City of Fire – City of Fire

«City of Fire» l’album éponyme du nouveau projet de Burton C. Bell, sorti le 13 octobre 2010 chez Candellight Records, est un album qui pourrait être perçu comme une histoire racontée en trois temps par un personnage qui en se promenant se retrouve devant une ville en feu. Cette histoire serait la perception de l’album par un auditeur et la façon dont il l'interprète lors de son écoute.

La première partie puissante et énergique garde encore quelques résonances du style «Industrial». On pourrait la percevoir comme la description d’une ville turbulente et polluée, ville assassine, embrasée par les passions, une ville de feu en feu... Dans les morceaux comme «Carve Your Name» on reconnait bien les origines de Burton C. Bell car ce morceau tout comme le suivant garde une forte teinte Fear Factory.

Mais doucement tout se consume le temperament des morceaux s'apaise, et on se trouve désormais dans quelque chose de de beaucoup plus calme et posé avec des passages plus aériens qui nous donneraient presque l’image des cendres en suspension  au dessus de la ville incendiée

À partir de la composition instrumentale «Emerald» on pourrait parler de l’entrée dans la troisième et dernière phase de l’album  - celle où tout revient à sa place. Les dernières flammes de la ville consumée s'éteignent sous la pluie (l’album s’achevant par la tres réussie composition «Rain»). Notre personnage se trouve désormais devant un vaste champ de ruines, un désert fumant et cependant, malgré la vue de cette ville anéantie un  enivrant sentiment de liberté et de renouveau emplit son coeur, lui ouvrant un horizon infini de possibilités.
A noter que l'influence de D. Townsend est bien perceptible dans «Hollow Land» dans laquelle les arpèges sur le refrain, ainsi que les choeurs font écho à la fin de «Solar Winds» et à «Hyperdrive» de l’album «Ziltoyd The Omnicient». Celà n’es pas étonant puisque Byron Stroud (à la basse) est aussi membre de Strapping Young Lad.

je m’arrêterai donc sur l’idée qu’avec son nouveau projet City Of Fire, Burton C. Bell dans un univers beaucoup plus stoner. Cela est parfaitement visible dans la production de l’album qui n’es pas mixé comme un album de métal industriel. Par exemple le son de la guitare est ici beaucoup plus «crunchy» , que réellement saturé et avec une grande présence de réverb. Le chant est lui aussi plongé dans la réverb avec l’utilisation de nombreux effets (effet téléphone/mégaphone sur «A Memory», effet chorus/flanger sur «Spirit Guide»). Tout cela est bien loin du son avec une saturation agressive et sèche qu’on rencontre chez des groupes comme Ministry. Cela m’a étonné à la première écoute, car, connaissant bien Fear Factory je m’attendais à écouter un album de métal indus, et  j’étais donc un peu surprise par ce son qui donne généralement plus d'espace que dans l’indus.

Étonnée mais convaincue je peux dire qu’une seule chose pour conclure: voici un album qui vaut vraiment la peine d’être écouté!

Note : 9/10

Track list :

1  Carve Your Name
2  Gravity
3  Rising
4  A Memory
5  Spirit Guide
6  Coitus Interruptus
7  Hanya
8  Emerald
9  Hollow Land
10  Dark Tides
11  Rain

NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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