Et le Trabendo devient marteau !
Après plus de trois ans d'absence, Hammerfall revient à Paris pour présenter son nouvel album, (r)Evolution, et faire péter le heavy metal à tout va avec nombre de classiques et même quelques surprises bienvenues, au cours d'un concert à la hauteur de toutes les attentes des fans. Pour ouvrir le bal, deux groupes de power metal plus modernes ont été conviés : Orden Ogan et Serious Black, qui ont su représenter l'Allemagne dans cette affiche cohérente.
L'équipe de La Grosse Radio n'a pas pu être présente pour assister à la prestation de Serious Black, le report commence donc à Orden Ogan.
Voici cependant la setlist du concert :
Akhenaton
Setting Fire to the Earth
High and Low
Older and Wiser
Sealing My Fate
I Seek No Other Life
Orden Ogan
C'est tout naturellement sur l'intro de son dernier album en date, Ravenhead, que les Allemands d'Orden Ogan entrent en scène. Vêtus de cuirasses et de lambeaux de tissus, les quatre musiciens vont jusqu'au bout de leur show, plutôt soigné pour un groupe qui n'occupe pas la tête d'affiche, avec un éclairage correct et un son permettant de bien rendre les compos du groupe.
Mais l'intérêt est avant tout musical et les Teutons connaissent bien leur sujet. La section rythmique de Niels et Dirk fonctionne à merveille et martèle des plans bien connus des fans de power metal pendant que Tobi et Seeb enchaînent riffs et solos sans flancher. La voix de ce dernier est d'ailleur bien en place et le leader arrive à interpréter ses parties tout en arrivant à chauffer le public.
Les spectateurs, bien nombreux ce soir dans le Trabendo, sont d'ailleurs réceptifs aux titres présentés, pour la plupart tirés du nouvel album du groupe. Les acclamations sont nombreuses et chacun s'échauffe à sa manière, tout en s'économisant pour le véritable plat de résistance qui arrive à grands pas.
Setlist :
Orden Ogan [sur bande]
F.E.V.E.R.
To New Shores of Sadness
The Lords of the Flies
To the End
Ravenhead
We Are Pirates
Deaf Among the Blind
The Things We Believe In
Hammerfall
Au tour des templiers suédois d'entrer en scène pour 1h20 de heavy metal épique et bien orchestré, le tout dans une ambiance bon enfant. Les cinq musiciens sont heureux d'être sur scène, avec la banane en prime, tout le monde bouge comme il faut et vient saluer le plus de monde possible en remplissant au mieux l'espace commun.
Si le groupe est capable de chauffer une foule en un claquement de tom, il montre également qu'il n'a pas perdu de sa superbe en termes d'interprétation. Oscar Dronjak assène à coups de médiator ses éternels riffs massifs et efficaces pendant que Pontus Norgren tricote ses mélodies simples et accrocheuses. Les regards sont aussi tournés vers la section rythmique, inhabituelle, puisqu'on retrouve à la batterie David Wallin (Pain) pour la première fois, qui prend le rôle d'Anders Johansson bien à coeur. A la basse, on retrouve l'ancien guitariste Stefan Elmgren, qui vient remplacer Frederik Larsson, alors en congé de paternité.
Tout ce joyeux monde s'en sort très bien pour interpréter les nouveaux titres comme les anciens. Le groupe profite d'ailleurs de la présence de Stefan pour assurer un medley instrumental en milieu de set qui contient des extraits de "Hero's Return", "The Dragon Lies Bleeding" ou encore "Riders of the Storm", ce qui ravit les fans présents.
Ce medley permet également au frontman Joacim Cans de prendre une petite pause. Le chanteur fait toujours part de son timbre haut-perché reconnaissable, bien qu'il semble à l'économie sur certains passages, comme "Heeding the Call". Le chanteur arrive tout de même à assurer le set de bout en bout, tout en gardant cette spontanéité avec le public, ainsi que cette fermeté, notamment lorsque certains fans réclament "The Champion".
Le groupe a d'ailleurs cherché à équilibrer son set. Trois bombes représentent (r)Evolution, qui sont "Hector's Hymn", "Live Life Loud" et "We Won't Back Down", disséminées de part et d'autres lors du concert. On remarque que le groupe n'a pas joué "Bushido", pourtant indiquée sur la setlist. Le reste du concert contient son lot de standards, comme "Renegade", "Bloodbound" ou encore "Let the Hammer Fall", ainsi que quelques surprises qui font leur retour, comme "Templars of Steel", "Threshold" et "Hammerfall", qui n'avaient pas été jouées à Paris depuis 2007.
Devant un tel spectacle, le public est aux anges. Les plus fervent s'adonnent à un moshpit gentillet dans la fosse, mais tout le Trabendo s'époumone comme un seul homme quand il s'agit de scander les refrains de "Last Man Standing" ou "Hearts on Fire". Une ferveur qui ne quitte pas les fans, qu'ils soient de la première heure ou plus jeunes, tous réunis pour remplir le Trabendo.
Toujours en forme, Hammerfall a prouvé une fois de plus qu'il était chez lui sur scène, malgré les changements de line up et même après une pause plus longue que prévue. Leur musique ne semble pas vieillir, tout comme eux, qui sont trop affairés à headbanguer pour sentir les effets du temps.
Setlist :
Hector's Hymn
Any Means Necessary
Renegade
B.Y.H.
Blood Bound
Heeding the Call
Let the Hammer Fall
Live Life Loud
400 Meter Medley
Threshold
Last Man Standing
Glory to the Brave
We Won't Back Down
HammerFall
Rappel :
Templars of Steel
Hearts on Fire
Dreams Come True [sur bande]
Photos : © 2015 Nidhal Marzouk / Yog Photography
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