A l'occasion de la première date du Guilty Pleasure Tour en Europe et de la sortie de l'album du même nom, Chris Fronzak s'est entretenu avec La Grosse Radio dans les coulisses de La Boule Noire à Paris.
Tout d'abord, parle nous un peu d'Attila. Qu'est-ce qui vous a amené à commencer le groupe ? Quelles sont vos influences ?
Attila a commencé il y a très longtemps, j'avais 14 ans à l'époque. On voulait faire du son bien lourd, mais aussi garder le côté parce que les groupes de l'époque étaient soit trop sérieux, soit chrétiens. C'était bizarre ! Ils ne représentaient pas ce que le rock'n'roll représente pour nous, c'est pour ça qu'on a commencé. Et on est influencé par la fête.
Votre album Guilty Pleasure sort le 24 Novembre 2014. Pourquoi avoir choisi ce titre pour l'album ?
On a choisi ce titre parce qu'on pense que cet album sera le plaisir coupable de beaucoup. Qu'on aime Attila ou non, tout le monde aimera notre nouvel album.
Parle nous un peu plus de ce nouvel album...
C'est l'album le plus lourd qu'Attila a écrit et, au niveau des paroles, c'est plus diversifié, j'ai ajouté beaucoup de nouveaux éléments. Il est vraiment très bon du début à la fin, il n'y a pas de fillers. C'est juste des morceaux de qualité à 100%. C'est le meilleur album qu'on a écrit jusque là.
Comment s'est passé le processus d'écriture de l'album ?
On a écrit l'album pendant un an, un an et demi, donc ça nous a pris du temps, mais on s'est vraiment investi.
Vous étiez en tournée à l'époque...
Oui, on compose constamment. Pour ne pas faire tout le temps la même chose et stagner, on écrit tout le temps.
Comment as-tu contribué à l'achèvement de cet album ?
On s'aide tous les uns, les autres. Les auteurs-compositeurs principaux sont Chris, Kalan et moi-même.
Quelle est la chanson la plus personnelle que tu as écrite ?
C'est "Break My Addiction". C'est une chanson vraiment personnelle, c'est la première fois que j'écris quelque chose d'aussi privé. Elle parle d'un événement que j'ai vécu l'an dernier et ce que j'ai ressenti face à cet événement. Je ne vais pas en dévoiler plus, c'est tout ce que j'ai à dire...
Attila a de plus en plus de fans, mais aussi beaucoup de détracteurs qui prennent certaines de tes déclarations très au sérieux. Qu'en penses-tu ?
Je pense que ce sont des petites s****es. Si t'es offensé par ce que je dis, t'es qu'une s****e et tu ne devrais pas être offensé par quelques mots que ce soit et grandir ! J'aime mes détracteurs parce qu'ils font de la pub à mon groupe gratuitement. J'aime tout le monde.
Tu as l'air d'être un homme très occupé...
Ouais...
Tu passes ton temps en tournée avec Attila, tu as une ligne de vêtement (Stay Sick Threads), tu as un projet rap et tu es père de famille...
J'ai aussi un label, je suis en train de faire une application iPhone aussi et j'ai plusieurs entreprises...
Comment fais-tu pour gérer tout ça ?
J'aime tout simplement travailler. Je suis un vrai bourreau de travail et aussi un gros furieux donc j'aime travailler dur et faire la fête à fond. Je m'occupe tout le temps et je suis un débrouillard.
D'ailleurs, comment se profile ton projet rap ?
Ça se passe super bien. Ce qui m'embête, c'est que je pensais que l'album devait sortir en juin, puis, après en août. Mon album rap est prêt à sortir mais la date est tout le temps repoussée, ce n'est pas vraiment de mon ressort, c'est la décision du label donc bon... L'album est entre leurs mains et ce qu'ils voudront en faire sera leur décision. J'espère qu'il sortira plus vite que prévu. L'album est cool, c'est du rap de fêtard. Je suis un genre de 2 Chainz blanc.
