Alejandra (chant, guitare) et Lars (basse) de Fyre!

Sur les cendres des guerriers de Metalium s'est élevée la nouvelle sensation hard rock sexy du moment : Fyre!, mené par une latina explosive ! Actuellement en tournée avec Anastacia - la chanteuse américaine que beaucoup de metalleux aiment - ils brûlent les planches européennes et laissent une effluve violette derrière eux. Entretien avec Alejandra et Lars, juste avant leur show au Trianon de Paris.

Bonjour les Fyre ! Je vous ai découvert très récemment : vous venez tout juste de sortir un album, intitulé Missy Powerful, dans un registre hard rock aux pointes blues, et mené de main de fer par la jolie Alejandra. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Alejandra : Je suis chanteuse et guitariste, originaire d’Argentine ! J’ai rencontré Lars (basse) et Tolo (guitare) à Palma de Majorque où je me produisais en live. Ces messieurs venaient du groupe Metalium, qu'ils venaient d'arrêter, et ils planchaient sur un nouveau projet bien plus hard rock.

Lars : Après huit albums et deux DVD, nous avons stoppé le groupe, et étions à la recherche de quelque chose de nouveau. Nous ne voulions pas sonner à nouveau comme du Metalium, ça n’était pas un challenge suffisant à nos yeux. Aussi, j’ai proposé à Tolo de chercher à collaborer avec une chanteuse. Il n’était pas trop emballé à l’idée, nous nous sommes cependant mis d’accord sur un point : ok pour une chanteuse, mais il faudrait qu’elle ait une attitude sans compromis, ainsi que le look et le charisme qui vont avec. Pendant deux ans, nous avons écumé toutes les possibilités, mais aucune chanteuse ne retenait notre attention. Et puis je suis parti un été à un festival en plein air qui regroupait environ 200 personnes, à Majorque, et je l’ai trouvée ! Bien-sûr, j’avais déjà entendu parler d’elle au sein de la scène, mais je voulais la voir en live afin de juger par moi-même si elle était aussi performante que tout le monde le disait. Et puis … j’ai accroché immédiatement !

Les amateurs de hard rock à la Lita Ford, Pat Benatar, Lee Aaron, mais aussi de metal à la Phantom Blue par exemple, devraient adhérer à votre musique. Vos marques de fabrique sont, pêle-mèle : l'élément féminin, la couleur violette ("purple" en anglais) qui est omniprésente, mais aussi l’élément feu. 

Alejandra : Le violet est ma couleur préférée, la couleur spirituelle par excellente. Il faut savoir que je viens du blues, pour ma part ; tandis que Tolo est plus bien hard rock et Lars résolument heavy metal. Nous avons tenté de mélanger nos diverses influences et personnalités dans ce groupe, et l’élément feu ressortait comme notre maillon commun. Nous avons tous un côté incandescent, explosif.

Il y avait Purple Rain, et toi tu es la "tornade violette" !

Alejandra : Ah ça tombe bien : je suis fan de Prince, évidemment !
 


Comment avez-vous opéré votre percée, individuellement, et en tant que groupe ?

Alejandra : Il y a cinq-six, j’ai quitté l’Argentine pour Palma de Majorque, comme je t’ai dit. J’ai, dans un premier temps, écumé les rues, devantures de cathédrales, avec ma guitare et ma voix ; puis ai eu l’opportunité de jouer dans des bars, clubs ; et enfin de voyager un peu partout en Europe. Pour mes concerts, j’avais toujours un back-up band, et il était clair que j’étais une artiste solo. Et puis j’ai rencontré ces messieurs et ça a été le coup de cœur ! J’ai voulu enfin m’investir dans une dynamique de groupe.

Vous êtes actuellement en tournée avec Anastacia, rien que ça ! Comment avez-vous réussi à dégoter une affiche pareille ?

Lars : Nous avons tourné avec Alice Cooper juste avant, et aussi Michael Schenker, le héros de jeunesse de Tolo ! A présent, Anastacia. C’est intéressant car notre musique, de par ses influences mixtes, nous permet d’être en affinité avec pas mal d’artistes différents, et de couvrir ainsi un large spectre. Et puis nous avons une femme au chant, donc les filles sont naturellement attirées par notre musique. La tournée avec Anastacia se passe très bien, les gens affluent en permanence à notre stand de merchandising après les shows, et chaque jour un nouveau fan club pousse comme un champignon ! Je pense que le lien évident avec notre tête d’affiche est ici l’affinité des spectateurs vers une chanteuse à voix puissante et à forte personnalité.

Je trouve qu’Anastacia est profondément hard rock dans son approche. Le mix de ses albums a toujours été très pop, et il est vrai qu’elle mélange beaucoup d’éléments empruntés à la soul, au rhythm & blues, etc… Mais elle reste fondamentalement rock / hard rock à mon sens, et c’est pour ça qu’elle attire aussi ce public, et ce genre de première partie.

Lars : Mais totalement ! Et tu verras, elle reprend AC/DC et Guns’n’Roses ce soir ! Cette tournée avec elle est une bénédiction et nous avons eu beaucoup de chance sur ce coup. Il se trouve que j’ai tout bonnement contacté tout le monde ; tous les groupes qui pouvaient être sur le même scope que nous. « Hello ! Ecoutez-donc la nouvelle rockeuse latina qui déchire ! », c’était ma phrase d’accroche. Et puis un jour, le management d’Alice Cooper nous a appelé, et ainsi de suite. Nous avons aussi eu l'opportunité de jouer au Wacken. Mais je pense que le plus gros argument en notre faveur est la présence de ce bassiste super sexy qui est le nôtre : moi-même ! Plus sérieusement, nous n’avions pas de connections particulières, il s’est juste agit d’un coup de chance… Nous avons bossé dur, puis avons tenté de vendre notre produit un peu partout, en attendant que ça se décante. Le vent a tourné, et nous nous accrochons à présent pour vous présenter le meilleur show possible ! 


Alejandra & Lars rocking on stage

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