Graveyard After Graveyard – Hellhounds on My Trail (EP)

Brutalité d'outre-tombe
 

Après avoir sorti un EP et un album en 2014, le trio suédois Graveyard after Graveyard revient avec un nouvel EP intitulé Hellhound on my Trail. Le titre n'est pas des plus originaux, mais les trois musiciens de l'extrême sont remontés et désireux de le montrer. Direct et puissant, ce disque arrivera à détruire de nombreuses vertèbres cervicales en moins de 20 minutes.

Nerveux. C'est le premier qualificatif qui vient à l'esprit à l'écoute de Hellhound on my Trail. Ce petit EP de 18 minutes (interludes inclus) transpire la frénésie enragée. De début à la fin, on retrouve des rythmiques énervées surplombées par des riffs hargneux et la voix aigrelette de Rogga Johansson, qui n'est que pure colère.

Graveyard after Graveyard ne fait pas dans la dentelle. Le compteur toujours dans le rouge, les cinq chansons sont lancées à toute vitesse, avec quelques rares ralentissements mélodiques toujours bien sentis, notamment sur "Giant of the Undead". Si les Suédois glissent une petite intro parlée sur "Learn to Burn" et concluent leur EP avec cette piste ambiante qu'est "Feeding of the Hellhounds", tout n'est que pur metal extrême.

Le style du groupe se situe quelque part entre le thrash et le black. Le thrash pour la charpente musicale, rapide et frénétique, ainsi que pour la mentalité brutale et spontanée, et le black pour la voix écorchée et les quelques ambiances sombres qui sont dispatchées çà et là dans Hellhound on my Trail. Dans les compos de cet EP, les riffs de Rogga Johansson sont la base des compos, les leads de Mika Lagreen servant surtout d'ornement, même s'ils sont toujours utilisés avec pertinence.

Graveyard after Graveyard

Pour coller avec cet esprit cru, le son est à l'avenant. Sale et même saturé par moment, il permet de fournir le rendu le plus fidèle possible à l'ensemble des compos, sombres, brutales et spontanées. L'esprit old school traverse le disque, ce qui n'étonne pas de la part de musiciens qui ont officié chez Grave ou Deranged.

Si sa très courte durée peut en rebuter certains, l'intensité de Hellhound on my Trail a de quoi en attirer plus d'un. Un EP direct et efficace, garanti sans mauvais titre, où le riff sale est relevé par un son brut, ce qui rend l'ensemble diaboliquement réjouissant.
 

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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