.
Ju de Melon : Il y a eu quelques mises à jour au niveau de cette cette sortie européenne, notamment sur le mastering...
Aldo Lonobile : Oui, et surtout parce que nous avons ajouté deux chansons bonus et nous devions avoir un son cohérent pour celles-ci.
Ju de Melon : Revenons-en à l'album en lui-même et son contenu, quelles sont tes paroles préférées et pour quelles raisons ?
Aldo Lonobile : Et bien j'ai une connection très particulière avec "The Scars That You Can't See" à ce niveau, je les ai écrites moi-même et elles parlent d'une vieille histoire personnelle. Même chose pour "Mister Sin".
Ju de Melon : Plus généralement, quelles sont les principales influences pour la musique de Secret Sphere aujourd'hui ? Ont-elles évolué ou changé avec le temps ?
Aldo Lonobile : Tu sais, Secret Sphere est un groupe en perpétuelle évolution, nos influences de toujours resteront Hellwoeen, Dream Theater ou encore Savatage pour ne citer qu'eux. Mais les fans savent qu'on écoute différents styles de musique et que nous essayons de les mélanger à notre son, c'est ce qui nous donne ce côté si personnel. Sortie après sortie, nous apprenons à fusionner ces influences avec un son bien à nous.
Ju de Melon : Question plus ardue, quelle est la chanson que tu préfères sur ce nouvel album ?
Aldo Lonobile : Oh je n'ai pas de chansons préférées mais disons que je suis très fier du titre éponyme "Archetype", car ce morceau est vraiment unique et nouveau pour le groupe. J'adore aussi l'atmosphère de "The Scars That You Can't See".
Ju de Melon : Vous avez choisi de sortir l'album au Japon en premier, était-ce délibéré ou dû aux difficultés à trouver un label ?
Aldo Lonobile : Dès le départ, nous avions décidé de sortir cet album au Japon en premier lieu, et ce pour des raisons de label en effet. Dès le début nous avions le label mais ils avaient besoin d'une sortie anticipée et d'une version spéciale avec des bonus tracks.
Ju de Melon : Vous avez donc signé avec Scarlet Records pour cet album, comment cela s'est passé ?
Aldo Lonobile : Je les connais depuis longtemps et je les ai donc contactés afin de savoir s'ils étaient intéressés, puis ils nous proposé un contrat. C'est le meilleur label italien et ils font du très bon travail pour les artistes.
Ju de Melon : Parlons des deux bonus sur la version européenne, ont-il été écrits avant ou après la sortie au Japon ?
Aldo Lonobile : J'ai écrit la chanson "Vertigo" après la sortie japonaise, tandis que le second morceau "The Look" est en fait une reprise du groupe de pop suédois Roxette. Les deux ont été enregistrés après la sortie au Japon.
Ju de Melon : En février dernier, tu es venu en France avec Gamma Ray et Freedom Call, c'était une bonne expérience ?
Aldo Lonobile : oui, c'était génial ! La dernière fois que nous étions venus en France c'était en 2001 avec Edguy, et j'étais très heureux de revenir avec devant nous un grand public pour un très bon show. J'étais déçu de la météo par contre (rires), trop de neige et nous n'avons pas pu visiter Paris alors que j'adore cette ville...
Ju de Melon : Reviendras-tu bientôt en France avec le groupe ? Une tournée de prévue d'ailleurs ?
Aldo Lonobile : Bien sûr que nous reviendrons ! Nous sommes en train de préparer cette tournée pour l'instant...
Ju de Melon : Question un peu plus personnelle, comment as-tu eu l'idée et l'envie de devenir un musicien de metal ?
Aldo Lonobile : J'ai grandi en écoutant des groupes de hard rock tels que Skid Row ou Dokken, puis j'ai découvert d'autres styles comme le power metal ou le prog et Secret Sphere s'est fondu dans ces influences. On aurait pu jouer du hard rock mais ce n'était plus trop ce que j'écoutais au moment où le groupe s'est formé... mais bons, les bases viennent de là ! En ce qui concerne la guitare, mes héros sont Malmsteen, Becker, Bettencourt, Gilbert et tant d'autres...
Ju de Melon : Et qu'est-ce que tu écoutes comme musique en ce moment ?
Aldo Lonobile : Vraiment plein de choses, j'écoute pas mal de hard rock et de heavy bien sûr mais aussi quelques artistes pop. Là en ce moment j'écoute le nouvel album d'Avenged Sevenfold, c'est vraiment très bon !
Ju de Melon : Quelques derniers mots pour les fans français ?
Aldo Lonobile : Nous remercions vraiment tous les fans français pour leur soutien, j'espère qu'ils viendront nous voir ou nous revoir et apprécieront le nouvel album. Pour ceux qui veulent nous découvrir, je leur dirais une chose : donner nous une chance et vous ne serez pas déçus !!
Aldo Lonobile est à l'image de sa musique : passionné ! Nul doute que ceux qui ne connaissent pas encore Secret Sphere et qui sont dans de power/prog metal sauront se jeter sur le nouvel album du groupe...
Secret Sphere sur La Grosse Radio Metal
Chronique de l'album Archetype par Tib
Live Report du concert de Secret Sphere à Paris avec Gamma Ray et Freedom Call