Castlefest : 1er jour (01.08.2014)

Castlefest : 1er jour (01.08.2014)


- The Moon and the Nightspirit (Village stage)

La formation hongroise créee par le duo Ágnes Tóth (chant/violon) et Mihály Szabó (guitare/chant) est, à l’instar d’Irfan vue hier, pas des plus connues en France. Et pourtant ils sortent en 2014 leur cinquième album Holdrejtek. Evoluant dans un style folk pagan mélancolique teinté de world souvent chanté en hongrois. Un univers mystique ancien très original et très plaisant à découvrir. La prestation du jour ne sera pas trop aidée par un son grésillant surtout sur la voix d’Ágnes.
 


Mais qu’importe le public est là et danse sous un soleil radieux en appréciant la musique et l’interprétation à leur juste valeur. Les Hongrois savent très bien nous inviter à rentrer dans leur musique subtile, fine, singulière et de grande qualité.

Dans la même catégorie on peut les placer parmi les plus dignes représentants du genre que son Nest et bien sur Wardruna.
 

- Folk Noir (Forest stage)

Nouveau projet crée par Oliver S. Tyr (Faun), Stephan Groth (Faun) et Kaat Geevers (L.E.A.F.) mélange de folk, de dark, de mélodies médiévales et parfois de rock. Servi par la qualité sonore de la Forest Stage on découvre en ce milieu d’après-midi les morceaux intéressants et communicatifs tirés de leur tout premeier EP Songs From Home No. 1.
 

Même si dans l’ensemble ce n’est pas d’une originalité révolutionnaire, hormis un avant dernier titre très rock avec un son de guitare électrique qui sort de la vielle, le show sera excellent autant que détonnant ! Une bonne surprise qu’il faudra surveiller lors d’un probable premier album à venir.
 

- Ball Noir (Meadow stage)
 


 

Ball Noir est en effet une sorte de bal métallo-gothico-médiéval-musette ou tous les convives présents dansaient des gigues à l’ancienne, le plus souvent habillés de circonstance (le thème du festival aidant) mais semblant tous très bien connaitre le groupe et les chorégraphies !
 


Cet étrange mélange de metal mille fois entendu associé à des instruments anciens telles les vieilles ou la harpe laisse un peu dubitatif. Porté par une voix proche d’un Iced Earth, d’une musique entre My Dying Bride, Anathema et autre ténor du doom avec un son assez lourd, parfois.
 


Bref un gloubiboulga assez "spécial" pour être poli, mais avec une ambiance et un public totalement au rendez-vous pour vivre ce moment pour le moins surréaliste !
 

Ӭ- Irfan (Folk stage)

De retour après l’excellent concert de la veille, la troupe de Denitza aura malheureusement quelques soucis de retour son qui agacera un peu le groupe en particulier Kalin (chant), car étant obligé de s'arrêter par 3 fois pour régler le problème.
 


De plus ils ne seront pas vraiment aidés par l'ingé-son, un poil rêveur, qui avait du mal à comprendre ce qui se passait et les réclamations des musiciens. Au de-là de cet inconvénient la prestation sera une nouvelle fois excellente malgré un son beaucoup moins bon que sur la grande scène, forcément…
 

Ӭ- Cesair (Village stage)

Le groupe qui s’apprêtent à nous faire découvrir ce qu’il sait faire s’appelle Cesair. Il a tiré son nom d’une princesse mythologique venant d’un poème épique qui, selon la légende voguait sur les océans il y a 5000 ans.
 


Ce très intéressant combo local s’inscrit dans un style médiéval fort bien travaillé avec une identité propre pour un style qui peu vite ressembler à ce que peuvent faire les copains dans le même genre.

Utilisant une grande variété d’instruments anciens qui apportent beaucoup de couleur à leur musique originale et aux compositions bien construites.
 


Celles-ci passent également très bien l’épreuve du live grâce à de très bons musiciens que donnent agréablement vie en musique à l’histoire intemporel de cette princesse millénaire. Une autre bonne surprise du festival qui n’a pour l’instant qu’un album à son actif Dies, Nox et Omnia mais dont l’avenir semble prometteur.
 

Ӭ- Rosa Crvx (Forest stage)

La nuit est tombée sur la grande scène, ambiance parfaite pour recevoir la tête d’affiche du jour, les Français de Rosa†Crvx. Malgré la fraicheur naissante, l’auditoire est bien au rendez-vous dark du festival car toujours assez peu visible en concert. Ils ont ici la place qu’ils méritent dans un événement de cette ampleur.
 


La grande scène est ce qu’il faut pour accueillir les trois musiciens et principalement les énormes équipements et décors : les imposantes cloches, le piano, la BAM (Batterie Automatique Midi), l’écran vidéo, une multitude de bougies,… On pourra trouver le choix des lights un peu kitch et en décalage avec le style des Rouannais avec pas mal de rose et de formes lumineuses plus adaptées au R’n’B. Faute de goût mais pas un drame car la qualité sonore est là.
 


Après les premiers roulements de tambours d’Olivier pour mettre en route la BAM, les choses sérieuses commencent... Inutile de dire que c’est dark à souhait, rituel et même quasi ésotérique. Pas de concert de Rosa†Crvx sans au minimum les drapeaux et la classique, mais toujours fascinante, Danse de la Terre. Coup de chapeau au passage à Nancy et Marianne pour la performance dans une température de plus en plus à la baisse.
 

 
La performance de l’ensemble est irréprochable, excellent techniquement et bien en place et oui un groupe qui connait son sujet sur le bout des doigts ! Les seules petits problèmes viendrons du mixage son, les même qu’ils avaient eu à Thoix quelques jours plus tôt. Normal, le groupe n’ayant pas eu le temps de corriger les défauts techniques, les deux représentations étant trop rapprochées. Un problème mineur qui, au vu du spectacle offert, donne le sentiment d’être privilégié d’y avoir assisté. un grand bravo !
 

 

Photos : Arnaud Dionisio / © 2015
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 



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