Of Mice & Men (+ The Amity Affliction, Volumes) à  La Machine (11.03.2015)

Trois dates françaises en 2014 n’auront pas entamés l’envie d’Of Mice & Men de revenir encore une fois dans notre contrée. Célébrant la sortie de Restoring Force: Full Circle, réédition de Restoring Force, le combo californien a embarqué avec lui les compatriotes de Volumes et les Australiens de The Amity Affliction. Retour sur une date taillée pour les fans de metalcore.

Cinq mois après avoir enflammé Bercy et convaincu les plus sceptiques, Of Mice & Men est de retour en Europe pour la dernière fois en 2015 tel qu'annoncé le matin même sur Twitter par Austin Carlisle, frontman du groupe. C’est donc la dernière occasion pour les nombreux fans d’Of Mice & Men de voir le groupe dans nos contrées avant la tournée du prochain album.

La Machine du Moulin Rouge se remplit très bien au fur et à mesure de l’entrée des gens et c’est devant une fosse bien garnie que le premier groupe fait son apparition sur la scène.
 

VOLUMES
 

Les Américains sont les premiers à monter sur scène ce soir. Ils accompagnent Of Mice & Men pour la deuxième fois en tournée et les suivront aussi sur la partie américaine. Volumes évolue dans une sphère différente des deux autres groupes de la soirée. La musique des Californiens est un mélange de metalcore et de djent, et cela se voit dès l’entrée des musiciens puisque la basse compte cinq cordes (et six sur une chanson) tandis que la guitare en compte sept. Les deux frontmans sont très actifs sur scène se partageant les vocaux growlés tandis que Michael Barr s’occupe du chant clair et Gus Farias des parties rappés.
 


Avec deux albums au compteur et un temps de jeu limité, ce sont les singles comme "Wormholes" ou "Erased" qui sont mis en avant. Concernant la musique, c’est un peu le calme plat. Peu de choses accrochent l’oreille et on peut se demander l’utilité d’une basse à cinq cordes quand seul les deux du haut sont utilisés ? Le public se chauffe tranquillement et quelques personnes semblent connaître les paroles pour le plus grand bonheur des membres du groupe. Cette performance ne restera pas dans les annales à cause de compositions qui sont loin de faire décoller l’ambiance.
 

THE AMITY AFFLICTION


Changement d’ambiance avec les Australiens de The Amity Affliction. Avec la sortie de Let The Ocean Take Me en 2014, ils ont réussi à mieux gérer les différentes influences qui les animent pour en ressortir le meilleur; un metalcore très mélodique mais qui sait balancer des breakdowns bien sentis quand il le faut.


Totalement jetlaggés après avoir joué à domicile au Soundwave Festival puis quelques dates aux USA deux jours avant le début de la tournée, les membres du groupe affichent un visage très fatigué. Le concert s’ouvre sur le premier morceau du dernier album, "Pittsburgh". Et déjà le public se déchaîne et chante les parties claires d’Ahren Stringer (basse). Ces morceaux sont taillés pour le live et la fosse de la Machine ne s’y trompe pas. "Lost & Fading" débarque ensuite puis c’est au tour de "Chasing Ghosts", un des deux morceaux de Chasing Ghosts joués ce soir, d’emmener le public dans ce mélange entre metalcore et post-hardcore. Le son est cohérent, le mix entre les instruments et les voix offrant une vision d’ensemble agréable. "Death’s Hand" est idéalement placé en milieu de set au vu de sa violence auditive. "Hey, Death, get fucked!" époumone Joel Birch, bien aidé par l’assistance. The Amity Affliction nous déroule un show bien rodé mais un peu statique. Il est difficile de leur en tenir rigueur au vu des heures de trajet en quelques jours.


Les Australiens quittent la scène après quarante minutes de jeu sur "Don’t Lean On Me". Un concert qui aura fait plaisir aux fans et qui aura peut-être transformé des gens en futurs auditeurs.

Setlist :
Pittsburgh
Lost & Fading
Chasing Ghosts
Death's Hand
The Weigh Down
Never Alone
Open Letter
Don't Lean On Me

 

OF MICE & MEN


Ne nous y trompons pas, les héros de la soirée, ce sont bien eux. Restoring Force a mis Of Mice & Men sur le devant de la scène et les Californiens ne sont pas pressés de la quitter. Au contraire, il va falloir compter sur eux dans le futur. Metal Hammer ayant proclamé le groupe « the next real big thing » et ce n’est pas loin d’être faux. A chaque nouvelle date, la salle est plus grande et de plus en plus remplie à travers le monde.


