Cathedral au Divan du Monde (20.11.2010)

*Un nouveau Live Report de notre "blog trotter" Lionel alias Born 666*

La première fois que j’ai vu Cathedral c’était en 1999 à l’Arapaho, petite salle mythique dans le 13ème arrondissement avec son poteau au milieu près du bar pour bien nous cacher la scène si on s’éternisait un peu trop longtemps sur le zinc. La salle qui n’existe plus, a vu passé Karma to Burn, Queens of the Stone Ages, Monster Magnet, ... et donc cette année-là je les découvrais en compagnie d’Orange Goblin et de Terra Firma.

Puis je les retrouve en 2006 pour un concert monstrueux sur le Batofar en pleine mer (heu… c’est une péniche sur la Scène à Paris) en présence d'Electric Wizard et Grand Magus, rien que ça…

Le Divan du Monde

Quant aux Gates of Slumber, je les découvre cette même année et sur la même péniche où ils ouvraient pour Reverend Bizarre.

Alors vous dire que j’étais motivé aujourd’hui pour voir ces deux groupes en ce lieu plein de souvenirs est un doux euphémisme.

D’autant plus qu’en arrivant au Divan du Monde, rue des Martyrs, je me dis que la dernière fois que j’avais pénétré en ce lieu c’était pour le concert de Dio du 30 Septembre 2002 avec Doug Aldrich à la guitare (écoutez encore l’album Killing the Dragon) avant qu’il ne rejoigne Whitesnake. Quel concert !

D’abord un petit verre dans le bar juste en face pour observer les musiciens de The Gates of Slumber faire les cent pas devant le Divan, hilares, la clope dans une main et la bière dans l’autre… What else ?

The Gates of Slumber

Depuis maintenant un an, le Divan a été entièrement rénové et re-décoré avec un acoustique repensé. Et c’est ce que l’on se dit en entrant dans la salle… elle est somptueuse. Un balcon surplombe la scène. Sur la gauche on retrouve un joli bar avec des tarifs pour des russes en vacances sur la Côte d’Azur !

Un bémol toutefois : les toilettes coincées à gauche de la scène. Pour une envie pressente (les buveurs de bière comprendront) il faut jouer des coudes pour se faufiler vers le premier rang afin de réaliser un « Dog Leg Gauche » (les golfeurs comprendront)...

- THE GATES OF SLUMBER -

La salle est bien remplie quand les trois Bickers barbus et tatoués montent sur scène. Le son est plein et clair. The Gates of Slumber fait dans le doom bien lourd. Ils viennent d’Indianapolis dans l’Indiana. C’est un vrai groupe de première partie qui sait faire son boulot. Pas de frime juste du rock bien gras.

The Gates of Slumber

Dans un certain sens ils me ont penser à High on Fire : ils montent sur scène, envoient leur riffs bien plombés puis se tirent boire une bière… Rock ‘n Roll quoi ?!

- CATHEDRAL -

Cathedral monte sur scène avec l’intro « Immaculate Misconception » suivi de « Funeral of Dreams » tout deux sortis du dernier album The Gessing Game. « Funeral » est toujours aussi bizarre à écouter avec son break qui me fait penser aux Stones période Their Satanic Majesties Request

Cathedral a été créé au début des années 1990 par Lee Dorian, ancien chanteur de Napalm Death et patron de Rise Above Records, Garry Jennings du groupe Acid Reign et Mark Griffiths qui était roadie pour le groupe Carcass. Tous les trois étaient de grands fans de groupes de Doom metal comme Candlemass, Pentagram, Trouble, et Witchfinder General (tiens donc !).

Cathedral

C’est un croisement entre du Black Sabbath bien doom et des envolés lyriques et passages progressifs propres aux groupes des années 70 comme Pink Floyd ou encore Tangerine Dream.

Lee Dorian parait toujours aussi possédé. Les yeux dans le vague il prend des poses inattendues. Parfois les bras en l’air comme aveuglé par les projecteurs, il vit complètement ses morceaux. Parfois il s’étrangle avec le câble de son micro jusqu’à faire sortir ses yeux de leurs orbites. Ensuite il s’agenouille complètement hypnotisé devant la batterie de Brian Dixon (bandana dans les cheveux longs jusqu’aux épaules). C’est simple, il est envoûté et c’est vrai que sa musique est parfois planante avec ses chansons qui atteignent quelque fois les 10 minutes.

Ensuite Cathedral nous envoit « Enter the Worms ». Le son de la salle est toujours exceptionnel, le ton monte, le pit en redemande, ça bouge vraiment dans les premiers rangs. Il fait chaud, ça sent la sueur… « Upon Azrael’s Wings » suivi de « Midnight Montain » nous anéantissent.

Cathedral

La setlist est énorme et pioche dans toute l’œuvre du groupe : « Cosmic Funeral » et son doom oppressant et bien lourd, « Carnival Bizarre » qui nous redonne l’envie de bouger. « Night of the Seagulls » qui nous calme...

C’est peut-être le seul reproche que l’on peut faire à un concert de Cathedral : la difficulté d’alterner des morceaux puissant et énergisant avec des morceaux parfois vraiment trop lourds voire trop doom qui font redescendre l’ambiance d’un cran. « The Casket Chasers » du dernier album passe cependant bien l’épreuve de la scène.

« Ebony Tears » et « Ride » clôturent le set avant de voir le groupe revenir sur scène pour un rappel avec « Vampire Sun » et l’hymne « Hopkins (Witchfinder General) ».

A noter que Leo Smee à la basse porte un magnifique couvre-chef qui aurait rendu jaloux les membres de Jethro Tull.

Cathedral

Le concert se termine dans la bonne humeur avec un dernier étranglement de Lee sous les applaudissements du public en délire.

Setlist :

# Funeral of Dreams
# Enter the Worms
# Upon Azrael's Wings
# Midnight Mountain
# Cosmic Funeral
# Carnival Bizarre
# Night of the Seagulls
# The Casket Chasers
# Ebony Tears
# Ride Play

Rappel :
# Vampire Sun
# Hopkins (Witchfinder General)

Au merchandising les membres de The Gates of Slumber vendent les produits des deux formations...

Il est fort à parier que le Divan du Monde devienne un endroit incontournable pour les groupes de Metal. Elle a un coup à jouer dans la jungle des salles parisiennes.



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