C'est la première fois que vous jouez en tête d'affiche en Europe et à Paris ce soir où le concert est complet. Qu'en penses-tu ?
Je trouve ça génial. On ne vient pas souvent en Europe, on reste surtout aux Etats-Unis pour être honnête, donc c'est cool de pouvoir venir ici et avoir des dates complètes. Vu qu'on ne vient pas souvent c'est cool de voir que les gens viennent à nos concerts.
Comment comparerais-tu le public européen et le public américain ?
Le public européen est plus difficile à conquérir mais est plus passionné. Tu sais, le public, ici, est plus exigeant mais il est aussi plus dévoué qu'en Amérique.
Quand le public européen aime un groupe, il l'aime vraiment sur la durée et c'est cool, les fans ici sont géniaux !
Quels sont vos projets après cette tournée ?
Après cette tournée, on a deux semaines de vacances et on retourne sur les routes. On est en tête d'affiche du Monster Outbreak Tour aux Etats-Unis, ça va être cool !
Allez-vous jouer des titres du nouvel album ce soir ?
Non, on ne va pas en jouer. On ne trouve pas ça très judicieux de jouer de nouveaux morceaux alors que l'album n'est pas encore sorti, parce que les fans ne les ont encore jamais écouté et ne les connaissent pas.
Quand un groupe joue de nouvelles chansons, le public a tendance à s'ennuyer même s'ils sont fascinés par la nouveauté, parce qu'il ne connaît pas les paroles etc. On n'aime pas jouer des nouveaux titres alors que l'album n'est pas encore sorti.
L'album s'appelle Guilty Pleasure (Plaisir Coupable), quel est le tien ?
Mon plaisir coupable... ooooh... Je dirais Starbucks. C'est le plaisir coupable du groupe, on est une bande de petites bondes et on adore Starbucks. C'est notre plaisir coupable.
Que penses-tu de la scène metal actuelle ?
Ce que j'en pense ? J'adore la scène metal. J'adore la musique mais je déteste le cinéma que certaines personnes font dans le milieu, les stéréotypes et l'attitude vraiment merdique des gens et aussi le fait d'être jugé.
Pour être honnête, j'aime la scène metal pour sa musique mais je la déteste pour les gens qui passent leur temps à critiquer les autres. Je fais du metal parce que j'aime ça, non pas parce que je me préoccupe des opinions de chacun, des stéréotypes à la con ou de ce que les gens pensent qu'on doit faire ou non, tu vois. Je pense qu'il y a d'autres scènes bien meilleures que celle-là...
Quelle scène par exemple ?
Dans le rap par exemple, les mecs écrivent les chansons les plus dingues et les gens vont juste les prendre comme elles sont... Genre, si le mec a écrit une chanson de dingue sur le fait de faire la fête toute la nuit ou prendre de la drogue, ça passe, c'est cool ! Les rappeurs peuvent se le permettre sans problème mais nous, on ne peut pas parce que les gens critiquent tout le temps, et nous critiquent en disant ceci ou cela. Pourquoi ne pas être ouvert d'esprit et apprécier la musique pour ce qu'elle est ? Si vous ne nous aimez pas, passez à autre chose.
Je ne supporte pas le fait que les gens portent autant de jugement dans ce milieu. Je joue ce style parce que je l'aime, pas parce que je veux entrer dans un moule ou impressionner les gens. C'est vraiment ce qui m'embête. J'aime les fans, pas les critiques !
Quelles sont les groupes qui t'ont inspiré ?
A l'époque, j'étais inspiré par des groupes comme Fight Paris, Every Time I Die et le hardcore plutôt festif ! (rires)
Y'a-t-il des groupes avec lesquels tu aimerais jouer ?
J'aimerais bien jouer avec Limp Bizkit, je pense que ce serait pas mal et sinon j'aimerais bien faire un feat. avec des rapeurs, genre 2 Chainz... (rires)... Ce serait drôle !