Après deux jours de répétitions à Londres, Paris est la première date de cette tournée. Nous avons donc la fraicheur d’une setlist remaniée avec quelques changements par rapport aux précédentes tournées. "Public Service Announcement" ouvre le bal comme elle ouvre le dernier album, tout en puissance et en violence. La fosse est déchainée et ressemble déjà à un terrain miné par les mosh-pits. Le son est plus que correct, mixant parfaitement les instruments de chacun et ne mettant pas en retrait les voix, que ce soit celle d’Austin Carlisle ou Aaron Pauley. Un régal pour les oreilles averties.

Nouvelle chanson issue de la réédition du dernier album, "Broken Generation" avait été interprétée pour la première fois en Australie lors du Soundwave Festival et il semble donc qu’elle est trouvée sa place sur la setlist européenne. La chanson permet de voir Austin se frotter à l’épreuve du chant clair, qui n’a pas non plus une utilité forte, tout simplement parce qu’Aaron Pauley s’en sort plus que très bien de ce côté-là.


Les slammeurs sont déchainés ce soir, il faut dire que la configuration de la scène aide énormément au stage diving. Après trois morceaux de Restoring Force, c’est The Flood qui est à l’honneur avec "O.G. Loko" et "Let Live", des titres beaucoup plus violents que ceux du dernier album. Le public scande les paroles à l’unisson et les nuques se brisent sur les breaks de ces deux morceaux. Of Mice & Men a fait évoluer sa musique vers un son plus mélodique mais la folie dévastatrice influée par le metalcore de cet album fait un bien fou et montre l’étendue de ce que peut proposer le combo. Aucun temps mort entre les morceaux pour permettre à la foule de reprendre ces forces, hormis quelques interventions d’Austin Carlisle, les morceaux s'enchaînent à une vitesse folle.

Très largement représenté ce soir, Restoring Force verra presque tous ses morceaux joués. Que ce soit "Bones Exposed" ou l’immense "Identity Disorder", la même communion entre le groupe et le public se fait sentir. Même les plus discrets guitaristes que sont Alan Ashby et Phil Manansala ne peuvent s’empêcher d’avoir la banane au vu de l’énergie déployée par Paris.

Après un début de set entièrement consacré aux deux dernières sorties studios, Of Mice & Men décide de sortir du placard des morceaux du premier album éponyme. "Second & Sebring" est un habitué de la setlist, c’est en revanche autre chose pour "Those In Glass Houses" et "The Ballad of Tommy Clayton & The Rawdawg Millionaire" (quel titre à rallonge celui-ci) qui avaient disparues des setlists en 2014. Ces morceaux sont les derniers témoins d’une époque où la musique d’Of Mice & Men était générique et ressemblait énormément aux autres groupes du genre. C’est aussi une époque où ni Aaron Pauley, ni Austin Carlisle ne faisaient partie du groupe. Sympa mais dispensable, ils auraient très bien pu être remplacés par un "My Understandings" ou même "Never Giving Up" de la réédition.


Après une courte pause, les cinq musiciens reviennent sur la scène de La Machine pour interpréter deux derniers morceaux. Tout d’abord "The Depths", un des meilleurs morceaux écrit à ce jour par les Californiens. Et puis le premier single de Restoring Force, "You’re Not Alone" qui finit le concert sur une note positive avec son message qui parle au public et à la cible du groupe. Après 1h25 de show, Of Mice & Men quitte définitivement la scène sous les acclamations du public après une prestation énergique et très convaincante. Maintenant il va falloir prendre son mal en patience en attendant le prochain album annonciateur d’une future tournée.

Setlist:
Public Service Announcement
Glass Hearts
Broken Generation
O.G. Loko
Let Live
You Make Me Sick
This One's for You
Feels Like Forever
Bones Exposed
Would You Still Be There
Another You
Identity Disorder
Those in Glass Houses
The Ballad of Tommy Clayton & The Rawdawg Millionaire
Second & Sebring
Encore:
The Depths
You're Not Alone



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