Fat.Mo.Mac est le nouveau projet de Lars « Lasse » Johansson, guitariste de Candlemass. Oubliez le doom et découvrez (ou redécouvrez) du bon gros hard bluesy à la slide faisant honneur à des carrures comme Jeff Beck, Ritchie Blackmore, Leslie West et Jimi Hendrix. Lars raconte qu’il avait mis des idées de côté et que ces dernières l’ont entrainées vers là où tout a commencé en ce qui concerne ses influences et son inspiration.
Une fois les idées en place, il décide de contacter des amis musiciens à travers le monde afin que son rêve aboutisse. Mats Leven (Candlemass, Yngwie Malmsteen, Therion, Krux, Amaseffer, Gus G.), Klas Gunnerfeldt (Psycosomatic Cowboys, Primate Life, Backwood Preachers, Ruby Dogs, Ginger Ale), Tobbe Moen (Gotham City, Oz, Creozoth, Silent Call), Stefan Gunnarsson (Janne Schaffer, Raj Montana Band, Sandra Cross, David Carlson, Enorma Groov, Bliss, LA project, Bill Champlin), sans oublier Roger Eklov qui a participé à trois titres avant de décéder d’une crise cardiaque.
Ça commence avec « Walk Alone », titre qu’on aimait écouter il y a 30 ans. Pas de frime, une musique qui nous exhorte au bien être grâce à la voix de Mats Leven sortie d’une boite de Pandore poussiéreuse rendant un vibrant hommage aux chanteurs des années 70. Le chanteur a du coffre et maîtrise bien son organe sachant sortir une voix écorchée et bluesy comme sur « Broken Down » accompagnée d’une guitare traînante égrainant ses notes une à une dans une atmosphère de bouge enfumé.
Les guitares nous guident tout au long de l’album : longue improvisation et long solo sur « Kickback », on sort le bottleneck sur « Memories Is All There Is » et on étire les cordes de la guitare pour les faire jouir de plaisir sans oublier d’appuyer sur le vibrato et de pousser dans les aigües à la Robert Plant, on entremêle les guitares sur « Gearshifter » dans un dialogue de notes interminable.
Avec « So Bad It Feels » Fat.Mo.Mac sort la pépite de l’album, fluide, guitare slide, voix sublime et langoureuse. On prend aussi du plaisir en écoutant le blues « Always Like That » qui nous fait penser à un vieux Quireboys ou un « Cold Woman » plus rythmé, lorgnant vers l’ambiance d’un Whitesnake des premières années.
Après une bonne soirée il est temps de rentrer à la maison avec « Get Home », bon blues qui nous donne envie de prendre un dernier verre dans une peinture d’Edward Hopper pendant que les guitaristes surdoués se lancent dans d’interminables solos.
Fat.Mo.Mac nous propose un album ensoleillé et joyeux qui sent bon les vacances. Parfait partenaire pour de longues balades en voiture.
Lionel / Born 666