Invasion suédoise
Trois groupes de hard rock suédois se sont réunis pour charmer les parisiens avides de remuer leur derrière au Glazart. Horisont, en tête d'affiche, a fait son retour à Paris après deux ans d'absence, alors que Spiders, n'a attendu que quelques mois pour revenir et présenter son tout nouvel album, Shake Electric. Vidunder et son stoner mélodique se sont occupés d'ouvrir le bal pour cette soirée bien calibrée.
Vidunder
La soirée Creatures of the North peut commencer avec l'entrée en scène de Vidunder. Sobres dans leur prestation, les quatre gars ne sont pas là pour en mettre plein la vue au Glazart, qui se remplit petit à petit, mais pour présenter gentiment leur set, qui est le plus soft de la soirée. La disto des guitares se fait moins sentir au profit des mélodies, tenues par l'orgue de Johannes Cronquist.
Se tenant bien droit derrière son micro, Martin Prim déclame les paroles occultes de ses titres avec une approche du chant sobre, sans faire trop de vagues, en enchaînant des riffs typiquement 70's. La plupart des titres sont évidemment issus de l'unique album du groupe, Vidunder, mais le frontman se permet d'en présenter deux qui pourraient paraître sur un éventuel prochain enregistrement : "Twisted Faces" et "Son of Every Lie".
Avec son concert sympathique, le jeune groupe suédois a réussi à récolter quelques sourires et applaudissements, Le public s'est montré calme et ouvert, de quoi réjouir les quatre musiciens pour leurs éventuels prochains passages.
Setlist :
Threat From the Underground
Summoning the Not Living
Trees
Threefold
Twisted Faces
Asmodeus
Your Ghost
Son Of Every Lie
Into Her Grave
Spiders
Après un bref changement de plateau, Spiders emboîte le pas de Vidunder pour un set bien plus énergique. Vêtue d'une cape argentée au début du set, Ann-Sofie Hoyles se déchaîne sur les bien enlevés "Shake Electric" et "Control", remuant sans se prendre au sérieux, mais en faisant exploser sa voix rock et puissante.
Véritable centre de l'attention, la blonde chauffe le public comme il faut en communiquant abondamment, sans oublier de se concentrer sur sa prestation, que ce soit à l'harmonica, à la guitare rythmique ou encore aux maracas (!). Une véritable frontwoman qui se met le public dans la poche tout en restant rock 'n' roll.
Les autres musiciens ne sont pas en reste. Le bassiste maquillé Olle Griphammar et le guitariste John Hoyles n'hésitent pas à bouger quand ils n'ont pas de choeurs à assurer, sans pour autant voler la vedette à leur chanteuse ni s'écarter de leur prestation énergique du set, qui est équitablement partagé entre Shake Electric et Flashpoint, les deux seuls albums du groupe sortis à ce jour.
Six mois après avoir ouvert pour Blood Ceremony au Batofar, Spiders opère un retour triomphal pour présenter Shake Electric, un nouvel album qui promet un bel avenir à un jeune groupe aux dents longues, qui ne réinvente pas le rock mais délivre une musique personnelle et reconnaissable.
Setlist :
Shake Electric
Control
Mad Dog
Rules of the Game
Hard to Keep True
Hang Man
Only Your Skin
Give Up the Fight
Love Me
Fraction
War of the World
Horisont
Il est temps maintenant pour la tête d'affiche de la soirée d'entrer en scène. Horisont arrive sur "Yellow Blues", la face B de son dernier single en date Break the Limit, dont le titre sera joué en milieu de set. Bien chauffé par Spiders, le public est remonté et bien prêt a prendre sa portion royale de hard rock épique et mélodique.
Le pari de Horisont est tenu. Les mélodies de Charles et Tom sont magnifiquement rendues à la guitare, avec des envolées mélodiques maîtrisées et magnifiées par le clavier du frontman Axel sur certains passages. Les tubes comme "Writing on the Wall" ou "Nightrider" s'intègrent parfaitement avec les titres plus fouillés comme "Crusaders of Death".
L'interprétation de chacun est au poil. Le toucher du soliste Charles enchante la foule pendant que Magnus et Pontus assurent une rythmique solide et carrée. Côté chant, Axel est toujours aussi en voix, monte comme il faut sans jamais se faire criard, pour rester dans l'ambiance épique voulue par les Suédois. Le frontman assure également la communication avec le public sans trop en faire, la sobriété est de mise. Les membres passent aussi beaucoup de temps à parler Suédois entre eux, donnant un petit aspect intimiste sympathique au concert.
Le groupe se plait à équilibrer le set entre ses trois albums, en piochant quatre titres de chaque. On navigue donc entre les différents disques de Horisont sans qu'aucune incohérence ne se fasse ressentir, preuve que le groupe a su rapidement trouver une identité, teintée d'influences de Deep Purple, Uriah Heep et autres Manilla Road, et ne s'en est jamais détaché.
Dans la bonne humeur générale, Horisont a du contenter son public parisien, qui commençait à s'impatienter de ne plus le voir sur scène. Avec un set puissant, carré et sobre à la fois, le groupe a conclu avec brio cette soirée Creatures of the North, qui s'est déroulée sous les meilleures auspices.
Setlist :
Yellow Blues
Diamonds in Orbit
Writing on the Wall
Crusaders of Death
Time Warrior
Efter Min Pipa
Break the Limit
Just Ain't Right
The Unseen
Second Assault
She Cried Wolf
Nightrider
Eyes of the Father
Rappel :
Thunderflight
Photos : ©2014 Fanny Storck.
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
