Castlefest : concert d’ouverture (31.07.2014)
En ce mois de mars l’hiver est encore un peu présent. C’est aussi la période ou l’on se demande ce que l’on va faire cet été. Alors quoi de mieux qu’un festival ! Il y en a pléthore chaque année, le choix est toujours rude, donc pourquoi pas le Castlefest ? Nous y étions pour les 10 ans, en voici un résumé pour vous réchauffer et vous inviter à découvrir une bonne alternative aux grosses machines métalliques habituelles.
Le Castlefest fête doc ses 10 ans et La Grosse Radio se devait d’être présent pour l’événement en se rendant sur place dans le très beau cadre de l’immense parc du château de Keukenhof. Situé au Pays-bas, près de la charmante petite bourgade de Lisse, à environ 30km au sud d’Amsterdam, le festival accueil pour l’occasion 34 groupes réparties sur 4 scènes durant 3 jours (4 avec les concerts d’ouverture), ce qui en fait le plus long de son existence !
Pour la petite histoire le Castlefest est un festival originellement axé sur des musiques d’inspirations médiévales et dark avec le décorum allant de pair avec son village, ses tavernes, ses échoppes, ses chevaliers et ses troubadours.
Avec le temps bien d’autres influences ce sont invitées grâce aux festivaliers telle le steampunk (très présent) mais aussi le cosplay ainsi que les cartoons et même d’étranges paramilitaires flirtant pour certains du coté du IIIème Reich… Pour comprendre la description précédente une petite sélection d’images de ce qu’est le Castlefest ou l’on trouve comme dans presque tous les festivals. Et bien sûr pas de festival sans drapeau Breton !
Petit conseil en préambule, si vous ne souhaitez pas rater le début du premier concert, présentez-vous au moins une heure à l'avance afin de récupérer le précieux sésame d'entrée du festival. En effet l’ouverture des portes ce fait peu de temps avant le début du premier concert, étrange de la part de l'organisation mais nous leur pardonnerons car il s’agira de la seule petite erreur de ce festival.
- Irfan (Forest stage)
Le concert d’ouverture à donc déjà commencé et c’est un peu dommage car les Bulgares d'Irfan valent plus que le détour…
Irfan est un groupe d'inspiration oriental qui nous emporte dans un voyage dans le temps, sur la route de la soie entre Europe et Orient, tout en étant parfaitement dans l'air du temps. Une croisée des chemins et des peuples de Bulgarie, des Balkans, de Perse et d'Inde rendu à travers l'utilisation d'instruments traditionnels, ainsi que de plus moderne que l’ont pourait qualifié d’électro-acoustique/world-fusion.
Le groupe est assez méconnu dans notre contrée pourtant il est signé sur un label Français Prikosnovénie basé à Clisson (Village fort célèbre pour les métalleux de tous poils).
Ayant la lourde tâche d'ouvrir le festival ils ont le privilège, en contrepartie, de jouer sur la grande scène et c'est tant mieux. C'est en effet là que le son sera le meilleur durant les 4 jours. Nous avons donc le plaisir de voyager en leur compagnie pour une mise en bouche des plus délicieuse. Nous avons la chance d'assister au retour de la chanteuse originel du groupe, Denitza, absente de la scène durant un certains temps. Vocalement d'une profondeur incroyable, elle le prouve autant en duo avec le chanteur Kalin qu'en solo ou elle enchante totalement l'auditoire.
L'ambiance poétique et éthérée pouvant s'approcher de la référence absolue du genre Dead Can Dance et il faut bien reconnaitre que nos Bulgares touche tout autant que leur illustre comparaison. Il est difficile de décrire cette musique tant elle est unique autant qu’universelle et ce soir si parfaitement interprétée et maîtrisée. C’est encore plus fort que sur leurs albums qui sont des perles rares à posséder absolument et, à l’instar de Dead Can Dance, car à ce niveau de qualité peu importe son style de musique préféré on ne peut que succomber, Irfan est universel et c'est un grand plaisir et un privilège de les voir pour cette entrée en matière de festival.
On espère, comme pour de nombreuses formations, une tournée Française pour la sortie de leur nouvel opus The Eternal Return. Un troisième album annoncé pour octobre 2004 mais, fort malheureusement, toujours absent des bacs mais dont nous avons eu le plaisir de découvrir quelques titres. Le coup de coeur de ce festival.
Photos : Arnaud Dionisio / © 2015
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